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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : UNE CONGREGATION RELIGIEUSE ENVISAGE D’IMPLANTER DES UNIVERSITES EN CÔTE D’IVOIRE

jeudi 12 décembre 2013


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Le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, M. Daniel Kablan Duncan a accordé une audience au Supérieur général de la Congrégation de Jésus et Marie Eudistes le jeudi 12 décembre 2013 à son cabinet. Le prêtre catholique Camilo Bernal-Hadad a déclaré à sa sortie d’audience, son intention d’instaurer une coopération entre la Côte d’Ivoire et la Colombie en matière d’éducation. Il s’agit selon lui, de construire des universités technologiques de formation professionnelle dans les régions reculées de Côte d’Ivoire dans le but de freiner l’urbanisation. Il note que ces universités seront particulièrement destinées aux populations pauvres, conformément au modèle réalisé en Colombie. En effet, le Supérieur général de la Congrégation a indiqué que ce modèle est une expérience qui a réussi en Colombie. Il compte 42 universités à travers le pays pour 80 000 étudiants. L’étude de ce projet va débuter en janvier 2014 avec les financements du gouvernement espagnol et de la Société financière internationale (SFI) de la Banque mondiale.


Mme Cassandra Colbert, représentante résidente de la SFI en Côte d’Ivoire qui a pris part à cette audience a indiqué pour sa part que ces études vont s’achever dans le courant de mars et avril 2014. Ce qui permettra de définir les lieux qui vont accueillir les premières universités. La mise en œuvre de ce projet se fera graduellement, a-t-elle soulignée. Lire les propos du Supérieur général de la Congrégation de Jésus et Marie Eudistes et de la représentante résidante de la SFI. Père Camilo Bernal – Hadad « Nous avons échangé avec le Premier ministre pour opérer une coopération sud-sud, c’est-à-dire une coopération de la Colombie vers la Côte d’Ivoire. Nous avons développé une université en Colombie qui est une université technologique de formation professionnelle pour les jeunes. C’est une université qui est orientée vers les populations pauvres, celles qui sont à la base de la pyramide de la société. Cette université en Colombie à 80 000 étudiants. Nous avons développé cela en vingt ans. Nous voulons faire le transfert de ce modèle à la Côte d’Ivoire pour partager avec elle le succès de cette expérience. Nous pensons que dans le monde, c’est très important de faire la coopération sud-sud pour contribuer au développement des pays, pour aider les jeunes qui n’ont pas de travail, ceux qui ont besoin de trouver une place dans la société, mais également pour satisfaire les entreprises qui ont besoin de personnel qualifié. On n’en a parlé avec le Premier ministre. On travaille à la réalisation de ce projet qui est en étude de faisabilité et qui est financé par l’Espagne et la SFI ». Mme Cassandra Colbert « En fait l’étude va consister à évaluer l’existant en Côte d’Ivoire et voir comment adapter le modèle d’Uniminuto qui se fait actuellement en Colombie à la Côte d’Ivoire. Le but est de développer des compétences qui répondent aux besoins des employeurs et de délocaliser l’éducation vers les contrées les plus reculés. C’est en cela que consiste le modèle d’Uniminuto. Aujourd’hui, Uniminuto a 48 sites en Colombie qui donnent l’éducation à 80 000 étudiants. On veut utiliser ce modèle pour pouvoir apporter l’éducation jusqu’au contrées rurales pour éviter de laisser venir le monde dans les villes, et donc de freiner l’urbanisation. Ces universités seront certainement pas gratuites, il y aura surement une contribution à apporter. Mais elle ne sera pas à un coût énorme pour les étudiants, puisqu’on regarde le niveau de revenu de la population que l’on cible pour pouvoir l’adapter. Cela afin de définir un coût abordable de l’éducation aux populations. On a commissionné l’étude. On a reçu les fonds du gouvernement espagnol pour le faire. On va commencer en janvier, donc je pense que d’ici fin mars, début avril, on aura les éléments de l’étude pour savoir où et quand nous allons débuter l’implantation de ces universités. Ce sera un modèle graduelle qui va commencer d’abord par certaines contrées, certaines sections du pays. Ensuite, on procédera à la vulgarisation de ce modèle dans les années suivantes ».

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