Ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques: Signature de convention entre le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques et la FAO pour la lutte contre la trypanosomiase animale

  
  

RESUME DU PROJET TRYPANOSOMIASE ANIMALE


Allocution de la Représentante résident de la FAO

Signature de protocole avec le MIPARH

Mardi 31 mars 2009 - Salle de conférence du MIPARH


Excellence Monsieur le Ministre,

Excellence Monsieur le Représentant de la Délégation de l'Union Européenne,

Monsieur le Coordonnateur de la Cellule de Coopération CI/EU

Messieurs les Directeurs de Cabinet,

Monsieur le Chef de Cabinet,

Messieurs les Conseillers Techniques

Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux,

Mesdames et Messieurs les Chefs de services,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Agences de Développement Rural

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Professionnelles de la Filières des Productions Animales,

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs, en vos rangs grades et qualités;


Monsieur le Ministre, je me retrouve une fois de plus dans vos bureaux pour célébrer une cérémonie de signature de convention entre la FAO et le MIPARH faisant suite à une convention de financement entre votre pays et la commission européenne.


Permettez moi, Monsieur le Ministre, de vous adresser notre profonde gratitude au nom du Directeur Général de la FAO, pour la constante sollicitude et la confiance que vous placez en cette organisation qui est la vôtre.


Excellence Monsieur le Représentant de la Délégation de l'Union Européenne, permettez moi de transmettre à son Excellence le Président de la Commission Européenne, les très hautes considérations de Monsieur Jacques Diouf, Directeur Général de l'organisation Mondiale de l'Alimentation et de l'agriculture (F AO) et toute sa reconnaissance pour les moyens financiers que la commission met à la disposition de la FAO pour l'appuyer dans sa mission pour un monde libérer de faim.


Mesdames et Messieurs,

L'élevage joue un rôle important dans le revenu des populations vivant en Côte d'Ivoire, notamment dans les régions du Nord et du Centre de la Côte d'Ivoire.

En effet, ces régions abritent 75% du cheptel bovins et 50% des petits ruminants du pays.

En 2002, la production totale était estimée à 61 569 tonnes de carcasses de viande. La crise survenue il y a six ans et demie, a accentué les difficultés du secteur et aujourd'hui la Côte d'Ivoire reste un importateur net d'animaux sur pieds, originaires des pays sahèliens, et de viandes congelées extra africaines.


La production nationale qui couvrait 57 pour cent des besoins de la consommation des produits carnés en 2001, n'en couvre aujourd'hui que 44 pour cent selon le Rapport annuel de la Direction des Services Vétérinaires du MIPARH. Cette baisse est attribuée principalement au relâchement des services d'encadrement et des divers difficultés auxquelles ont été confrontés les vétérinaires privées dans les zones Centre et Nord depuis le déclenchement de la crise en 2002.


Mesdames et Messieurs,

Nous le savons tous ici présents, que l'amélioration de l'état sanitaire des animaux est une condition indispensable pour pouvoir assurer la productivité des troupeaux et la sécurité alimentaire des populations. Cependant, des contraintes sanitaires majeures persistent toujours, en particulier les trypanosomiases animales qui connaissent aujourd'hui une forte recrudescence dans les zones Centre et Nord, sont devenues très préoccupantes dans ces régions, car elles représentent environ 47% des cas de mortalités signalées par les éleveurs lors des missions de suivi de la campagnes de vaccination PPCB.


Comme l'affirment les experts, les trypanosomiases animales sont considérées comme étant le premier facteur de blocage du développement de la production du bétail en Afrique tropicale, où elles sévissent sur une superficie d'environ 10 millions de km2 entre le 160 parallèle Nord et le 200 parallèle Sud. La Côte d'Ivoire est entièrement comprise dans cette ceinture de distribution des trypanosomiases animales.


Dans cette zone, les pertes directes dues aux trypanosomiases y sont estimées à plus de 500 millions de $ USA par an, et elles sont liées à la mortalité, à la morbidité et aux dépenses de lutte contre ce fléau. Et les pertes indirectes liées aux trypanosomiases sont multiples, nous pouvons citer entre autres:

- la limitation de l'introduction du bétail plus performant, empêchant ainsi l'amélioration des races locales trypanotolérantes mais peu performantes;


- l'abandon par les éleveurs des zones d'élevage à haute potentialité fourragère mais infestées pour des zones saines mais arides et moins riches, entraînant de grandes concentrations d'animaux avec surexploitation et dégradation des pâturages ;


Mesdames et messieurs,

Permettez-moi, de rappeler à cette cérémonie, qu'un programme national de lutte contre la trypanosomiase animale existait en Côte d'Ivoire. Il a démarré en 1978 et s'est poursuivi jusqu'au début de la crise en 2002 avec l'appui technique et financier de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Coopération Technique Allemande (GTZ) et la Banque Allemande pour le Développement et le Crédit (KFW) et d'importants résultats ont été acquis.


Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs,

Je tiens ici à saluer la volonté de l'Union Européenne d'accompagner le Gouvernement Ivoirien dans ses efforts de lutte contre les trypanosomiases animales, facteur de gestion raisonnable du cheptel bovin, pilier du développement certain, durable et partagé. Volonté manifestée par le financement de ce projet « d'Appui à la lutte contre les trypanosomiases animales en Côte d'Ivoire », dont l’enveloppe globale est de 400 000 € soit l'équivalent de 280 Millions de F CFA.


En effet, les bénéficiaires directs de ce projet estimés à prés de 65 000 ménages, concernent principalement les éleveurs de bovins, y compris les propriétaires de boeufs de culture attelée (BCA), les artisans etc. Le projet a pour objectif de contribuer, au renforcement de la sécurité alimentaire des populations affectées par la crise en Côte d'Ivoire à travers l'amélioration de l'état sanitaire du bétail, et à la relance d'un système pérenne de lutte contre la trypanosomiase animale par le renforcement des capacités des acteurs de la filiére bétail et du secteur vétérinaire.


Monsieur le Ministre,

Ce projet sans nul doute, contribuera aussi à réduire la prévalence de la trypanosomiase au sein des populations de bétail dans les zones du Centre et du Nord les plus touchées par la maladie, par une meilleure connaissance de la répartition géographique des mouches tsé tsé et le renforcement durable des capacités des paysans et services impliqués dans la lutte contre la trypanosomiase, aux techniques de lutte intégrée et à l'utilisation et entretien des piéges à glossines.


Monsieur le Ministre,

Permettez moi encore de vous réaffirmer la disponibilité de la FAO à apporter tout son soutien technique dans la mise en oeuvre efficace de ce projet en prélude à votre programme de relance de développement et de la promotion de l'élevage en cote d'ivoire.


Je vous remercie pour votre bienveillante attention