AVANT DE QUITTER LA COTE D’IVOIRE, M. CLAUDE GUEANT : « CETTE ELECTION EST LE POINT DE DEPART D’UNE PLACE RETROUVEE DE LA COTE D’IVOIRE »
dimanche 03 octobre 2010

Avant de quitter la Côte d’Ivoire, M. Claude Guéant, Secrétaire Général de l’Elysée, s’est entretenu avec la presse ivoirienne et internationale, au Pavillon d’honneur de l’aéroport Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan Prt-Bouët, sur la situation sociopolitique de Côte d’Ivoire et es élections à venir. Ci-dessous l’intégralité de cet entretien.
Les leçons à retenir de l’état actuel des relations de la France avec la Côte d’Ivoire (…)
La leçon d’une période difficile c’est forcément de vouloir en sortir. A cet égard, je le disais, j’ai constaté avec monsieur l’ambassadeur, avec André Parant qui est le conseiller du Président en charge de l’Afrique, une réelle unanimité chez tous les interlocuteurs, les principaux candidats à l’élection à venir, par conséquent les principaux responsables de la vie politique de ce pays ainsi que Monsieur le Premier Ministre Soro, une volonté clairement affirmée d’aller à une élection. Cela me semble quelque chose de très important, parce que je le disais à l’instant, une vie démocratique doit être jalonnée d’élection. Il y a eu des difficultés entre nos deux pays pendant cette période, certaines bilatérales, celles découlant de la relation entre la Côte d’Ivoire et la communauté internationale. Ce que nous voulons ardemment, ce que nous voulons amicalement, c’est sûrement que cette période est vraiment enterrée avec la Côte d’Ivoire, et je dirais enterrée avec les deux peuples français et ivoiriens, dans une période de coopération renforcée, dans une période coopération ressourcée, renouvelée pour le plus grand bien de tous.
Pourquoi à quelques jours de la présidentielle que la France a-t-elle décidé de faire cette visite en Côte d’Ivoire ?
Pour une raison simple. Je l’ai dit dans mon propos introductif. C’est qu’une page nouvelle est en train de s’ouvrir avec ces élections. Je répète, la France n’a aucun candidat, n’a aucun favori. Il était donc important que je ne vienne pas trop près des élections Vous savez mieux que moi que la campagne officielle ne s’ouvrira que dans une quinzaine de jours. Mais, en même temps, il semblait important par cette visite de reconnaître la volonté du peuple ivoirien et la volonté des responsables politiques ivoiriens de tenir cette élection. Cette élection, chacun le sait, et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sont claires à cet égard, est le point de départ d’une coopération renouvelée avec le reste du monde, et donc d’une place retrouvée de la Côte d’Ivoire dans le concert international.
Le président Gbagbo, dans une Interview accordée à RFI, a ouvertement accusé la France d’avoir tenté un coup de force lors des évènements de Novembre 2004 pour l’enlever du pouvoir. Est-ce que vous avez évoqué cette question avec lui lors de votre rencontre ?
Toutes les questions sont évoquées lorsqu’on est entre amis, en train de vouloir quitter les difficultés dans lesquelles nous nous trouvons. Je voudrais dire clairement que la France n’a jamais eu cette volonté d’intervenir dans les affaires politiques ivoiriennes, même si des interprétations ont pu en être faites.
Vous avez rencontré les différentes parties. Est-ce que les parties ont souhaité que la France joue un quelconque rôle dans le processus de sortie de crise, dans sa dernière phase?
La France a un rôle, mais qui sous l’égide des Nations Unies. Il est clair que, compte tenu de nos liens avec la Côte d’Ivoire, nous sentons une obligation particulière, que nous réclament les Nations Unies, qui soit mise en œuvre avec une particulière attention. Mais c’est dans ce cadre que la France intervient.
Influence de M. Bourgi (…)
M. Bourgi, c’est une personne privée. Chacun sait qu’il a une relation ancienne avec beaucoup de gens en Afrique. Et nous sommes ici en délégation officielle avec l’ambassadeur de France, avec le conseiller diplomatique du Président.
Est-ce la fin de la diplomatie parallèle ?
Il n’y a pas de diplomatie parallèle. Il y a une seule diplomatie. Cela étant, c’est vrai qu’un certain nombre de gens ont des choses intéressantes à dire, parce qu’ils ont une perception qui est un peu différente. M. Parant rencontre, beaucoup plus que moi, beaucoup de responsables africains et beaucoup d’hommes d’affaires africains, qui apportent un éclairage qui est intéressant et qui complète les rapports qui sont faits par nos ambassades. Ce n’est ni plus ni moins. Il n’y a qu’une seule diplomatie de la France. En aucun cas, il n’y a de diplomatie parallèle.
Que dites-vous de l’embargo sur les armes en Côte d’Ivoire ?
