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VISITE D’ETAT DANS L’INDENIE-DJUABLIN: LE CHEF DE L’ETAT A ACHEVÉ SA VISITE PAR UN MEETING AU STADE D’ABENGOUROU

samedi 19 septembre 2015


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Le Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara a animé une conférence de presse, le samedi 19 septembre à la résidence présidentielle d’Abengourou, alors qu’il concluait une visite d’Etat de trois jours dans l’Indénié-Djuablin. A cette occasion, il est revenu sur les motivations de cette visite qui lui a permis de faire le point des travaux engagés dans cette région. Le Président Alassane Ouattara qui a promis l’intensification des travaux, a répondu aux préoccupations des journalistes portant sur les élections, la situation au Burkina Faso, le dialogue avec l’opposition, etc. Ci-après l’intégralité des échanges du Chef de l’Etat avec les journalistes. Propos liminaires:


« Mesdames, messieurs, nous voici au terme de notre visite d’Etat que je viens d’effectuer dans la région de l’Indenié-Djuablin. Comme vous le savez, j’ai eu l’occasion d’échanger avec les populations à Agnibilékrou, le jeudi. A Bettié, le vendredi et aujourd’hui, ce matin à Abengourou. J’ai aussi eu l’honneur d’être reçu par sa Majesté, le roi du Djuablin, sa majesté Nanan Agnini Bilé 2 dans la cour royale d’Agnibilékrou. Et par sa Majesté Nanan Boa Kouassi 3, roi de l’Indenié à qui nous rendrons visite cet après-midi à la cour royale également. Je voudrais au nom de mon épouse et de la délégation qui m’accompagne remercier leur majesté, la notabilité d’Agnibilékrou et d’Abengourou, pour toutes les dispositions qui ont été prises par tous les cadres de l’Indenié-Djuablin pour notre séjour qui a été chaleureux. Nous avons été particulièrement très touchés par la chaleur de l’accueil et l’hospitalité des populations et la grande mobilisation qui a marqué tous les rassemblements. Cette visite était l’occasion pour moi de faire un état des lieux des travaux que nous sommes en train de réaliser. A cet égard nous avons déjà engagé près de 150 milliards de Fcfa d’investissements dans la région. Dans les secteurs de l’eau, de l’électricité, de la santé ou encore des infrastructures. J’ai indiqué le jeudi à Agnibilékrou que j’étais mécontent de constater que les travaux engagés dans la région notamment le renforcement de l’axe Agnibilékrou-Abengourou n’avançaient pas aussi vite que nous l’aurions souhaité. J’ai donc instruit le Conseil des ministres et le gouvernement de prendre toutes les dispositions et de trouver tous les financements afin de respecter nos engagements dans les meilleurs délais car je tiens au respect de mes engagements à l’endroit de nos concitoyens. Et que cela ne soit pas entraver pas la bureaucratie et la lenteur dans certains ministères. Nous avons aussi à cette occasion de relever les besoins des populations. Des besoins nouveaux. Cela est essentiel afin de mieux évaluer les nouveaux chantiers à démarrer au cours des prochains mois et prochaines années. Malgré ces importants investissements réalisés, il reste encore beaucoup à faire dans le développement de cette région qui a été longtemps délaissée. C’est pourquoi nous prévoyons un investissement additionnel de 120 milliards de Fcfa au cours des prochains mois 2015-2016. Pour rappel de ces investissements bien que je les ai indiqué tout à l’heure dans mon allocution, pour les 150 milliards d’investissements, nous avons le bitumage de l’axe Agnibilékrou- Abengourou de 33 milliards de Fcfa, le bitumage de pont Comoé-Abengourou de 20 milliards de Fcfa, le pont de Bettié, le bitumage de 17km de voirie à Abengourou. Les travaux d’électrification pour 7 milliards de Fcfa. Ce qui ferait passer le taux de couverture de 51% à 75%. Ceci est un taux considérable. Une augmentation quasiment de 50% en 4 ans. Nous avons la construction de 283 salles de classe et 8 collèges. La distribution de nombreux kits et manuels scolaires. Pour les 120 milliards d’investissements complémentaires, nous avons le bitumage de l’axe Agnibilékrou-Takikro pour 16 milliards de Fcfa et les travaux d’alimentation en eau potable de 16 milliards. Pour la réalisation de la boucle de l’Est avec la construction de l’axe Agboville-Adzopé-Akakro-Agnibilékrou-Tanda-Bondoukou pour 