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CELEBRATION DE LA FETE NATIONALE : LA COTE D’IVOIRE A 49 ANS

samedi 08 août 2009


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La cérémonie officielle marquant le 49ème anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance a eu lieu, le vendredi 7 août 2009, au Palais présidentiel. Les célébrations ont eu lieu en présence du président Laurent Gbagbo, du Premier ministre Guillaume Soro, des présidents des institutions, de diplomates, etc.


Ces festivités officielles ont été notamment marquées par une cérémonie de prise d’Armes, un défilé des troupes à pieds ainsi que la décoration de 121 personnes, dont 109 acteurs du secteur du vivrier et 12 soldats miraculés du crash d’un hélicoptère de l’armée ivoirienne parti en reconnaissance dans la région de Minignan (Nord), en prélude à la visite d’Etat du Président de la République dans cette région.

Au cours de la cérémonie, le Président Laurent Gbagbo a tenu un discours plein de leçons pour l’avenir agricole de la Côte d’Ivoire, qui sort de 7 années de crise.
Le Chef de l’Etat a invité l’ensemble de ses concitoyens à investir les terres cultivables de Côte d’Ivoire.

« Je voudrais vous engager à faire de l’agriculture vivrière. Il ne faut pas réduire le vivrier aux femmes et à une région. J’ai parcouru récemment l’Ouest et le Nord-Ouest ; de Zouan-hounien, le terrain le plus bas jusqu’à Minignan et Madinani, nous n’avons pas vu de plantations. Nous n’avons pas vu de grands champs. C’est seulement au Nord, après Odienné, que les gens travaillent un peu plus que chez nos frères de l’Ouest. Ce n’est pas normal que la Côte d’Ivoire voit le prix du riz augmenter, parce qu’il nous échappe, parce qu’il est importé ; et qu’on ait toute cette terre qui ne soit pas travaillée. Les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Japon sont des pays développés, parce que leurs ancêtres ont travaillé et parce qu’ils continuent, eux-mêmes, à travailler. Il ne faut pas croire que Dieu est injuste parce qu’il a donné le développement aux uns et la pauvreté aux autres. Il a donné à tous la terre ».

« Dans nos pays africains, nous ne réfléchissons pas assez sur ce que nous faisons. Nous nous contentons de produire le café, le cacao, le bois et nous sommes contents. C’est bien, mais, il ne sert à rien de gagner de l’argent par l’exportation du café, du cacao, de l’hévéa et de retourner cet argent pour acheter du riz. L’agriculture est d’abord faite pour nourrir les gens du pays, mais chez nous elle ne nous nourrit pas. Nous sommes assis sur des sacs de café et de cacao et nous avons faim. Il faut mettre en valeur toutes les terres qui restent pour planter du riz, du manioc, de l’igname, etc. », a notamment conclu Laurent Gbagbo.

Pour ce qui concerne la cérémonie de Prise d’Armes, temps fort de cette célébration, le Président de la République, après avoir été accueilli par MM. Michel Amani Nguessan et Philippe Mangou, respectivement Ministre de la Défense, et Chef d’Etat-Major des Armées, a eu droit aux honneurs militaires, avant de s’incliner devant le drapeau national et de passer les troupes en revue.

Puis s’en est suivi le défilé à proprement parler. Sous le commandement du Colonel-Major Détho Létho Firmin, Commandant des Forces Terrestres, tour à tour, le Drapeau et sa garde, 22 sections composées des éléments de l’Armées de Terre, de l’Air, de la Marine, de la Gendarmerie, de la Police nationale, de la Douane, des Eaux et Forêts, ainsi que le Centre de Commandement Intégré (CCI), ont exprimé la volonté achevée de tous les soldats (FDS et FAFN confondus) de servir sous le même drapeau. Signal fort du retour à l’unicité de l’Etat et à l’exaltation de la République.

Autre temps fort de cette cérémonie, la décoration des 121 personnes, notamment 2 au grade de Commandeur ; 5 à celui de d’Officier ; 41 à celui de Chevalier dans l’Ordre du mérite national, et enfin 72 au grade de Chevalier.

A l’endroit des 109 récipiendaires-acteurs du vivrier, Laurent Gbagbo a eu ces quelques mots qui situe sur sa volonté de donner à ce secteur toute la place qui lui revient : «Nous avons félicité ceux qui travaillent. Il reste deux choses importantes à faire maintenant. Premièrement, envoyez une délégation au Brésil pour étudier les problèmes de la mécanisation. Ce sera fait avant la fin de ce mois. Et deuxièmement, créer le Fonds du Développement de l’Agriculture vivrière».

Pour toutes ces actions posées à l’endroit de ces soldats de l’autosuffisance alimentaire, MM. Paul Antoine Bohoun Bouabré, en tant que Ministre technique qui continue d’assurer le suivi et l’encadrement de ces derniers, et M. Tiacoh Thomas, au nom des récipiendaires, ont exprimé leur gratitude au Président de la République.

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