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CONDUITE DU PROCESSUS DE SORTIE DE CRISE : LE PREMIER MINISTRE ECHANGE AVEC LES CHEFS TRADITIONNELS

mardi 14 septembre 2010


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Après la convention de la société civile et les centrales syndicales ce sont les rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire qui ont eu un échange avec le Premier ministre Guillaume Soro, le lundi 13 septembre 2010, à la Primature.


L’association des Rois et chefs traditionnels et le Forum des Rois, Princes, Sultans, Cheiks et leaders traditionnels d’Afrique ont été conviés à cette rencontre qui se situe dans le cadre de la l’information des leaders d’opinion sur la conduite du processus de sortie de crise, ainsi que de leur sensibilisation à la tenue d’une élection apaisée en Côte d’Ivoire entamée un peu plus tôt par le chef du gouvernement avec les partenaires sociaux et la société civile.
Par la voix de Nanan N’Dépo Didas, leur porte-parole, ils ont tenu à remercier le Premier ministre pour l’action menée et l’ont encouragé, lui et les autres acteurs à continuer d’œuvrer pour une sortie de crise apaisée. Ils ont en outre promis d’accompagner le processus de sortie de crise. « Nous sommes prêts à les soutenir pour aller jusqu’au bout de leur peine. » Devant les représentants de la chefferie traditionnelle, le Premier Ministre a fait la déclaration suivante :
« Honorables Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, à l’entame de cette réunion, je tenais à vous saluer et vous remercier d’avoir répondu à notre appel. Vous le savez bien régulièrement, je vous ai appelés pour vous rendre compte de l’action que nous menons à la tête du gouvernement pour aboutir à l’organisation des élections. Donc, nous nous sommes vu bien des fois pour échanger, pour essayer de voir ensemble ce qu’il y a lieu de faire. Aujourd’hui je vous appelle pour que vous veniez non seulement nous aider dans la tâche que nous menons mais aussi avant tout vous apporter l’information, la bonne, pour que bien entendu vous puissiez être nos relais auprès des populations dans les quartiers, dans les villages, dans les villes et qu’ensemble de façon harmonieuse nous puissions aboutir à une bien meilleure sensibilisation de l’ensemble des populations ivoiriennes pour faire en sorte que l’élection soit tenue. C’est pourquoi au moment où nous venons de franchir une étape importante de la confection de la liste électorale définitive, il m’est apparu important de vous associer et de vous tenir informés.
Depuis 2007, dès que nous avons été nommé à la Primature pour conduire le processus et organiser les élections, vous le savez bien nous nous sommes mis à la tâche. Nous avons commencé par les audiences foraines, l’enrôlement. Et je suis heureux de vous annoncer aujourd’hui que tout ce processus a abouti à l’établissement de la ; liste électorale définitive de 5.725.720 personnes. Le décret a été signé vous-même vous le savez, vous l’avez vu à la télévision, consacrant la liste électorale définitive. Partant cette liste électorale donne droit à la carte nationale d’identité .Nous pensons que c’est une étape importante. Je sais que certains vont nous dire la date des élections, a été déjà fixée plusieurs fois, reportée, qu’est-ce qui nous donne la garantie, l’assurance que la date du 31 octobre sera tenue ? Je pense que sur la question de mon point de vue, le plus important ce sont les pas qui sont posés pour aller à l’élection. Hier, nous n’avions pas une électorale définitive. Encore que quand on a publié la liste électorale provisoire il ya beaucoup de suspicion autour de la liste. Ce qui nous amené à initier une opération qu’on a appelé l’opération de vérification qui avait pour objet de mettre d’accord l’ensemble des acteurs sur la qualité de la liste électorale. Vous savez très bien que cette élection nous la voulons transparente et libre parce que nous pensons que seule une élection transparente donner aux ivoiriens des institutions légitimes et permettra de consolider la paix. Si l’élection est transparente, que chacun sait ce qui est vraiment, que chacun sait le verdict des urnes, il n y aura pas de contestation possible.