50 milliards de Fcfa. Et bien d’autres investissements. Alors voyez-vous sur cette période de 5ans de 2011-2016 puisqu’en réalité nous avons pris fonction qu’en juin 2011, ce sont 270 milliards de Fcfa qui seront investis. Nous avons noté les doléances. Ces doléances seront prises en compte dans la mesure du possible dans le programme national de développement. Ceci concerne le bitumage de l’axe Akpoponou-Propronou, le pont Abla Pokou, le bitumage de l’axe Abengourou-Bettié-Bianou-Aboisso et bien évidemment ma promesse de construire dans le cadre de mon prochain mandat si les Ivoiriens le veulent bien, l’université d’Abengourou. Nous avons tout de même de grands projets pour cette belle région et nous entendons accélérer les choses, nous attendons renforcer le montant des investissements dans tous les secteurs et également en matière d’infrastructures. Nous avons indiqué aussi que le problème de l’Hévéa est un problème important pour cette région. Egalement dans le sud comoé d’ailleurs. Ce sont des régions qui traditionnellement produisent le Café-Cacao, l’huile de palme. Ces derniers temps ils se sont dirigés vers l’Hévéa. Et avec la chute des prix au plan international de l’Hévéa en raison du ralentissement de la croissance économique mondiale, les prix ont chuté. Ce qui a fait baisser de manière importante les cours de l’Hévéa et la rémunération reçue par les producteurs d’Hévéa. J’ai demandé au Premier ministre et au gouvernement de regarder de plus près cette question et de développer un système qui nous permettra d’atténuer l’impact de la perspective de l’Hévéa sur les producteurs. Voilà en terminant, je voudrais saluer à nouveau et remercier leur Majesté Nanan Boa Kouassi 3 et Agnini Bilé 2 et toutes les populations, les cadres, les élus. Vraiment ce séjour a été mémorable pour moi-même, la Première dame et toute la délégation. En leur nom à tous nous vous disons merci, un grand merci également à la presse. Nous avons reçu régulièrement les journaux, nous avons pu regarder la télévision, écouter la radio. Nous savons que les choses ont eu une bonne couverture notamment pour la presse écrite comme la radio et la télévision. Je vous félicite du reportage. 1-Félix Bony (L’Inter) : Nous sommes à 36 jours du 25 octobre. Certains de vos adversaires à l’élection présidentielle réclament un dialogue direct avec vous afin d’aplanir quelques divergences selon ce qu’ils disent. Etes-vous favorable à ce dialogue ? Si oui, quand pourrait-il éventuellement avoir lieu ? Le dialogue avec l’opposition continue. J’ai indiqué que nous allions reprendre ce dialogue et nous l’avons repris avec le ministre d’Etat chargé du dialogue politique, le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Les choses se déroulent bien. Je tiens mes promesses. Bien évidemment, j’aurais moi-même souhaité à un moment recevoir les partis politiques dans le cadre du groupe de concertation. Mais, vous avez tous été témoins de mon programme. J’ai dû me déplacer à plusieurs reprises ces temps-ci pour des obligations internationales. Et, le Premier ministre Jeannot Ahoussou fait du très bon travail. Il continuera de recevoir les partis politiques si besoin en était. Cela n’exclut pas que je puisse le faire si mon calendrier le permet. Dans le cadre de ce dialogue politique, plusieurs points ont été évoqués depuis bientôt 2 ans même plus. Des progrès considérables ont été faits en matière de libération des prisonniers. Il ne faut pas confondre les personnes responsables de tentative de déstabilisation et ce que vous appelez les prisonniers politiques. Les responsables politiques qui étaient détenus en raison de la crise post-électorale ont maintenant tous été jugés. Certains sont en liberté. Certains ont été condamnés. Ceux qui restent en prison sont pour la plupart, des personnes qui ont attaqué des commissariats, ils ont attaqué des camps militaires ainsi de suite pendant la période 2011-2012. Ils ont essayé de s’en prendre aux forces de l’ordre. Bien évidemment, ces personnes font l’objet de jugement comme il se doit pour toute personne qui tente de déstabiliser les forces de l’ordre. Je ne me mêle pas des questions de Justice. Mais, je suis heureux de constater que toutes les personnes qui sont responsables des partis politiques et qui ont été incarcérées