QUATRIEME CONFERENCE DE PRESSE DU PREMIER MINISTRE SUR « CROISSANCE, DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET HUMAIN : VOIE ROYALE VERS L’EMERGENCE »

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TEXTE DE PRESENTATION

"Mesdames et Messieurs.


Nous  nous  retrouvons  ce  jour,  pour la  quatrième  édition  de  nos  rencontres 


périodiques d’échanges sur  le  travail effectué par  le  Gouvernement, sous  la  haute 


égide du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA. Je rappelle que 


ces  rencontres, avec  la  Presse  Nationale  et  Internationale, auxquelles  sont  associées


divers représentants de corps socio-professionnels et de la Société Civile, répondent 


au double objectif suivant:


D’une  part, rendre régulièrement  compte  à  nos  compatriotes et à  nos  partenaires 


internationaux des principales actions menées par l’équipe gouvernementale, et d’en 


fixer les perspectives.


D’autre  part,  respecter l’engagement  que j’ai  pris,  de  créer  un  cadre  d’échange 


régulier avec les médias et les acteurs du Secteur Privé, sur l’action gouvernementale.


Vous  vous  souviendrez  que  mes  deux  premières  conférences  de  presse  ont  été 


l’occasion de présenter, avec force détails, les actions réalisées, celles en voie de


réalisation ou celles qui sont programmées au titre des 3 principaux axes définis 


par le Chef de l’Etat, à savoir :


1-  Paix et Sécurité ;


2-  Réconciliation nationale et Cohésion sociale ;


3-   Relance économique et Reconstruction post-crise.


La  troisième  conférence  de  presse,  quant  à  elle,  avait  été  particulièrement 


consacrée  aux  réalisations  et  perspectives  en  matière  d’Infrastructures,  de 


développement du Secteur Privé et de Bien-être social.


Du  reste,  vous  avez  pu  noter  que  ces rencontres  avec  les  Media ne  se  limitent  pas 


seulement au Premier Ministre. Les Ministres, eux-aussi, ont été instruits par le Chef 


de  l’Etat et le Chef du  Gouvernement d’informer régulièrement  nos compatriotes en 


communiquant sur leurs missions et actions respectives, notamment dans le cadre des 


« Rendez-Vous du Gouvernement ». 


En  effet,  nous  pensons  que nos  compatriotes ont  droit  à  l’information et doivent 


comprendre les enjeux, les objectifs et les retombées (à court, moyen et long termes) 


des actions mises en œuvre pour mieux contribuer au développement de notre pays et 


permettre à l’horizon de notre pays de s’éclaircir chaque jour davantage. Ils doivent 


être  aussi  dûment  informés  des  difficultés  qui  se  présentent  et  des  contraintes  qui 


s’imposent parfois à leurs dirigeants.


Pour  notre  part,  nous  souhaitons  aussi  être  constamment à l’écoute  de  nos 


concitoyens, afin de mieux appréhender la perception qu’ils ont de nos actions, ainsi 


que  leurs attentes, leurs inquiétudes voire leurs critiques, mais aussi  leurs points de 


satisfaction, pourquoi pas ?


  Mesdames et Messieurs ;


Comme vous le savez, l’ambition de S.E.M. le Président de la République est de « faire 


de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020 ». C’est un défi de taille, que 


d’aucuns verraient comme un rêve. 


Mais justement, seuls celles et ceux qui ont des rêves, réalisent des exploits et 


performances  et,  partant,  leurs  ambitions.  TOUTES  LES  GRANDES 


REALISATIONS,  TOUTES  LES  GRANDES  ŒUVRES  ONT  PRIS  LEUR  SOURCE DANS 


UN REVE. Rappelez-vous notamment Martin Luther King avec son fameux « I have a 


dream – J’ai fait un rêve ». Ce rêve semblait chimérique à son époque. Mais n’est-il 


pas devenu réalité ? 


