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SEANCE DE TRAVAIL BILATERALE A LA PRIMATURE: YACOUBA ISAAC ZIDA ANIME UN POINT DE PRESSE

lundi 06 juillet 2015


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Au terme d’une séance de travail qu’il a eue ce lundi 6 juillet , à la Primature avec son homologue ivoirien Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre de la Transition du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel, Yacouba Isaac Zida qui effectue une visite d’amitié et de travail de 48 heures en Côte d’Ivoire, a animé un point de presse. Le Chef du gouvernement du Faso qui était accompagné d’une forte délégation de ministres a saisi cet instant pour lever un coin de voile sur plusieurs sujets liés à la coopération entre les deux pays. La situation des déguerpis du Mont Péko, la menace djihadiste, l’organisation des élections en Octobre au terme de la transition ont été entre autres les sujets abordés par l’hôte des autorités ivoiriennes. Ci-après l’intégralité de sa conférence de presse à la Primature:


1- De quoi a-t-il été question lors de cs deux heures d’échange? “Je dois dire que nous avons échangé en large et en long sur l’état de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. Vous savez qu’entre nos deux pays, nous avons signé depuis 2008 un traité d’amitié et de coopération. Et chaque année nos deux Gouvernements se retrouvent pour faire le point et l’état d’avancement de ce traité d’amitié et de coopération. C’est ce que nous avons essayé de faire et nous nous sommes rendus compte qu’il y a des acquis mais il y a malheureusement des insuffisances et nous avons, (nos deux gouvernements) pris l’engagement de travailler à renforcer cette coopération, travailler à faire avancer les choses. C’est donc ce qui nous a pris deux heures de temps et j’avoue que véritablement c’était très insuffisant. 2- L’année passée vous avez signé à Ouagadougou une vingtaine d’accords. Où en sont les deux pays en matière d’application de ces accords notamment sur la concrétisation de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou? Pour la partie ivoirienne, je me réjouis de voir que l’autoroute est arrivée jusqu’à Yamoussoukro. Nous avons été informés du fait que le second tronçon, c’est-à-dire Yamoussoukro-Bouaké va être bientôt entamé. Alors en ce qui concerne le Burkina, nous avons aussi réalisé des études, Ouagadougou-Koudougou-Bobo nous sommes à la recherche des financements pour entamer ce tronçon. C’est vous dire nous travaillons. C’est sûr que dans un avenir pas très loin, nous allons voir cette autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. 3- A l’ordre du jour était inscrite la question de la relocalisation des populations du mont Péko. Après la rencontre, qu’avez-vous décidé ? Sur cette question malheureusement, Mme la ministre n’avait pas son homologue avec moi, mais nous avons souhaité que les deux ministres se retrouvent au plus tôt pour échanger sur cette question. Nous sommes très conscients qu’il y a des difficultés en ce qui concerne les quatre phases : La sensibilisation, la délocalisation, la relocalisation, le suivi mais il y a des difficultés. En ce qui concerne les groupes sociaux, il faudra aller avec prudence pour ne pas créer plus de problèmes. Les deux Gouvernements vont travailler davantage pour que ces groupes puissent quitter la forêt classée en tout cas dans des conditions humainement acceptables. Les deux ministres vont se retrouver pour faire davantage de suggestions afin que nous puissions avancer sur ce dossier 4- On a vu aussi les questions sur les attaques terroristes. Quel est le point ? Malheureusement, le terrorisme n’est plus à nos portes, mais dans nos murs. Parce qu’au Burkina, nous avons été victimes d’une attaque terroriste le 4 avril dernier. Nous sommes très conscients de l’existence de cette menace. Nous avons décidé que nos ministères en charge de la sécurité et de la défense vont travailler ensemble main dans la main, renforcer surtout les échanges de coopération. Nous allons échanger des officiers de sécurité qui seront établis à Abidjan et Ouagadougou pour que les informations soient plus fluides. Parce que c’est le point de départ du combat. Si vous n’avez pas les renseignements, vous ne pouvez pas combattre le terrorisme. Nous pensons que si nous avons un dispositif qui permet d’avoir les renseignements dans les délais, nous allons pouvoir combattre le terrorisme comme il faut. 5- Lors de cette visite, allez-vous rencontrer le président Blaise Compaoré ? Je ne sais que dire. Je ne pense pas que je puisse rencontrer tous les burkinabé vivant en Côte d’Ivoire individuellement, ce n’est pas à l’ordre du jour. 6- Vous avez parlé des élections qui devront se tenir en octobre prochain pour mettre fin à la transition. Pensez-vous que toutes les dispositions ont été prises pour tenir à date ces élections ? Oui les conditions sont réunies parce que nous avons passé beaucoup d’étapes, notamment la re-lecture du fichier électoral, l’adoption du nouveau code électoral. Nous pensons donc que très bientôt, probablement au prochain conseil des ministres à Ouago, nous allons appeler le corps électoral. Nous pensons par conséquent que la date du 11 octobre 2015 est bien tenable. Visiblement nous ne voyons pas ce qui peut nous empêche d’aller à ces élections le 11 octobre.

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