L’embargo sur les armes a été par les Nations Unies. Donc, c’est quelque chose qu’il faut rappeler, bien entendu. Cela étant, il est clair que dans la perspective de l’élection, beaucoup de responsables politiques ivoiriens souhaitent que l’embargo soit levé, afin d’améliorer l’environnement sécuritaire de l’élection. Et la France appuiera une levée partielle de l’embargo. C’est-à-dire, appuiera la possibilité pour que la Côte d’Ivoire se dote de matériel de sécurité, à l’exception d’armes létales.
Vous êtes confiant pour la tenue du scrutin le 31 octobre ?
Je suis confiant. Dans tous les propos que j’ai entendus, tous ont présenté cette date du premier tour de l’élection présidentielle comme une certitude. J’ai noté avec beaucoup de satisfaction que les cartes d’identité et les cartes d’électeurs allaient commencer à être distribuées cette semaine. C’est d’ailleurs une vraie gageure que de réaliser ce travail en un si court laps de temps. Enfin, après l’adoption de la liste électorale qui est un acte fondateur considérable, nous avons maintenant la mise en œuvre de l’adoption de cette liste. Et j’ai compris que tout était mis en place pour que cette date soit tenue. Nous nous en réjouissons très sincèrement.
Si les élections ne sont pas tenues, la Côte d’Ivoire encourt-elle des sanctions ? Lesquelles ?
Je ne peux pas imaginer que les élections ne se tiennent pas. La Côte d’Ivoire est un pays profondément démocratique. Je sais que son peuple veut des élections. Ceux qui représentent le peuple, à savoir les partis politiques et les candidats, affirment qu’ils le veulent. Je ne peux pas imaginer qu’il y ait d’autres hypothèses.
L’ONU a prévu retirer rapidement ses forces si les élections se passent bien. Qu’en sera-t-il de la Force Licorne ?
La Force Licorne de toute façon a le sort lié à celui de l’ONUCI. C’est sûr que et l’ONUCI et la Force Licorne n’ont pas vocation à rester en Côte d’Ivoire. Cela étant, je crois qu’il faudra aussi ménager les transitions, organiser ces transitions avec le nouveau président dont la Côte d’Ivoire se sera dotée avec son Gouvernement.
Y compris le BIMA ?
Le BIMA n’existe plus. Ça été dissout.
Quand est-ce que la France va dédommager les victimes des évènements de novembre 2004 ?
J’ai dit tout à l’heure que ces dernières années, il y avait eu des évènements douloureux, graves, qui étaient ressentis comme tels dans les deux peuples. C’est une question dont il faudra parler avec les responsables de la Côte d’Ivoire.
La leçon d’une période difficile c’est forcément de vouloir en sortir. A cet égard, je le disais, j’ai constaté avec monsieur l’ambassadeur, avec André Parant qui est le conseiller du Président en charge de l’Afrique, une réelle unanimité chez tous les interlocuteurs, les principaux candidats à l’élection à venir, par conséquent les principaux responsables de la vie politique de ce pays ainsi que Monsieur le Premier Ministre Soro, une volonté clairement affirmée d’aller à une élection. Cela me semble quelque chose de très important, parce que je le disais à l’instant, une vie démocratique doit être jalonnée d’élection. Il y a eu des difficultés entre nos deux pays pendant cette période, certaines bilatérales, celles découlant de la relation entre la Côte d’Ivoire et la communauté internationale. Ce que nous voulons ardemment, ce que nous voulons amicalement, c’est sûrement que cette période est vraiment enterrée avec la Côte d’Ivoire, et je dirais enterrée avec les deux peuples français et ivoiriens, dans une période de coopération renforcée, dans une période coopération ressourcée, renouvelée pour le plus grand bien de tous.
Pourquoi à quelques jours de la présidentielle que la France a-t-elle décidé de faire cette visite en Côte d’Ivoire ?
Pour une raison simple. Je l’ai dit dans mon propos introductif. C’est qu’une page nouvelle est en train de s’ouvrir avec ces élections. Je répète, la France n’a aucun candidat, n’a aucun favori. Il était donc important que je ne vienne pas trop près des élections Vous savez mieux que moi que la campagne officielle ne s’ouvrira que dans une quinzaine de jours. Mais, en même temps, il semblait important par cette visite de reconnaître la volonté du peuple ivoirien et la volonté des responsables politiques ivoiriens de tenir cette élection. Cette élection, chacun le sait, et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sont claires à cet égard, est le point de départ d’une coopération renouvelée avec le reste du monde, et donc d’une place retrouvée de la Côte d’Ivoire dans le concert international.
Le président Gbagbo, dans une Interview accordée à RFI, a ouvertement accusé la France d’avoir tenté un coup de force lors des évènements de Novembre 2004 pour l’enlever du pouvoir. Est-ce que vous avez évoqué cette question avec lui lors de votre rencontre ?
Toutes les questions sont évoquées lorsqu’on est entre amis, en train de vouloir quitter les difficultés dans lesquelles nous nous trouvons. Je voudrais dire clairement que la France n’a jamais eu cette volonté d’intervenir dans les affaires politiques ivoiriennes, même si des interprétations ont pu en être faites.
