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LANCEMENT DU PEAGE SUR L’AUTOROUTE DU NORD : UNE MESURE PERMETTANT DE DISPOSER D’INFRASTRUCTURES ROUTIERES DE QUALITE SELON LE PREMIER MINISTRE

jeudi 15 mai 2014


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Le péage sur l’autoroute du nord est devenu une réalité ce jeudi 15 mai avec le lancement auquel a procédé le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget au poste d’Attinguié. En s’acquittant de la somme de 1250 F pour franchir la barrière à l’une des sept cabines de péage, le Chef du Gouvernement donnait ainsi le coup d’envoi officiel du péage sur cet axe qui comptera deux postes après l’achèvement de celui de Singrobo encore construction. Daniel Kablan Duncan a saisi cette occasion pour expliquer le bien-fondé du péage. Pour lui, c’est une condition pour disposer de bonnes infrastructures. Car, permettant d’avoir les moyens d’entretenir le réseau existant et de disposer de ressources pour construire de nouvelles autoroutes.


En aidant également, a-t-il ajouté, à rembourser le prêt spécial de 35 milliards FCFA contracté pour la réhabilitation du tronçon Abidjan-Singrobo. Le péage, en définitive permettra à l’Etat d’atteindre l’objectif qu’il se fixe qui est de doter le pays d’un réseau autoroutier de 1000 à1500 kilomètres. Cela favorisera alors des déplacements plus sûrs et une liaison plus aisée entre Abidjan et les principales villes du pays, a-t-il conclu. Notons que la gestion du péage est confiée à la société des autoroutes du Maroc. Les tarifs du péage sont de 1250 FCFA pour les véhicules légers ou voitures personnelles ; pour les minicars de moins de 32 places, 2500 FCFA ; pour les cars de plus de 32 places et les gros camions, 3750 FCFA et pour les camions poids lourds, 5.000 FCFA. Les seules exceptions au péage autoroutier, sont les ambulances et les forces de l’ordre en intervention. Ci-dessous la déclaration du Premier ministre : « Nous sommes très heureux pour le lancement du péage. C’est un acte important parce que vous savez que depuis les années 1980 et le lancement de la première tranche de l’autoroute Abidjan-Singrobo, on a maintenant terminé jusqu’à Yamousskro avec 230 kilomètres. Et nous sommes heureux du lancement de ce péage parce que ça permettra d’une part, d’entretenir la voie, mais aussi de rembourser le prêt spécial de 35 milliards FCFA qui a été pris, pour permettre entre autres, d’assurer la sécurité tout le long de cette voie. Vous savez qu’il y aura des radars et même un hélicoptère pour permettre d’évacuer les blessés au cas où il y a ce genre d’évènements malheureux. Ce dossier est important parce que le Président de la République a demandé au Gouvernement de travailler sur un dossier des autoroutes en Côte d’Ivoire. Nous avons déjà fait la voie Abidjan-Bingerville, nous sommes en train de faire la voie Abidjan-Grand-Bassam mais aussi la voie Mohamed VI entre Anyama et Abobo. Il faut penser à faire Abidjan-Songon et Dabou et au-delà de ces villes, faire un réseau autoroutier pour toute la Côte d’Ivoire. Nous pensons que nous pouvons nous fixer un objectif entre 1000 et 1500 kilomètres d’autoroutes. Mais pour ça, il faut que l’ensemble de la population puisse adhérer à ce programme en payant les frais de péage de manière à avoir les moyens d’entretenir le réseau existant, d’avoir des ressources pour construire de nouvelles autoroutes. Je sais qu’il y a eu beaucoup de discussions avec les uns et les autres mais c’est pour l’émergence de la Côte d’Ivoire que le Président a souhaité en 2020 que ce travail est fait. Même si on avait mis ça à 3 francs, des gens trouveraient que c’est trop cher. Mais vous ne pouvez pas avoir des infrastructures de qualité, sans contrepartie. C’est ce qu’il faudrait voir. Mais de manière instinctive, je crois que la population sent qu’il y a une nécessité d’aller de l’avant sur ce dossier. Si l’Etat devait tout financer, je crois que les gens attendraient trop longtemps pour avoir l’autoroute chez eux. Si nous décidons tous ensemble d’aller de l’avant, comme un certain nombre d’Etats l’ont fait, on pourrait réaliser de grandes choses. C’est la société des autoroutes du Maroc qui a la gestion de cette autoroute. Quand j’ai regardé les chiffres, nous sommes quand même parmi les prix les plus bas en Afrique au niveau du prix au kilomètre. Le Maroc a fait un bon prodigieux ces dernières années parce qu’ils ont mis en place le péage sur l’autoroute. Et si on le fait, les choses vont avancer rapidement. Il serait bon qu’on puisse se déplacer dans ce pays de manière sûre en ce sens qu’il faut de grandes voies, dégagées et ensuite il faut des autoroutes, des axes fondamentaux qui permettent de relier Abidjan aux principales villes de l’intérieur du pays. C’est ce que nous allons faire. »

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