ou détenues à l’occasion de la crise post-électorale sont en liberté. Sauf s’il y a eu des récidives et que certaines personnes ont été inculpées par rapport à de nouveaux délits. Pour le dégel des comptes politiques, il y a également eu un progrès considérable. Un très grand nombre de comptes ont été dégelés. Pour des comptes qui demeurent gelés, ça attrait aux enquêtes qui sont en cours. Vous savez, on veut construire un état de droit. Il faut faire les choses selon le droit. Si une personne a été jugée et n’est pas reconnue comme coupable, il est clair que son compte doit être dégelé aussitôt et, c’est ce que nous faisons. Je ne sais pas s’il reste beaucoup de comptes à dégeler. Mais, en tout cas, si c’est le cas, cela veut dire que c’est dans le cadre des enquêtes en cours et du traitement des dossiers au niveau de la Justice. Sur cela, notez également que de nombreux cadres qui étaient détenus après la crise post-électorale, qui ont été libérés ou provisoirement ou définitivement ont retrouvé leurs postes au niveau de l’administration. Ce sont des choses à noter également. Vous savez, dans beaucoup de pays, des gens comme çà ne sont même pas autorisés à reprendre le travail. Mais, nous les avons autorisés à reprendre leurs fonctions. Je prends comme exemple l’ancien recteur de l’université, l’ancien Premier ministre Aké N’Gbo et d’autres personnes. 2- (Felix Bony ) Monsieur le président, quelle lecture vous faites de la situation qui prévaut au Burkina Faso ? Nous suivons attentivement la situation au Burkina Faso. Comme vous le savez, deux chefs d’Etat de la CEDEAO sont à Ouagadougou depuis hier. Ils continuent les discussions avec les nouvelles autorités mais aussi, avec les représentants de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des Nations Unies. Et, je pense que dans la journée ou demain, nous aurons des éléments précis sur les propositions de sortie de crise. Nous tenons beaucoup à la paix au Burkina Faso. Nous voulons des élections apaisées, des élections transparentes, des élections démocratiques. Nous l’avons dit à plusieurs occasions. A l’occasion de la visite du président Kafando le 31 juillet. A l’occasion du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui a eu lieu le samedi 12 à Dakar. Nous avons toujours eu la même position que tout doit être fait pour que ces élections soient apaisées et notre position n’a pas changé. Nous souhaitons des élections apaisées, transparentes et démocratiques. 3- Robert Krassault (Notre Voie) Le premier ministre Jeannot Ahoussou avait déclaré qu’avant le scrutin présidentiel d’octobre prochain, la Côte d’Ivoire n’aurait plus de prisonniers et que les comptes qui ont été bloqués seraient dégelés. A moins d’un mois des élections rien n’a été fait. Pour la paix et la réconciliation, allez-vous faire quelque chose dans ce sens ? Pour ce qui est des prisonniers politiques et le dégel des comptes, effectivement dans le cadre du dialogue politique, plusieurs points ont été évoqués depuis bientôt deux ans. Des progrès considérables ont été faits en matière de libération des prisonniers. Je pense qu’il ne faut pas confondre les personnes responsables de tentative de déstabilisation et ce que vous appelez prisonniers politiques. En tout cas, les responsables politiques des partis politiques qui étaient détenus en raison de la crise postélectorale, ont été tous jugés. Certains sont en liberté et d’autres condamnés. Voilà la situation. Ceux qui restent en prison sont en réalité des personnes qui ont attaqué des commissariats, des camps militaires et qui ont été arrêtés pendant la période 2011-2012. Bien évidemment ces personnes font l’objet de jugement comme il se doit pour toute personne qui tente de déstabiliser les Forces de l’ordre. Moi je ne me mêle pas aux décisions de justice, mais je suis heureux de constater que toutes les personnes qui sont responsables de partis politiques ou qui ont été arrêtées ou détenues à l’occasion de la crise postélectorale sont en liberté. Sauf si maintenant, il y a eu des récidives ou si certaines personnes ont été inculpées par rapport à de nouveaux délits. Pour le dégel des comptes politiques, il y a eu également des progrès considérables. Un grand nombre de comptes ont été dégelés. Pour les comptes qui demeurent dégelés, ceci a