Discours du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique
la semaine des EPN (30 janvier 2008) :

  
  











Monsieur le ministre de l’Economie et des Finances,

Madame la représentante du ministre de l’Intérieur,

Monsieur le représentant du ministre chargé de la Lutte contre le SIDA,

Messieurs les représentants des partenaires au développement,

Messieurs les doyens des UFR des Sciences de la santé,

Mesdames et messieurs les directeurs généraux et directeurs de l’administration centrale,

Mesdames et messieurs les médecins, pharmaciens, chirurgiens dentistes,

Personnel paramédical,

Chers étudiants de l’INFAS,

Chers invités,

Chers journalistes,

Mesdames et messieurs,



La présente cérémonie marquant l’ouverture de la première semaine des Etablissements Publics Nationaux (EPN) du secteur de la santé en Côte d’Ivoire, me donne l’heureuse opportunité d’adresser mes salutations les plus cordiales à vous tous, acteurs, usagers et partenaires du ministère de la Santé, qui êtes partie prenante de cette initiative, la direction de coordination des EPN. C’est pour moi, le lieu de présenter à la direction de coordination des EPN et à son directeur, aux professionnels médicaux et paramédicaux tous mes encouragements pour le dynamisme dont ils font preuve en vue de soutenir le développement du service public de santé en Côte d’Ivoire et pour les actions de promotion de la qualité des départements ministériels dont j’ai la charge.



Professeur Anongba, je voudrais donc dire ici publiquement toute ma satisfaction pour la manière dont vous conduisez votre tâche d’administration qui est tout à fait nouvelle dans notre système de santé.



Je saisi cette occasion pour saluer SEM. Le Premier ministre sous le haut patronage de qui est placée cette manifestation et le ministre de l’Economie et des Finances qui en est le parrain pour avoir accepté d’apporter leur soutien à cette activité, malgré leur agenda que je sais particulièrement très chargé.



Je ne saurais oublier d’adresser mes salutations très chaleureuses aux représentations des organisations internationales, en particulier à l’OMS, à l’Union européenne ainsi qu’aux agences de coopération bilatérale qui sont les partenaires au quotidien du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique pour leur présence à cette première semaine sur les EPN de la santé en Côte d’Ivoire.



Mesdames et messieurs, ainsi que l’indiquait le directeur de la coordination des EPN dans son intervention, la présente semaine des EPN est un événement majeur du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Elle a pour objectif principal d’aider à la promotion par de la gouvernance interne et de la performance des EPN de santé. Faut-il le rappeler, le statut d’EPN secteur de santé est issu de la reforme hospitalière du début des années 90 qui avait pout but d’octroyer une plus grande autonomie de gestion aux hôpitaux de référence.



Ces EPN sont donc des établissements du niveau tertiaire, ils sont au nombre de 13. Ils jouent un rôle important dans notre système de santé et ont pour vocation d’être un miroir, à raison de leur caractère d’établissement de dernier recours et de référence nationale. Mais aujourd’hui, cette position de pôle d’excellence en matière de soins médicaux de pointe voulue par le Gouvernement parait affaiblie par certains disfonctionnement.



Mesdames et messieurs, ces dysfonctionnements nuisent à l’image de marque du service public de santé et de l’administration publique de manière générale. Ils imposent à l’ensemble des acteurs du système de santé des défit de restructuration du fonctionnement des EPN de santé dans un environnement sociopolitique actuel difficile. Par ailleurs, cet environnement de reconstruction et de réhabilitation des institutions de l’Etat justifie la nécessité d’impulser une dynamique de réflexion sur une nouvelle vision de la gestion des EPN de santé et sur l’amélioration de la qualité des services fournis. Il s’agit de susciter et de promouvoir une véritable dynamique de renouveau aussi bien dans la gouvernance interne que dans la performance de l’offre courante des EPN de santé. C’est pourquoi, dans la dernière réorganisation du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, j’ai introduit cette innovation qui est la création d’une Direction de Coordination des Etablissements Publics Nationaux (DCEPN) de santé. La DCEPN est une direction centrale rattachée à la direction de la santé, qui a pour mission de promouvoir l’amélioration de la gestion des EPN de santé et la qualité des prestations offertes. Depuis sa mise en place, la DCEPN a mené plusieurs activités. Notamment, la planification de gestion des EPN de santé, des rencontres périodiques de coordination avec les directeur des EPN, un rapport d’évaluation des systèmes de gestion de l’information dans les EPN, l’élaboration du projet de la démarche qualité dans les EPN de santé intitulée « Côte d’Ivoire, qualité de service public santé 2008-2012 », la validation des fiches de poste de services médicaux et médico-technique des EPN hospitaliers, la validation des plans d’investissement et processus d’établissement des EPN de santé.