En outre, j’aime bien ces paroles de l’écrivain Marc TWAIN que je voudrais citer : «Ils 


ne savaient pas que c’était impossible ; alors ils l’ont fait.» fin de citation. Lorsque 


l’on croit une œuvre irréalisable ou impossible, on ne l’entreprend pas. On ne la tente 


même pas !


Mais il ne faut pas bien sûr confondre REVE et FICTION ou UTOPIE. 


Nos  rêves  sont  notre  vision.  Et  la  vision  que  le  Président  Alassane  OUATTARA 


nourrit  pour  la  Côte  d’Ivoire, et  que  nous  partageons  avec  lui, est le  moteur,  le 


ressort et le ferment de L’action gouvernementale.


L’émergence  à  l’horizon  2020 se  prépare  depuis  son  accession  à  la  magistrature 


suprême,  à  travers  des  actions  visant à rétablir  puis à accélérer la croissance et le 


développement  économique,  social  et  humain.    Les  performances  réalisées 


ouvrent  la voie royale vers l’émergence, un rêve de plus en plus partagé par nos 


compatriotes au fil des nombreuses réalisations déjà effectuées et donc le début de la 


réalité.  C’est  d’ailleurs  à  l’aune  de  ces  acquis  que  j’articulerai  mon 


intervention portant sur le thème suivant :


« Croissance, développement économique, social et humain : voie royale vers 


l’émergence.»


  Mesdames et Messieurs ;


Dans notre marche vers l’émergence, il est important que nous marquions un arrêt 


pour  faire  le  bilan des  actions  et réformes ambitieuses mises  en  œuvre et  qui


constituent le socle des progrès escomptés au plan économique et social. 


Ces actions doivent permettre, en l’occurrence:


1. de  garantir la  paix, la  sécurité,  la  stabilité  politique,  la  cohésion  sociale  et  le 


renforcement de la démocratie ;


2. d’assurer  la  stabilité  macro-économique,  de  consolider  l’assainissement  des 


finances publiques et d’accroître les marges budgétaires de l’Etat pour faire face 


aux nombreux défis du développement ;


3. de mettre en œuvre des réformes structurelles et, sectorielles visant à améliorer 


la  compétitivité  de  notre  économie  et à faire  du  secteur  privé  le  principal 


moteur de la croissance ;


4. de  développer sur  l’ensemble  du  territoire  national  des  infrastructures 


économiques modernes et compétitives ;


5. d’accélérer la construction d’infrastructures sociales en appui  à une  offre de 


services  public  de  qualité notamment, dans  les  domaines  de  la  santé et de la 


nutrition,  de  l’éducation  et  de  la  formation,  de  l’eau  potable  et  de 


l’assainissement ;


6. de diversifier et moderniser la production nationale des différents secteurs et 


d’intensifier la transformation locale des produits de base ;


7. de garantir à nos enfants et à nos jeunes une éducation et une formation de 


qualité, adaptée au monde de l’emploi ;


8. d’améliorer et assainir le cadre et les conditions de vie de nos concitoyens 


et de protéger l’environnement ;


9. de valoriser notre culture, le sport et des loisirs sains.


Mon intervention va donc s’articuler autour de ces différents points, l’objectif étant de 


montrer  comment  le  Gouvernement  est  à  l’œuvre  pour  que l’émergence  projetée 


devienne chaque jour davantage une réalité concrète et tangible.


1. L’émergence passe par la sécurité, la stabilité politique, la cohésion sociale 


et le renforcement de la démocratie


Notre pays continue de faire des progrès et demeure sur la voie de la paix et de la 


stabilité  durables.  En  trois  ans, l’indice d’insécurité  national est  passé de  3,8  en 


2012 à 1,18 en décembre 2014. Celui des Nations Unies est passé de 4 à 2, à savoir 


le même niveau que celui de New-York ou de Genève.