trait aux enquêtes qui sont en cours. Vous savez, pour construire un Etat de droit, il faut faire les choses selon le droit. Si une personne a été jugée et n’est pas reconnue comme coupable, il est clair que son compte doit être dégelé au plutôt. C’est ce que nous faisons. Je ne sais pas s’il reste beaucoup de comptes à dégeler. Si c’est le cas, cela veut dire que c’est dans le cadre des enquêtes en cours et du traitement de dossiers au niveau de la justice. Notez également que de nombreux cadres qui étaient détenus après la crise postélectorale, qui ont été libérés provisoirement ou définitivement ont retrouvé leur fonction au niveau de l’administration. Ce sont des choses à noter également. Vous savez dans beaucoup de pays, les gens comme cela ne sont pas autorisés à reprendre le travail. Mais nous leur avons autorisé cela. Je peux citer en exemple l’ancien recteur de l’université, l’ancien premier ministre Aké N’Gbo et d’autres personnes. 4-Traoré Mamadou (AIP) Monsieur le président, la question de l’orpaillage clandestin continue de causer des problèmes aux populations et à l’environnement. N’y a-t-il pas lieu de revoir la stratégie de lutte contre ce fléau qui continue de faire des dégâts ? En ce qui concerne la question de l’orpaillage clandestin, c’est un véritable fléau dans cette région, au centre, au nord, un peu partout dans le pays parce qu’il se révèle que notre pays est un riche en minerai notamment en ce qui concerne l’or. J’ai dessus une fiche ici et on me dit qu’après la zone du nord et du centre ou nous avons demandé à la gendarmerie de prendre des mesures de déguerpissement des sites d’orpaillage clandestin, on dit qu’en ce qui concerne la zone est, cela va démarrer. Et il est prévu pour le déguerpissement de 106 sites au cours des prochains mois. Nous estimons que cela est indispensable. Ce qui est nécessaire, c’est que des sociétés qui peuvent s’insérer dans ce secteur de manière normale et officielle le fassent. Ils trouvent que cet orpaillage clandestin par les nombreuses populations aussi ivoiriennes que non ivoiriennes. Et par conséquent, nous sommes très très vigilants sur cette question et nous continuerons de faire en sorte que ce problème soit traité. 5-Ouattara Ouakaltio (fratmat.info) Monsieur le Président vous avez montré pour la première fois votre colère face à la lenteur des travaux dans la Région de l’Indénié-Djuablin. Est-ce que les résolutions prises concernent uniquement cette région ? Parce que dans d’autres régions, notamment au Nord-est, les populations se plaignent souvent de la lenteur des travaux de développement engagé par l’Etat. En ce qui concerne la lenteur des travaux, vous savez, nous avons conçu le PPU (Programme Présidentiel d ’Urgence), quand nous étions à l’hôtel du Golf. Bien qu’étant pris en otage, nous avons dit que nous ne pouvons pas tout le temps rester laisser les bras croisés, et qu’il faut développer quelque chose pour aider les populations et que dès notre sortie cela puisse être mise en œuvre. Et c’est ce que nous avons commencé dès que nous sommes sortis du Golf. Sur Abidjan, c’était facile, parce qu’il y a des entreprises sur place. Et dans les autres régions, il nous a été recommandé que nous puissions faire recours à des entreprises qui sont basées dans ces régions. Mais ce qui se passe c’est que beaucoup d’entreprises régionales n’avaient pas d’activités, parce que rien n’a été fait depuis des années. Alors quand ces entreprises ont eu les marchés, le plus important, c’était d’abord de commander tous les outils nécessaires pour les travaux et cela a créé le retard dans les travaux pas seulement ici, mais ailleurs. Ce que j’ai dénoncé dans cette région, c’est que nous avons eu quand même plusieurs mois avant de venir ici. Il y a des régions par contre où les choses se sont passés relativement bien. Il y a une autre région par exemple où je n’étais pas content. C’est dans la Bas-Sassandra à San Pedro, où les choses n’allaient pas vite. Mais nous allons renforcer les moyens. Nous avons amélioré la sélection des entreprises. Avec ça, les choses devaient aller vite. Vous savez, nous sommes très attachés à la promotion des entreprises nationales. Nous avons même créé un Ministère chargé de l’Entreprenariat National. Donc je lance aussi un appel aux entrepreneurs