Aussi, dans sa mission de promotion des EPN, la CDEPN a élaboré un plan d’action stratégique pour l’amélioration des performances EPN et a établi un plan de communication externe qui comprend une semaine dénommée « Semaine des EPN ». La semaine des EPN est donc une activité promotionnelle et scientifique. Il s’agit de montrer les EPN de santé sous toutes leurs facettes à travers plusieurs activités avec le soutien de leurs partenaires. Des questions restent cependant pendantes dans la perspective de l’amélioration de leur performance : Quelle mesure d’accompagnement institutionnel et technique faut-il adopter pour permettre aux EPN de santé d’atteindre des objectifs de performance publique de santé qui leur incombe. Et enfin, quel intérêt faut-il accorder à l’exigence de la relation l’élaboration d’un projet d’établissement et d’un contrat d’objectif et de moyen contenu dans les prérogatives des EPN et non mises en application à ce jour. Ces interrogations, mesdames et messieurs devront être au centre de vos réflexions et échanges au cours de vos travaux. Il s’agit à travers les réponses que vous apporterez à ces interrogations de concrétiser le passage du concept d’hôpital d’administration à celui d’hôpital d’entreprise.



C’est dire que le gouvernement attend beaucoup de vos travaux qui devront déboucher sur des propositions concrètes réalistes et conformes aux ambitions que notre pays poursuit dans ce domaine. Etant entendu que la Côte d’Ivoire ambitionne toujours, malgré la crise qui l’a quelque peu affaiblie, d’être la locomotive du développement sanitaire dans l’espace UEMOA. C’est donc ici le lieu de saluer l’engagement de l’ensemble des partenaires au développement et des différentes associations nationales et internationales qui n’ont de cesse de soutenir les actions du Gouvernement de Côte d’Ivoire dans sa mission de protection de la santé de la population.



Je voudrais saluer l’arrivée du monsieur le représentant du représentant résident de l’OMS.



A ce stade de mon propos, permettez-moi, monsieur le ministre de l’Economie et des Finances et cher frère de revenir à vous, merci d’avoir accepté d’honorer de votre présence cette modeste cérémonie. Nous avons sollicité votre parrainage parce que ministre de tutelle des EPN, mais surtout pour vous traduire de vive voix notre admiration et notre reconnaissance. Notre admiration parce que vous être le prototype de serviteur de l’Etat que doit souhaiter un pays. Vous avez, en votre qualité de directeur général du Trésor, restructuré cette importante régie financière et obtenu des résultats exceptionnels. Vous avez été appelé à assumer les fonctions de ministre délégué, puis de ministre plein de l’Economie et des Finances ; là encore, vous faites d’excellentes choses. Sous la houlette du président de la République et du Premier ministre, votre rigueur, votre ardeur au travail et votre crédibilité en encouragé le retour des bailleurs de fonds, notamment le FMI et la Banque mondiale que tous les autres suivent, bien évidemment.



Le succès des emprunts obligataires, notamment celui de 2007-2010, qui a mobilisé 52 milliards au lieu des 30 milliards sollicités est un gage de confiance vis-à-vis de la signature de votre administration. Enfin, la mise en place du budget 2008 avant la fin de l’année 2007, entrainant mécaniquement une augmentation du budget pour toutes les administrations parce qu’elles auront 11 mois pour l’exécuter au lieu des 4 ou 5 mois habituels à achevé de convaincre les derniers sceptiques, si tant est qu’il y en avait.



Monsieur le ministre de l’Economie et des Finances, notre reconnaissance pour les acquis importants que le personnel de santé a obtenus depuis que vous êtes en chargé de l’économie et des finances. Acquis parmi lesquels nous pouvons citer l’augmentation de la prima paramédicale, le glissement catégoriel pour les praticiens non enseignant, le recrutement exceptionnel massif à la fonction publique de plus de 1200 médecins en 2007, l’acceptation pour le personnel enseignant universitaire du statut de la bi-appartenance confirmée pour la prise de textes réglementaires adaptés et enfin, le régime indemnitaire particulier et la revalorisation de la grille salariale des personnels de santé.



Certes, la décision finale appartenait au président de la République et au Gouvernement, mais elle passait nécessairement et obligatoirement par les solutions techniques que vous avez apportées aux revendications de mes collaborateurs. Alors, encore une fois, monsieur le ministre, votre modestie dut-elle en souffrir, recevez l’admiration et la reconnaissance de la grande famille de la santé et de ma modeste personne.



Le développement d’un pays passe par la présence de personnes valides et aptes au travail sur son sol. Vous l’avez bien compris, monsieur le ministre, et c’est pour cela que nous avons foi que vous continuerez à faire le meilleur pour le secteur de la santé.



Les conclusions de cette semaine permettront, nous en sommes persuadé, d’améliorer le fonctionnement des EPN et garantir une meilleure qualité de soins à la population en général. Il importe, de bien connaitre les EPN de santé, afin de mieux les comprendre et de les fréquenter.



Nous espérons, qu’au sortir de cette semaine, tout un chacun saura désormais comment contribuer à une meilleure performance des EPN de santé dans lesquelles il travaille. Et cela pour le plus grand bien de nos populations déjà fragilisée par le contexte de guerre que nous avons connue ces dernières années.



Je souhaite plein succès à vos travaux.



Je vous remercie.