Ministère de la Communication: DISCOURS DU MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE
CEREMONIE DE SIGNATURE DE LA CONVENTION COLLECTIVE
12 FEVRIER 2008

  
  




Monsieur le ministre de la Communication,

Monsieur le président du Conseil National de la Presse (CNP),

Monsieur le Secrétaire général de l’UGTCI,

Mesdames et messieurs les patrons de presse,

Messieurs les représentants des centrales syndicales,

Mesdames et messieurs les membres du groupe de travail sur la convention collective,

Mesdames et messieurs les représentants des organes de régulation de la presse,

Mesdames et messieurs, en vos titres et qualités respectives,

N’étant pas présent à Bassam où se trouvait le ministre de la Communication, je pense que ce matin je rempli ma part de travail dans l’élaboration de cette convention et je voudrais vous dire que j’en suis particulièrement heureux.



Je suis heureux de vous accueillir, Monsieur le ministre, les membres du groupe de travail et tous les invités au sein du ministère du travail. Il faut le dire, la convention collective de la régulation du monde du travail. Il est donc normal que cette cérémonie se tienne ici comme elle aurait pu se tenir au ministère de la Communication.



Je voudrais d’entrée de jeu rappeler qu’en dépit de la crise qui secoue durablement notre pays, le souci sans cesse constant du gouvernement reste d’améliorer de façon notable les condition de vie et de travail de tous les acteurs du monde du travail en Côte d’Ivoire. C’est ce qui a justifié l’organisation du pré-forum social du 26 février 2007 au 2 mars 2007 à Grand-Bassam. J’ajouterai, c’est cela aussi qui justifie tout ce qui se passe en ce moment dans le secteur public avec les remous, les réponses que le gouvernement donne à toutes les doléances des travailleurs. Nous sommes donc dans la même mouvance.



Ainsi, la présente convention collective, annexe de la convention collective interprofessionnelle de 1977 des journalistes de la presse privée et des professionnels de la communication s’inscrit résolument dans la même logique. Cette cérémonie de signature apparemment sobre est d’autant plus importante qu’elle consacre enfin l’aboutissement de vos efforts et traduit objectivement le triomphe du dialogue social entre les partenaires sociaux que vous êtes. Certes, le chemin pour aboutir à la signature de ce texte consensuel a été long depuis l’élaboration de la convention collective annexe des journalistes professionnels de 1983 jusqu’à ce jour. Plusieurs rencontres d’actualisation ont eu lieu en vue de rapprocher les positions des uns et des autres, mais les divergences n’avaient pu permettre d’obtenir un texte consensuel exploitable et applicable par tous.



Aujourd’hui, c’est chose faite. Je voudrais vous adresser mes sincères félicitations. Je voudrais dire également merci à M. Guillaume Gbatto pour avoir rappelé la mémoire de feu Cendres Glazaï qui est mon ancien communicateur. C’est pourquoi je voudrais également par rapport à ce parcours, par rapport aux résultats que nous atteignons aujourd’hui, je voudrais me permettre de féliciter très sincèrement et chaleureusement le ministre de la Communication pour les nombreuses initiatives entreprises par lui en vue de permettre que cette convention voie enfin le jour. Je voudrais ici rappeler qu’après les lois sur la presse, le ministre a fait l’effort essentiel pour que le décret sur le fonds de soutien à la presse puisse être signé. Le dernier texte que nous examinons aujourd’hui, la convention collective vise à améliorer la situation des travailleurs au sein des entreprises de presse. Il s’agit donc des textes complémentaires, des textes généraux qui ont été pris à ce jour. Les appels que vous avez lancé au Gouvernement pour que les textes pris connaissent une réalisation tant en ce qui concerne le fonds que d’autres demandes concernant les exonérations que vous sollicitez pour vos entreprises, ces appels seront traduits fidèlement par mon collègue et moi-même auprès de qui de droit.



Je voudrais également remercier le groupe de travail sur la convention collective et son président, Monsieur Essé Bonzou, pour la qualité de travail abattu, mais surtout pour la hauteur d’esprit qui a animé les débats au cours des travaux de Grand-Bassam. Permettez-moi d’associer à ces remerciements tous les experts qui ont apporté leur savoir faire dans la confection de la présente convention collective qui servira désormais de boussole à votre corporation. Cette convention collective nouvelle est essentielle. Car en plus d’offrir des opportunités professionnelles aux journalistes et professionnels de la communication. Elle en ajoute à l’ordonnancement juridique de notre pays. Elle aide aussi les services de l’inspection du travail à mieux gérer les différends qui pourraient survenir dans les entreprises de presse.



Mesdames et messieurs les signataires, en tant que législateur sur mesure, car la convention collective que vous avez ne fait que traduire dans la réalité vos attentes, vous êtes aussi les garants de cette convention dont la meilleure application ne dépend que de vous, je dirai même de vous seul et non du gouvernement ; car une convention est avant tout la loi entre les parties. Par cet acte majeur de ce jour, vous amorcez ensemble un nouveau contrat social basé sur la confiance réciproque qui devra s’inscrire pour nous dans la durée. Je suis convaincu que du fait de votre participation collective et active à la réalisation de cette convention, vous travaillerez désormais dans un climat apaisé qui s’appuie sur un cadre juridique consensuel et donc sécurisé. Toute chose qui devrait donner à la presse ivoirienne une meilleure image et devrait lui valoir d’abondants lauriers. Là aussi est l’attente de tous les Ivoiriens.



Une presse responsable, consciente de son rôle d’information, de son rôle d’éducation, de son rôle de moralisation de notre société, société jeune et fragile dont notre presse a le devoir d’assurer la vie, la survie et le développement. Je voudrais enfin interpeller les autres corps de métier et les encourager vivement à emboiter le pas à la presse e, vue de se doter de convention collective, seul moyen pour régler par le dialogue les divergences incontournables au sein des entreprises.



Je vous remercie.