Il  en  résulte que  la  destination « Côte  d’Ivoire » est redevenue attractive, avec   le 


retour  à  Abidjan  des  Institutions  internationales,  des  Ambassades  et  des  grandes 


entreprises  multinationales,  ainsi  que  l’installation,  par    d’autres,  de  leurs   sièges 


régionaux  à  Abidjan.  C’est  le  cas,  entre  autres,  de  la  Banque  Africaine  de 


Développement, du Bureau de l’UNESCO, de Africa RICE, ou des entreprises comme 


Général Electric ou Microsoft, Exxon Mobil, etc. 


En raison de l’amélioration du climat sécuritaire, les mesures de restriction de voyage 


imposées  par  le  Gouvernement  Américain  pour  tous  ceux  qui  désirent  se  rendre  en 


Côte d’Ivoire ont été définitivement levées le 19 février 2014. 


L’amélioration  de  la  sécurité  a également permis  à l’ONUCI  de  reconfigurer  sa 


composante militaire, préparant ainsi son retrait progressif de notre pays.


Tous ces bons résultats sont dus, pour l’essentiel, aux vigoureuses actions engagées ou 


encouragées par le Gouvernement pour la restructuration et la modernisation de 


forces de sécurité et de défense, pour la Réforme du Secteur de Sécurité et pour la 


réinsertion de tous les ex-combattants à fin juin 2015.


Entre autres actions fortes qui méritent également d’être rappelées, je voudrais citer 


deux  décisions  sans  précédent  du  Chef  de  l’Etat,  Chef  Suprême  des  Armées,  qui 


peuvent être considérées comme de petites révolutions et qui, par ailleurs, montrent 


bien  que la  question  du  Genre  figure  bien  au  cœur  de  ses  priorités.  Il  s’agit  de 


l’intégration  des  filles  à  l’Ecole  Militaire  Préparatoire  Technique (EMPT)  de 


Bingerville depuis 2013 et à l’Ecole de Gendarmerie en 2014, en ce qui concerne les 


Officiers.


C’est pour moi le lieu de relever que, d’une manière générale, beaucoup d’efforts ont 


été faits en matière de promotion du Genre. Je rappelle certains acquis précédents 


que  sont l’ouverture de  la police,  du corps diplomatique et  du corps préfectoral aux 


femmes, la modification de la loi sur le mariage pour instituer la direction conjointe du 


ménage.  Je  pourrais  y  ajouter  certaines  réalités et  signaux  forts d’aujourd’hui 


notamment,  la  nomination  de  Madame  Henriette  DIABATE  en  qualité  de  Grande 


Chancelière de l’Ordre National.


***


En  ce  qui  concerne  la  réconciliation  nationale  et  la  cohésion  sociale, disons  que 


l’ouverture  et  la  constante  politique  de  la   main  tendue du  Chef  de  l’Etat ont 


permis une  décrispation progressive de  la  vie  politique  et  l’organisation  libre  par 


tous les partis politiques de leurs activités sur l’ensemble du territoire national.


Cette  ouverture  en  direction  de  l’Opposition a  permis  de faire  des  concessions


notables sur la composition de la nouvelle Commission Electorale Indépendante (CEI), 


notamment avec la loi modificative adoptée au début du mois d’Octobre 2014. Ainsi, 


trois nouveaux  postes ont  été créés dans le  bureau  de la Commission, à  savoir,  un 


poste de vice-président et deux postes de Secrétaires Adjoints. 


Je  précise,  sur  ce  point,  que  le  nouveau  poste  de  vice-Président  et  un  des  deux 


nouveaux  postes  de  Secrétaire  Adjoint  sont  occupés  par  des  représentants  de 


l’Alliance des Forces Démocratiques, dite l’Alliance, la coalition de l’Opposition formée 


par le FPI et ses alliés.


Nous souhaitons que la CEI travaille dans un cadre serein, en vue de relever le défi de 


l’organisation d’élections transparentes, ouvertes, justes et apaisées en 2015. 