nationaux de faire preuve d’efficacité et d’essayer d’utiliser les moyens qui sont mis à leur disposition pour accélérer les travaux dans ces régions. Nous avons mis en œuvre un programme pour les aider, on aurait pu faire des appels d’offre limités à des entreprises existantes. Mais vu que la plus part ne sont pas dirigées par des Ivoiriens, nous avons voulu donner la possibilité aux entreprises ivoiriennes d’avoir des marchés et se développer, mais malheureusement cela nous cause des retards. Mais maintenant nous avons identifié les entreprises. J’ai demandé que dorénavant on puisse avoir un dialogue avec elles et qu’il ait des mises en garde. Et voir peut-être comment ces entreprises peuvent se mettre ensemble, si elles sont petites de taille, pour que les choses puissent aller vite. Donc ce n’était pas une colère, mais juste un constat. Je n’étais pas heureux avec ce que j’ai vu ici. Nous sommes en septembre, et je me dis qu’on a eu plusieurs mois pour traiter le problème de l’Indénié-Djuablin. C’est le choix des entreprises qui a d’abord crée problème. On choisit les entreprises, on leur donne les moyens, elles commencent, et puis après, pendant trois à six mois, on n’a plus de leurs nouvelles. Le PPU n’est pas géré par un Ministère, c’est seulement trois ou quatre cadres qui s’en occupent. Pour moi ce n’est pas un programme permanent. Nous avons dit que c’est un programme présidentiel d’urgence. Mais ce programme a beaucoup de succès. Je m’en réjouis. Nous devons peut-être trouver les voies et moyens pour améliorer le fonctionnement de ce programme, y compris dans le choix des entreprises. 6- Souleymane Koné (koaci.com) Monsieur le président, à peine vous avez annoncé l’ouverture de l’autoroute Abidjan-Bassam, des voix s’élèvent pour dire que le passage sera payant après l’inauguration. Qu’en est-il réellement ? L’autoroute Abidjan-Grand-Bassam payant ou pas les travaux continuent en réalité pour améliorer un certain nombre de choses notamment l’électrification, l’embellissement, la sécurité tout cela va prendre 5 milliards. Donc ça veut dire que nous sommes prêts à investir davantage pour que ce soit une belle autoroute. Mais ceci étant pour le moment en tout cas je vous donne l’assurance que ce ne sera pas payant. Mais cela dépendra bien sûr de ce que les experts me diront. Ca ne sera pas payant au moment de l’inauguration en novembre. Cela ne voudrait pas dire que ça ne sera jamais payant. Si nous voulons des routes, des autoroutes, parce que cette autoroute doit continuer jusqu’à Aboisso ainsi de suite. Alors si nous voulons faire cela rapidement, peut-être qu’à un moment donné, il faudrait l’envisager. Mais pour le moment ça ne sera pas le cas. 7- Anderson Diédri(Le Nouveau Courrier) Vos adversaires vous accusent de faire campagne avec les moyens de l’Etat. N’ont-ils pas raisons, d’autant plus qu’à l’occasion de chaque visite, vous appelez directement les populations à voter pour vous, alors que la période de la campagne n’est pas encore officiellement ouverte ? Je ne suis pas en campagne. Je vous rappelle que ce que je fais maintenant, je l’ai fait en 2009 et en 2010 avec les moyens du Rassemblement des républicains (RDR). Maintenant, je suis président de la République, ce n’est pas une campagne, parce que les dates de la campagne sont précisés par les textes et la Commission électorale indépendante vient de dire la campagne court du 9 au 23 octobre. Je ne ferai pas campagne avec les moyens de l’Etat pendant cette période. Là, je suis en visite d’Etat. Souvenez-vous, pour ceux qui étaient là en 2009-2010, quand je faisais ma campagne, j’ai indiqué qu’une fois élu, je visiterai toutes les régions de Côte d’Ivoire. J’étais le seul candidat à l’avoir fait en 2009-2010 et c’est ce que je suis en train de faire. J’ai terminé la région de l’Est et il me reste celle du Centre-ouest (Daloa, Divo, Lakota, Gagnoa) que je ferai avant la fin du mois de septembre et nous avons la région du Moronou, que j’espère visiter en octobre si possible. Autrement, je le ferai après la période électorale. Il reste également Katiola, Dabakala et Dimbokro. Je devais d’ailleurs commencer par Dimbokro, c’est mon lieu de naissance. Pour nous, ce n’est pas l’utilisation des moyens de l’Etat. Les chefs d’Etat qui m’ont précédé l’ont fait. Maintenant