FETE DU TRAVAIL : LA CHERTE DE LA VIE ET LA REVALORISATION DU TRAITEMENT SALARIAL AU CŒUR DES PREOCCUPATIONS DES SYNDICATS
mercredi 01 mai 2013
Cinq centrales syndicales représentées par leurs secrétaires généraux ont pris part à la célébration de la fête du Travail dans les jardins de la Primature ce mercredi 1er mai 2013. Joseph Ebagnenin Ugtci Traoré Mamadou de Fesaci, Eli Boga Dago de Dignité, Yves Kodibo de Unatr-ci, Soro Mamadou de la centrale syndicale Humanisme.
Tour à tour les responsables syndicaux ont présenté leurs revendications au Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan, qui avait à ses côtés quelques membres de son gouvernement.
La cherté de la vie et le traitement salarial sont les sujets majeurs qui ressortent de l’ensemble des préoccupations formulées par les syndicalistes. A cet effet, les cinq centrales syndicales ont demandé au gouvernement de réviser ou de prendre de nouvelles mesures pour améliorer leur condition de travail et de vie.
Le déblocage des salaires des fonctionnaires avec effets financiers est en tête des aspirations d’ordre salarial des syndicalistes. Par ailleurs, les centrales ont demandé en termes d’accessoires de salaire, l’institution et la revalorisation de certaines primes, notamment les primes de logement, de dépaysement et de recherche. Elles ont aussi sollicité le paiement d’une allocation familiale à tous les travailleurs du secteur privé. Aussi l’octroi de 150 points d’indice à tous les fonctionnaires ne bénéficiant pas d’une grille salariale particulière.
Les centrales ont sollicité également l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 60.000 FCFA et pareillement pour le Salaire minimum agricole garanti (SMAG). Concernant les retraités du secteur privé, le relèvement de la plus petite pension au niveau du SMIG.
La question de l’épargne et de l’accès au crédit bancaire a été mentionnée. En l’occurrence, les syndicats ont souhaité que s’arrête la spéculation dans ces domaines en faisant en sorte d’agir efficacement pour stimuler l’épargne, par le relèvement du taux d’intérêt de l’épargne de 3,5% à 5% et par la réduction du taux du crédit bancaire de 17% à 5%.
Le traitement salarial des enseignants du privé a fait l’objet d’une attention particulière des syndicalistes. Ils demandent que ces derniers soient dorénavant déclarés à la CNPS et qu’ils aient accès au même traitement salarial que leurs confrères du secteur public.
Au sujet de la cherté de la vie, que des mesures soient prises pour baisser les coûts notamment sur les denrées de première nécessité.
Cependant, se disant en générale satisfait des avancés en matière de sécurisation des biens et des personnes, les travailleurs ont interpellé le gouvernement à plus de vigilance quand aux sursauts d’insécurité qui surviennent et à l’incompréhension qui subsistent quand à la présence massive des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) dans les rues.
Au titre des réformes, la révision de la Convention collective interprofessionnelle du 20 juillet 1977, l’adoption d’un nouveau code du travail, la négociation d’une convention collective dans les secteurs agricole, des banques, des postes et télécommunication, du gardiennage, de la santé privée. Auxquels s’ajoute la signature de la convention interprofessionnelle annexe du secteur du transport et l’adoption d’une part de la loi portant statut général de la Fonction publique et du code de déontologie du secteur de l’artisanat d’autre part.
Les centrales syndicales ont exprimé leur préoccupations quand à la liberté syndicale. Elles ont appelé le gouvernement à agir de sorte à garantir ce droit. A cet effet, il a été demandé l’institution de délégué du personnel dans le secteur public et le renouvellement du mandat des assesseurs du Tribunal du Travail.
De façon particulière, il a été recommandé au gouvernement, face à la dégradation avancée des services de l’inspection du travail, des actions de réhabilitation et d’équipements, ainsi que des mesures relatives à de meilleurs traitements salariaux des inspecteurs du travail.
Les centrales syndicales ont exprimé leur gratitude au gouvernement pour des actions qui ont nettement contribué à leur bien-être. Il s’agit entre autres, de la décision de l’Etat de mettre de l’ordre dans la gestion de la MUGEFCI. De la réintégration des travailleurs licenciés pour motif économique de la Société de transport d’Abidjan (SOTRA). Et des mesures incitatives prises par le gouvernement pour rassurer le patronat et les investisseurs nationaux et internationaux, ainsi que les travailleurs.