En  outre,  les  lois  sur  le  Foncier  et la  nationalité  ont  été  effectivement  votées  par 


l’Assemblée Nationale.


Par ailleurs, le projet de loi sur le financement des partis politiques a été effectivement 


adopté en Conseil des Ministres pour être soumis à l’Assemblée Nationale. 


Je  ne  saurais  omettre de  relever qu’au terme de  son  mandat  échu le  28 septembre 


2014,  la  Commission  Dialogue,  Vérité  et  Réconciliation  (CDVR)  a  officiellement 


restitué  son  rapport, le 5  décembre  2014 à  S.E.M.  le  Président  de  la  République. 


Considérant que la réparation est une étape clé du processus de réconciliation, le Chef 


de l’Etat, a annoncé la mise en place, dès 2015, d’un fonds pour l’indemnisation des 


victimes, avec  une  constitution  initiale  de  la  part  de  l’Etat  de Côte  d’Ivoire de  10 


milliards de FCFA prévue au budget 2015. 


2.  L’émergence  passe par  la  stabilité  macro-économique,  l’assainissement 


des finances publiques et l’accroissement des marges budgétaires de l’Etat 


Le Gouvernement s’est engagé, sous la conduite du Président de la République, dans 


un  vaste et  ambitieux  chantier :  celui  de  relever  les  défis  d’une  croissance 


soutenue, durable et  inclusive, et  de  lutter  contre  la  pauvreté  et  le  chômage à 


l’aune  du Plan  National  de  Développement  (PND)  2012-2015 dont  l’objectif  est 


de « réduire le taux de pauvreté de moitié à l’horizon 2015 ».


La Côte d’Ivoire  a réalisé à ce titre des progrès économiques rapides et soutenus


qui lui ont permis de se positionner sur une trajectoire de croissance forte, durable 


et  inclusive avec  un  taux  moyen  de 9% au  cours  des  trois  dernières  années, taux 


parmi les plus élevés dans le monde.


Au cours de ces trois années, selon le rapport du FMI, le PIB s’est accru de 25% et le 


PIB  par  habitant  de 15%,  dans  un  contexte  d’inflation  maitrisée, en  dessous  de  la 


norme communautaire de 3%.


La conséquence immédiate de ce dynamisme est la hausse des revenus des ménages 


et de leur consommation, stimulés par la hausse du SMIG, (le déblocage en cours)


et  l’augmentation  des  salaires  des  fonctionnaires  et  agents  de  l’Etat,  l’augmentation 


des prix aux producteurs, notamment de cacao, de café, de coton et d’anacarde. 


En  outre,  les relations  économiques  avec  l’extérieur  sont  caractérisées  par 


l’accroissement  des  exportations de  4,6%  en 2012,  de  6,2%  en 2013,  avec  une 


estimation  de 10,5%  en 2014.  Les  produits  transformés  représentent 45%  du 


volume global des exportations à fin juin 2014. 


Il convient de noter à cet effet, que le taux d’investissement global est passé de 8,2%


du PIB en 2011 à 16,5% en 2013, soit un doublement en moins de deux années. 


L’estimation à fin 2014 est de 20% du PIB. 


Le niveau des investissements publics est estimé à 1.252 milliards FCFA en 2014. 


Le  Gouvernement poursuit également les  efforts  d’assainissement  des  finances


publiques, par la rationalisation des dépenses de l’Etat et l’optimisation des recettes. 


Le cadre de gouvernance a été renforcé à travers l’adoption de la Loi sur le code de 


transparence  des  Finances  Publiques. La gestion  rigoureuse  du  Programme 


Economique  et  Financier  triennal  (2011-2014)  avec  le  Fonds  Monétaire 


International a conduit à son prolongement jusqu’en fin 2015. Notre pays a bénéficié, 


au  titre  de  ce  programme, d’appuis  budgétaires  d’un  montant  cumulé  de  382 


milliards  de  FCFA sur  la  période 2011-2014.  Il bénéficiera en 2015 d’un  niveau 


d’accès de 40% de sa quote-part, représentant environ 96 milliards de FCFA.