Donc, nous, nous pensons que tout ce travail que nous sommes entrain de mener c’est pour faire en sorte que nous ayons des élections transparentes. Je peux vous assurer, pour cette élection le travail, que nous avons fait offre ces qualités de transparence. Très peu de pays dans notre continent pourront revendiquer aussi bien structurées et dans la méthode et dans les critères qui y permis d’y arriver. Premièrement, nous avons une Commission électorale indépendante où les partis politiques y sont chacun surveillant forcément l’autre, limitant du coup les différentes possibilités de fraude. Ensuite, notre liste électorale, à commencer par la liste électorale provisoire, a été accessible à tous. Non seulement, nous avons remis la liste aux partis politiques, mais la liste-même était sur Internet. Chaque citoyen pouvait la consulter. Vous pouvez voir ailleurs si ces mécanismes sont présents. Non seulement ça, l’opération de vérification a contribué à y apporter une touche de crédibilité parce que nous avons pris toutes les couches, toutes les catégories de population.
Nous sommes allés même faire ce qu’on appelle la vérification manuelle. C’est-à-dire, nous assurer que les informations que le pétitionnaire est venu nous donner à l’enrôlement sont bel et bien ces informations qui sont contenues dans les registres d’état-civil à l’origine. Nous avons pris les informations des formulaires que nous avons rapprochés des registres d’état-civil dans les villages, dans les villes pour nous assurer que c’était conforme. Ce travail minutieux a permis d’aboutir à la liste électorale définitive. Cet exercice nous a amené à ajourner 55.900 personnes pour l’élection présidentielle. Cela pour plusieurs raisons multiples .Pour certains on a trouvé des incohérences entre les informations des formulaires d’autres pour bien d’autres raisons. Mais pour aller au bout de la logique, de la justice, de l’équité nous avons tout de même décidé de mettre en place un comité qui va prendre en charge le cas des 55.900 personnes et qui regardera au cas par cas pour apporter en face des solutions.
Si certains doivent bénéficier de régularisation, ce sera fait. Si d’autres doivent solliciter une naturalisation, le Président l’a dit ce sera fait. En tout état de cause, nous voulons des solutions pour apaiser le climat politique dans notre pays. Donc, la liste est bonne. La liste est de qualité. Or, pour avoir une élection apaisée il me semble que l’un des éléments essentiels c’est la liste électorale. Nous avons cette liste. Je veux que vous puissiez mesurer l’importance de ce qui vient d’être réglé. Désormais notre pays détient un fichier, des données, une liste électorale définitive, de qualité qui est le point de départ pour régler définitivement les problèmes de papier en Côte d’Ivoire. Je pense que c’est quelque chose d’important .Ceci détermine aussi l’accélération de l’organisation des élections. Donc, ceci a été fait il ne nous reste qu’à attendre la distribution des cartes d’identité et d’électeurs. Nous avons urgé les opérateurs techniques pour que la fabrication s’accélère et que les cartes soient disponibles au plus tôt. Voici en ce qui concerne la question de la liste. Le 31 octobre, nous avons l’obligation de tout faire pour que les ivoiriens aillent voter. Et je veux que les chefs s’impliquent pour sensibiliser les populations. Nous voulons qu’ils aillent voter, nous voulons qu’ils aillent voter aussi dans la tranquillité et le calme. Un autre défi important pour lequel votre rôle est essentiel. A partir du moment où les ingrédients de la transparence du scrutin sont réunis, il ne sert à rien de chauffer à blanc les ivoiriens, les électeurs pour créer des situations tendues puisqu’on a fait le travail devant tout le monde. Mais encore il y a des garanties supplémentaires dans les bureaux de vote.
Tous les candidats y seront représentés. Le PV de dépouillement que nous venons de régler la semaine dernière en adoptant des caractéristiques, des spécifications sécuritaires hautes ; ces PV-là seront remis à tous les représentants des partis politiques, aux Nations Unies, à la Facilitation, à la Primature de sorte que si un parti politique à la logistique nécessaire, il pourrait déjà situer le taux de vote. Donc, je veux que les uns et les autres se rassurent. Nous sommes en 2010 avec la technologie avancée, il est de plus en plus difficile d’inverser les chiffres des élections. Donc, restons sereins et tranquilles, nous prenons toutes les dispositions. Ce matin, j’étais avec la convention de la société civile. Les observateurs seront présents en Côte d’Ivoire. Nous avons appel au maximum d’observateurs pour venir regarder librement et apprécier le niveau de transparence et de crédibilité de notre élection. Donc voici, honorables chefs traditionnels, ce pourquoi, j’ai demandé cette rencontre avec vous, pour qu’ensemble nous trouvions les moyens de sensibiliser les populations et de faire en sorte que l’élection du 31 octobre 2010 soit l’occasion de la fraternité et de la paix retrouvée. Merci. »

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