Vous avez rencontré les différentes parties. Est-ce que les parties ont souhaité que la France joue un quelconque rôle dans le processus de sortie de crise, dans sa dernière phase?
La France a un rôle, mais qui sous l’égide des Nations Unies. Il est clair que, compte tenu de nos liens avec la Côte d’Ivoire, nous sentons une obligation particulière, que nous réclament les Nations Unies, qui soit mise en œuvre avec une particulière attention. Mais c’est dans ce cadre que la France intervient.
Influence de M. Bourgi (…)
M. Bourgi, c’est une personne privée. Chacun sait qu’il a une relation ancienne avec beaucoup de gens en Afrique. Et nous sommes ici en délégation officielle avec l’ambassadeur de France, avec le conseiller diplomatique du Président.
Est-ce la fin de la diplomatie parallèle ?
Il n’y a pas de diplomatie parallèle. Il y a une seule diplomatie. Cela étant, c’est vrai qu’un certain nombre de gens ont des choses intéressantes à dire, parce qu’ils ont une perception qui est un peu différente. M. Parant rencontre, beaucoup plus que moi, beaucoup de responsables africains et beaucoup d’hommes d’affaires africains, qui apportent un éclairage qui est intéressant et qui complète les rapports qui sont faits par nos ambassades. Ce n’est ni plus ni moins. Il n’y a qu’une seule diplomatie de la France. En aucun cas, il n’y a de diplomatie parallèle.
Que dites-vous de l’embargo sur les armes en Côte d’Ivoire ?
L’embargo sur les armes a été par les Nations Unies. Donc, c’est quelque chose qu’il faut rappeler, bien entendu. Cela étant, il est clair que dans la perspective de l’élection, beaucoup de responsables politiques ivoiriens souhaitent que l’embargo soit levé, afin d’améliorer l’environnement sécuritaire de l’élection. Et la France appuiera une levée partielle de l’embargo. C’est-à-dire, appuiera la possibilité pour que la Côte d’Ivoire se dote de matériel de sécurité, à l’exception d’armes létales.
Vous êtes confiant pour la tenue du scrutin le 31 octobre ?
Je suis confiant. Dans tous les propos que j’ai entendus, tous ont présenté cette date du premier tour de l’élection présidentielle comme une certitude. J’ai noté avec beaucoup de satisfaction que les cartes d’identité et les cartes d’électeurs allaient commencer à être distribuées cette semaine. C’est d’ailleurs une vraie gageure que de réaliser ce travail en un si court laps de temps. Enfin, après l’adoption de la liste électorale qui est un acte fondateur considérable, nous avons maintenant la mise en œuvre de l’adoption de cette liste. Et j’ai compris que tout était mis en place pour que cette date soit tenue. Nous nous en réjouissons très sincèrement.
Si les élections ne sont pas tenues, la Côte d’Ivoire encourt-elle des sanctions ? Lesquelles ?
Je ne peux pas imaginer que les élections ne se tiennent pas. La Côte d’Ivoire est un pays profondément démocratique. Je sais que son peuple veut des élections. Ceux qui représentent le peuple, à savoir les partis politiques et les candidats, affirment qu’ils le veulent. Je ne peux pas imaginer qu’il y ait d’autres hypothèses.
L’ONU a prévu retirer rapidement ses forces si les élections se passent bien. Qu’en sera-t-il de la Force Licorne ?
La Force Licorne de toute façon a le sort lié à celui de l’ONUCI. C’est sûr que et l’ONUCI et la Force Licorne n’ont pas vocation à rester en Côte d’Ivoire. Cela étant, je crois qu’il faudra aussi ménager les transitions, organiser ces transitions avec le nouveau président dont la Côte d’Ivoire se sera dotée avec son Gouvernement.
Y compris le BIMA ?
Le BIMA n’existe plus. Ça été dissout.
Quand est-ce que la France va dédommager les victimes des évènements de novembre 2004 ?
J’ai dit tout à l’heure que ces dernières années, il y avait eu des évènements douloureux, graves, qui étaient ressentis comme tels dans les deux peuples. C’est une question dont il faudra parler avec les responsables de la Côte d’Ivoire.
Agenda
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▶ Affectations en 6ième et en 2nde – Toute l’étendue du territoire (Côte d’Ivoire)
Du Jeudi 24 juillet 2025 au Samedi 26 juillet 2025
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Du Vendredi 25 juillet 2025 au Samedi 26 juillet 2025
▶ 1ère édition du Salon du crédit et financement de Côte d'Ivoire (SCRED) – Thème : « Accès au crédit : moteur essentiel pour le développement des entreprises et de l'économie ivoirienne » - Parc des Expositions d'Abidjan (Port-Bouët)
Du Samedi 26 juillet 2025 au Samedi 30 août 2025
▶ 27ième édition du Championnat d'Afrique Féminin de Basket-ball (Afro-basket 2025) – Palais des Sports (Treichville-Abidjan)
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