L’exécution  budgétaire,  mieux  contrôlée,  permet  une  maitrise  du  déficit,  évalué  à 


2,3% du PIB en 2013, et l’accroissement des dépenses pro-pauvres, indispensables 


dans  la  lutte  contre  l’extrême  pauvreté.  Ces  dépenses  sont  passées  de 1.080,3 


milliards FCFA en 2012, à 1.337 milliards FCFA en 2013 et sont projetées à 1.521 


milliards FCFA en 2014 et à environ 1.716 milliards FCFA en 2015.


S’agissant des flux de capitaux internationaux, le premier emprunt sur le marché 


financier  international  (l’Eurobond  2014),  lancé  par  le  Gouvernement  a  été  un 


véritable succès. Nous avons ainsi pu lever 750 millions de dollars US à un taux de 


5,625%, pour une offre de globale  4,7 milliards de dollars US.


3. L’émergence passe par le  développement  d’un  Secteur  Privé dynamique, 


dans un environnement économique favorable


Dans ce sens, le Gouvernement a mis en œuvre d’importantes réformes structurelles 


et sectorielles qui visent à créer le meilleur environnement institutionnel et juridique 


pour  accompagner  le  secteur  privé  et à  favoriser les  conditions  les  plus  attractives 


pour la réalisation des investissements privés tant nationaux qu’extérieurs.


Ces mesures sont désormais connues du fait qu’elles ont fait l’objet de large diffusion, 


qu’il s’agisse des nouveaux codes, des guichets uniques pour la création d’entreprise 


ou du Tribunal du Commerce. 


La  mise  en  œuvre  de  ces  importantes  réformes  a  valu  à  notre  pays de gagner  30 


places dans le classement du Doing Business de 2012 à 2015, passant de la 177ème 


à  la  147ème  place.  De  même,  notre  pays  est classé  pour  la  deuxième  année 


consécutive  parmi  les dix  meilleurs  réformateurs  au  monde  dans  le  cadre  du 


rapport Doing  Business 2015 de la  Banque  Mondiale. C’est  également  l’occasion 


d’indiquer  que  notre  pays  a  reçu  en  décembre  2014  le  prix  du  Forum « Mines  and 


Money »  du  « Meilleur  Pays  en  matière  de  réforme  dans  le  secteur  minier » 


devant la Finlande, le Pérou et la Serbie.


D’autres  réformes  sont  également  mises  en œuvre  dans  le  cadre  du  Millennium 


Challenge Corporation (MCC) du Gouvernement Américain, sanctionné par l’obtention 


récente du Threshold.  En outre, notre pays a maintenu son statut de pays conforme à 


l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives(ITIE) obtenu en mai 


2013 et devrait être éligible dès 2015 à l’initiative internationale « Open Government 


Partnership - (OGP) ».


L’amélioration  continue  du  climat  des  affaires  et  de  la  compétitivité  de  l’économie 


ivoirienne est à la base du dynamisme du secteur privé. Ainsi, le CEPICI a enregistré 


en 2014, la création de 6.487 entreprises, soit plus d’un doublement par rapport à


2013. Ce sont 9.262 entreprises enregistrées depuis 2011 pour des investissements 


cumulés de 1.275 milliards et des emplois cumulés évalués à 66.189.


Par  ailleurs, le  Gouvernement  met  un  accent  particulier  sur  le  développement  des 


PME notamment par l’adoption, en mars 2014, d’une loi d’orientation de la politique 


nationale de promotion des PME et celle du programme Phœnix de promotion des 


PME d’un montant global de 86 milliards FCFA. L’Etat contribue à son financement à 


hauteur 30  milliards  FCFA.  La  différence  est  à  mobiliser  auprès  des  bailleurs  de 


fonds et des bénéficiaires.


