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JUSTICE ET RECONCILIATION NATIONALE : LA FONDATION HENRI KONAN BEDIE FAIT DES PROPOSITIONS

jeudi 25 février 2016


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Le président de l’ONG la Fondation Internationale Henri Konan Bédié pour la Paix et le Développement Humain (FIHKBPDH), M. Yao Noël, journaliste et conseiller spécial du Premier ministre chargé de la Communication, a organisé le 25 février au Plateau, un panel qui avait pour thème : « Quelle justice pour quelle réconciliation nationale ? ». Selon M. Yao Noël, la FIHKBPDH dont la vocation est la culture de la paix dans le développement, « entend apporter son grain de sel au processus de paix et de justice en cours dans le pays ».


Ce panel était composé de Me Hervé Gouaméné, avocat membre du Conseil d’administration et ancien président de Actions pour la Défense des Droits de l’Homme (APDH), Me Yacouba Doumbia, membre du Mouvement ivoirien des Droits humains (MIDH) et Mme Mariam Dao Gabala, membre de la Coalition des Femmes leaders, une organisation de la société civile. Tour à tour chaque panéliste a présenté ses recommandations pour une justice favorable à la réconciliation nationale. Pour une réconciliation vraie en Côte d’Ivoire, a déclaré Me Gouaméné, il faut « une justice impartiale, une justice qui garantisse les droits de la défense ». Il a proposé une justice spéciale qui penche plus pour la recherche de la paix comme ce fut le cas en Afrique du Sud post-apartheid. En effet, a-t-il souligné ce pays a choisi la justice transitionnelle (une justice où le bourreau fait sa repentance publique avant d’être acquitté) au détriment d’une justice classique (où les coupables subissent des procès). Me Yacouba Doumbia a proposé quant à lui, que la justice pénale soit « au cœur de la réconciliation nationale si nous voulons une paix durable ». Notamment, l’association judicieuse de la justice transitionnelle et de la justice classique, axée sur les poursuites objectives et sur les faits les plus graves. Pour réussir ce pari, il a suggéré que soient mis à la disposition des magistrats les moyens nécessaires et que de manière étanche les pouvoirs exécutif et judiciaire soient dissociés. De son côté, Mme Dao Gabala a relevé que « toute réconciliation qui est d’abord l’affaire du citoyen lambda repose sur des valeurs ». Entre autres, « désirs communs de vivre ensemble, d’écoute, valeur spirituelle ». Prônant le dépassement d’un certain nombre d’attitudes humaines, elle a fixé l’atteinte de la réconciliation à trois niveaux : « avec soi-même, avec les autres et avec la nation ». Pour elle, la justice ne précède pas la réconciliation, elle ne doit pas être un blocage à la réconciliation, mais elle favorise la réconciliation ».

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