si vous voulez que cela change – et j’espère que nous aurons une nouvelle Constitution et un nouveau Code électorale après les élections – après une discussion générale, peut-être que la campagne devrait s’étaler sur six semaines. En ce moment-là, effectivement, je serais dans la période de campagne et je n’aurais pas le droit d’utiliser les moyens de l’Etat. Mais pour le moment, je ne suis pas dans la période de la campagne. J’exerce mes responsabilités de chef de l’Etat et je tiens les promesses que j’ai eu à faire quand j’étais candidat. Je demande d’ailleurs aux autres candidats de commencer la pré-campagne. Et pendant la campagne, nous aurons à parler, en tant qu’adversaires et candidats. 8- Anderson Diédri (Le Nouveau Courrier) Tout à l’heure à votre meeting de clôture, vous avez dit : ‘’la noblesse vient vraiment de l’Indénié’’. Et à cet effet, vous avez cité de cadres, notamment le ministre Assoa Adou, cadre du Front populaire ivoirien et parti du président Laurent Gbagbo. Alors, je veux savoir, est-ce que pour donner un signal fort à ces populations avant de quitter ici, vous allez par exemple prendre des décisions allant dans le sens de sa libération, d’autant plus qu’il est en prison depuis plusieurs mois, et aussi par exemple Simone Gbagbo et autres, surtout qu’on va à des élections et pour permettre certainement à tous les Ivoiriens de contribuer à la reconstruction et au développement de la Côte d’Ivoire ? Sur le deuxième point, ce que j’ai dit concerne tous nos concitoyens. J’en appelle à la paix, j’en appelle au pardon mais nous avons également la justice qui doit faire son travail. Dans le cas de Assoa Adou, je ne sais pas, il est toujours au Ghana je crois ou bien il est là ? Vous savez, c’est la preuve que je ne m’intéresse pas au cas particulier. Je pensais d’ailleurs qu’il était au Ghana, bon on me dit qu’il est ici. Il est en liberté ou il est en prison ? [Il se tourne vers Hamed Bakayoko qui lui dit que Assoa Adou est à la Maca]. Ah bon, il est à la Maca. Voyez ! Je ne suis pas, ne pensez pas que le président est là en train de traquer, telle personne je vais la mettre en prison. Non, ce n’est pas mon tempérament. Moi j’aimerais que tout le monde soit en liberté. Mais il y a des institutions, il y a les ministères, chacun fait son travail. Si ces personnes en rentrant commettent un certain nombre de délits, bien sûr, ils doivent passer devant le juge, les tribunaux. Maintenant pour Simone Gbagbo, vous connaissez le cas. Nous résistons autant que nous pouvons malgré les appels de la CPI. Bon, à l’impossible nul n’est tenu. J’espère que nous pourrons continuer de résister parce que la CPI continue de la réclamer quasiment tous les trois mois. Tout le monde sait qu’elle a joué un rôle néfaste dans cette crise. La CPI a des éléments, nous aussi nous en avons. Nous préférons la juger ici en Côte d’Ivoire comme tous les autres cas à venir. Parce qu’en réalité nos tribunaux sont maintenant capables, nos juges. Nous avons tous les instruments nécessaires. La loi a été modifiée. Nous pouvons maintenant juger les crimes contre l’humanité ; ce que nous ne pouvions pas faire en 2011, tout cela pour se faire ici aujourd’hui et il n’y a pas de raison pour nous d’envoyer madame Simone Gbagbo à la CPI. Nous continuerons d’être conforme à nos engagements au niveau de la CPI mais nous leur disons nous somme capable de juger tous les Ivoiriens en Côte d’Ivoire maintenant. 9- Habiba Dembelé (RTI) Monsieur le Président, la région de l’Indénié-Djuablin est une grande zone de production de cacao et de café avec de grands planteurs. Aujourd’hui, elle est également zone d’hévéaculture. Quel message fort en prélude à la grande rencontre prévue à Yamoussoukro avec les planteurs le 1er octobre ? C’est une réalité, cette région demeure une grande productrice de café et de cacao, bien évidemment de cultures vivrières et maintenant de l’hévéa. J’indiquais tantôt que pour l’hévéa, j’ai demandé que nous fassions une étude qui nous permette de prendre des mesures comparable à celles du cacao et du café, pour que les planteurs d’hévéa n’aient pas à subir les fluctuations du prix de ce produit. Ce sera fait dans les prochains mois. Je réserve aux planteurs une très bonne nouvelle que j’annoncerai le 1er octobre à Yamoussoukro à la faveur du lancement de la campagne. C’est pour cela que j’ai décidé d’attendre avant que je ne mette sur le marché les 50 tonnes de cacao qui m’ont été offerts. Je les vendrai après le 1er octobre. Cela sous-entend que les prix vont augmenter à nouveau. 