De  façon  plus  générale, la  réforme  globale  du  secteur  financier  entreprise  par l’Etat 


vise  à  trouver  une  solution  satisfaisante à  la  problématique  du  financement  de 


notre économie qui demeure un de nos principaux défis. 


En  outre,  le  Gouvernement  a  entrepris la  restructuration et  la  redynamisation  des 


banques  publiques, celles du  secteur  de  la  micro  finance et  des  Assurances,  en  vue 


d’accroître  significativement  le  financement  de  certains  secteurs  prioritaires, 


notamment  les  PME,  ayant  un  accès  faible  au  financement. De  même,  les  actions 


entreprises au niveau communautaire, visent à dynamiser la collecte de l’épargne et 


l’octroi  de  crédits  au  secteur  privé,  notamment  à  travers  la  Bourse  Régionale  des 


Valeurs Mobilières (BRVM).


4.  L’émergence  passe  par des  infrastructures  économiques  modernes  et


compétitives


Le  dynamisme  de  l’activité  économique  est  soutenu  par  les  grands  investissements 


publics mis en œuvre depuis 2011. Les domaines concernés sont notamment ceux des 


transports  (routes, autoroutes,  ports,  aéroports),  de  l’énergie  (centrales  thermiques, 


barrages) et des TIC.


S’agissant   des  Infrastructures  économiques,  les  réalisations  concernent


notamment   des  travaux  de  réhabilitation  de  voiries,  de  reprofilage  lourd,  de 


traitement de points critiques, d’achèvement de tronçons routiers comme l’autoroute 


Singrobo-Yamoussoukro, de construction d’ouvrages et ponts dont le dernier né, le 


pont Henri Konan Bédié, a été inauguré le 16 décembre dernier. Le pont de Bouaflé 


a  été inauguré  le  16  janvier  2015.  Certaines  infrastructures  comme  le  pont  de 


Jacqueville  sont  en  cours  d’achèvement,  tandis  que  ceux  de  Bassawa  et  de  Béoumi 


sont dans leur phase active de réalisation. 


Ces travaux, d’un coût total de 722 milliards de FCFA environ, ont permis la mise à 


niveau de 30.000 km de route sur toute l’étendue du territoire national.


Divers autres chantiers sont en cours sur l’ensemble du territoire national. L’ambition 


du  Président  de  la  République  est  de  faire en  sorte que  les  projets d’infrastructures 


couvrent rapidement tout le territoire national, mais également qu’elles permettent 


de  renforcer  l’intégration  sous  régionale,  à  travers,  en  particulier  l’autoroute 


Abidjan-Lagos, et l’autoroute Abidjan-Ouagadougou.


Dans le domaine aéroportuaire, la modernisation et l’extension des aérogares des 


principaux  pôles  régionaux est  une  réalité  et  les  efforts  de  mise  en  conformité aux 


normes internationales  de  l’aéroport  international  Félix  HOUPHOUET-BOIGNY 


d’Abidjan se poursuivent. 


Les  liaisons intérieures  ont  été  lancées en  novembre  2014 après  l’acquisition  de 2 


nouveaux aéronefs par la Compagnie nationale Air Côte d’Ivoire.


En ce qui concerne les activités portuaires et maritimes, le Gouvernement vient de 


signer  avec  le  Gouvernement  chinois  un  important  emprunt d’un  montant  de 793,4 


millions  de  Dollars  US (environ 426 milliards  de  FCFA) qui vise  à  financer  les 


travaux  de  modernisation  du  Port  Autonome  d’Abidjan,  en  vue  de  lui  permettre  de


reconquérir sa place de principal port de transit de la sous-région. 


S’agissant  du  domaine  de  l’énergie, de  nombreux  projets ont  été  entrepris  pour 


accroître la production et améliorer la distribution d’électricité et de gaz. La mise en 


œuvre  du programme  national  d’électrification  a  permis  de  couvrir  à  ce  jour 803 


localités. Il est couplé avec le programme d’électricité pour tous dont l’objectif est 


de faciliter le branchement de la majorité de nos ménages à une source d’électricité. 


