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RELANCE DE LA CAFEICULTURE : LE CCC SENSIBLISE LES PRODUCTEURS DE LA REGION DU TONKPI

vendredi 18 octobre 2013


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Dans le cadre de sa politique de relance de la caféiculture, le Conseil du café cacao(CCC) a organisé un atelier de sensibilisation et d’information des producteurs de la région du Tonkpi, le vendredi 18 octobre, au centre audiovisuel de Man. L’objectif de cette rencontre était de présenter ce programme de relance au monde paysan de cette région naguère grande productrice du café. Ce programme national vise à redynamiser la culture du café qui a souffert de plusieurs facteurs ayant conduit à sa baisse. Alors que le pays était en tête des pays africains producteurs de café dans les années 1970, avec une production de 400.000 tonnes, il n’est plus aujourd’hui qu’au 13è rang avec une production en dessous des 100.000 tonnes. Aussi, le Conseil du café cacao entend-il redynamiser ce secteur pour induire la création de valeur ajoutée sur le produit « origine Côte d’Ivoire » à travers un programme ambitieux dont la première phase coûtera à l’instance de régulation, 8.331.681.000 FCFA. Représentant la direction du CCC dont il est le directeur général adjoint chargé de la production, M. Edouard N’Guessan, a assuré que la mise en œuvre de la première phase de ce programme sur une période de cinq ans, de 2013 à 2018, doit permettre d’augmenter et d’améliorer le volume et la qualité de la production nationale pour atteindre 200.000 tonnes de café marchand à l’horizon 2018.


Il s’agit également de rehausser les recettes d’exportations pour atteindre près de 200 milliards de FCFA, d’une part, les revenus de plus 100.000 producteurs de café, d’autre part. Au surplus, il vise dans la même période à induire de la valeur ajoutée à la production à travers la transformation et la consommation de 50.000 tonnes au plan national. Selon M. M. Edouard N’Guessan, ce programme comporte cinq grandes composantes. Que sont l’amélioration de la production et de la qualité du café ; la valorisation des spécificités des cafés origines « origine Côte d’Ivoire », notamment les cafés terroirs, le café lavé et l’Arabusta ; la commercialisation ; la transformation et la consommation. Il a demandé l’adhésion des producteurs à ce programme, assurant que le soutien du CCC sera total à travers le mécanisme du prix minimum garanti et l’offre d’intrants pour inverser les tendances actuelles marquées par l’abandon de cette spéculation au profit d’autres dites plus rentables. Il les a invités à s’intéresser à ce projet en vue de diversifier leurs sources de revenus pour ne pas souffrir de la baisse du coût d’une seule culture, notamment l’hévéa sont la culture est en vogue actuellement. Tout en assurant que la relance de la caféiculture permettra de créer de nombreux emplois, il a soutenu qu’il contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour le préfet de la région du Tonkpi, M. Jérôme Soro, il est indéniable que la région par son climat montagneux recèle des atouts pour produire du café de qualité. C’est pourquoi, Il a insisté sur la nécessité pour les producteurs de se remettre à la caféiculture qui avait fait la renommée de la région, avec un café au goût spécifique. Dans sa mise en œuvre, le programme s’articulera autour de la réhabilitation de 75.000 hectares du verger existant dont 70.000 pour l’entretien et 5000 hectares pour le recépage pour une production attendue de 40.000 tonnes. Il s’agira par ailleurs de créer 40.000 hectares de nouvelles plantations avec de nouvelles variétés plus pour une production de 60.000 tonnes. Le CCC mise de même sur son appui aux producteurs sous formes de semences et de clones sélectionnés de café ayant un potentiel de rendement de 2,6 à 3,5 tonnes par hectare, des outillages agricoles pour les pépinières villageoises et pour la réhabilitation des plantations, des engrais et des décortiqueuses. L’intéressement des producteurs à la caféiculture amène le CCC à leur présenter son projet de réhabilitation des centres de bouturage et le renforcement des capacités des 100.000 producteurs. En vue de s’assurer un succès et replacer le pays au peloton de tête des pays producteurs de café, le CCC entend mettre en place une unité de coordination. Au plan technique chacune des structures techniques que sont l’ANADER, LE CNRA et le FIRCA sont sollicitées. Pour le CNRA, il doit travailler à la génération des technologies relatives aux semences sélectionnées de café, au développement des cafés terroirs, du café lavé, du café Arabusta ainsi qu’aux méthodes culturales. Quant à l’ANADER il lui revient d’ouvrer pour le transfert des technologies par le renforcement des capacités des producteurs aussi bien sur les bonnes pratiques agricoles que sur la gestion des coopératives. Enfin, il incombe au FIRCA d’agir pour la contractualisation des prestations avec les structures dédiées, le suivi et l’évaluation des activités ainsi que la capitalisation des acquis du Programme.

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