10- Noel Konan (L’Eléphant Déchaîné) : Monsieur le Président, il y a un problème aussi qui se pose à Abidjan. Il est relatif à la situation que vivent certains étudiants, notamment ceux de l’UFR de la santé. Depuis l’ouverture des Universités, ces étudiants sont priés de rester à la maison parce que les laboratoires ne sont pas équipés de matériels didactiques. Votre Conseiller, Diawara Adama, j’ai tenté de le joindre personnellement au téléphone. Jusque-là, mes tentatives ont été vaines. Est-ce que vous êtes cette situation pénible que vivent les étudiants qui sont de plus en plus déçus ? Alassane Ouattara : Merci de m’informer. Ils (les responsables des Universités) auront de mes nouvelles aussi. La situation des Universités pour moi, ces questions sont en voie de règlement. Si vous me dites que ce n’est pas le cas, monsieur le Secrétaire général, je demanderai que le Premier ministre me fasse le point de cette situation dès le mercredi prochain, en Conseil des ministres parce que nous avons dégagé les ressources. Je me souviens des questions d’ordinateurs, les questions relatives à l’extension du réseau internet sur le campus. Enfin, toute une série de petits problèmes qui avaient été posés. Nous les avons traités, j’ai dégagé les ressources pour que cela soit fait. On m’a dit qu’il y avait des choses à la douane, on a pris des dispositions pour que cela soit livré. Peut-être c’est le temps de mis en œuvre des mesures mais en tout cas, nous avons pris des mesures nécessaires. Nous avons dégagé les moyens nécessaires pour traiter ces problèmes en suspens qui restent au niveau de l’Université. J’ai indiqué qu’on ne peut pas mettre plus de 150 milliards FCFA à réhabiliter les Universités et ne pas être en mesure de satisfaire les étudiants pour des investissements de 5 ou 10 milliards FCFA. Donc merci de m’informer. Nous allons vérifier et nous prendrons des mesures si cela était bien vérifié. 11- Fabrice TETE (Le Temps) M. le Président, le FPI, le parti du Président Laurent Gbagbo a décidé de boycotter les élections. Est-ce que si ce mot d’ordre est suivi, ne craignez-vous pas que le candidat qui sera élu ne soit pas légitime aux yeux de la communauté internationale ? Je crois savoir que le président du FPI c’est bien M Pascal Affi N’Guessan depuis que Laurent Gbagbo était Président de la République puisque ne pouvait pas être président de parti je crois savoir d’ailleurs qu’Affi N’Guessan est candidat aux élections présidentielles. Donc, je ne vois pas de problème (sauf si vous voulez développer votre question) parce que Laurent Gbagbo n’est pas candidat en ma connaissance et il n’est pas président du FPI. Le FPI sera aux élections et le candidat du FPI c’est Pascal Affi N’Guessan. Et Pascal Affi N’Guessan fait campagne d’ailleurs, une campagne apaisée et civilisée comme il se doit et demande à tous les candidats de faire la même chose, de traiter des questions qui intéressent les Ivoiriens et de laisser de côté les questions de personne. Ce n’est cela que les Ivoiriens veulent. Ils veulent qu’on leur dise voici mon programme, voici mon bilan, voici ce que j’envisage de faire si je suis élu Président de la République. C’est sur ça que moi je mènerai campagne à partir du 9 octobre. Je confirme que pour le moment nous ne sommes pas en campagne mais je ne peux séparer ma fonction de Président de la République de la nécessité pour moi de tenir mes engagements à l’endroit de mes concitoyens à qui j’ai promis de rendre visite une fois élu. Et c’est ce que je suis en train de faire. Mot de fin Je vous remercie tous et toutes et je vous souhaite un bon appétit. Je pense que nous allons nous retrouver tous à Daoukro où nous allons demain matin. Nous avons le premier anniversaire de l’appel de Daoukro que nous allons fêter auprès du président Aimé Henri Konan Bédié. Et cet après-midi, nous serons reçus par Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III dans la cour royale. Merci à vous tous et bon séjour. Et bon appétit. »

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