Notre capacité de production en électricité est passée de 1391 MW en 2011 à 1632 


MW aujourd’hui. Elle devrait atteindre 2000 MW en 2015 et 4000 MW à  l’horizon 


2020.


Dans  ce  sens,  d’importants  investissements  ont  été  réalisés ou  sont  en  cours, 


notamment  dans  le  domaine  hydroélectrique  avec  la  réalisation  du  barrage 


hydroélectrique  de  Soubré  de  275  MW  et  d’un  coût  de  330  milliards  de  FCFA.  Son 


achèvement  pourrait  d’ailleurs  intervenir  plus  tôt  que  prévu  en  2017.  Le  volume 


global des investissements en cours et ceux prévus à court terme dans ce secteur est 


évalué à 3.591 milliards de FCFA, environ 7 milliards d’USD.


S’agissant des TIC, 2000 km de fibres optiques devraient être mis en exploitation en 


2015.  Parallèlement,  il  sera  lancé  en  2015,  5000  km,  soit  au  total  7000  km  qui 


permettront d’assurer la  couverture  totale  du  territoire  national.  Cette  action  sera 


couplée  avec  la  connexion  de 1000  localités  avec  la  technologie  CDMA.  Avec  ces 


investissements,  ce  secteur,  qui  compte 20  millions  d’abonnés  au  cellulaire  et 


représente 7% du PIB, est appelé à offrir de nombreux emplois tout en accompagnant 


la modernisation de notre économie et de notre société.


5. L’émergence  passe  par  la  diversification  et  la  modernisation  de  la 


production nationale et la transformation des produits de base


Le  Gouvernement  a  entrepris  de  créer  et  de  développer  des  chaînes  de  valeur 


intégrées  allant  de  la  production  à  la  transformation  et  à  la  commercialisation  dans 


des secteurs clés de l’économie ivoirienne. 


Ainsi, l’Agriculture, qui assure à elle seule  plus de 30 % du PIB, 70 % des recettes 


d’exportation  et  occupe  plus  de 60  % de  la  population  active,  est  en  voie  rapide  de 


modernisation.


L’un  des  objectifs  du  Gouvernement  est  de  porter  le  taux  de  transformation, 


actuellement  de 30%  à au  moins  50%  d’ici  2020  pour  l’ensemble  de  nos 


productions agricoles. 


Le Gouvernement a adopté également un programme ambitieux de développement de 


la  transformation  de  l’anacarde,  dont  l’objectif  général  est  d’accroître  le  taux  de 


transformation des noix brutes pour passer de 5,2% en 2013 à 35% d’ici 2016, et à 


100% à l’horizon 2020.


Par ailleurs, le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) 2012-2016 


d’un  coût  de   2.040  milliards  de  FCFA  a   permis  de  mobiliser 50%  des 


investissements attendus soit plus de 1000 milliards de FCFA. Le maintien de cette 


dynamique devrait permettre la réalisation complète de ce programme qui a permis


de créer 633.562 nouveaux emplois à fin 2014 et permettra de créer 2.400.000 à 


terme.


D’ores et déjà de nombreux résultats tangibles sont à relever, avec entre autres :


-  l’augmentation de la production locale de riz blanchi qui est passée de 550.000 


tonnes en 2011 à 983.906 tonnes en 2012 et à 1.218.517 tonnes en 2013.


L’objectif  est  non  seulement  de  couvrir  nos  besoins  nationaux  évalué  à 


1.500.000  tonnes,  mais  également  d’être  exportateur  net  de  riz  avec  une 


production de 3.000.000 de tonnes en 2016.


-  L’amélioration  du  revenu  du  monde  paysan  pour  les  cultures  de  rente  et  les 


cultures  vivrières  qui  est  passé  de 3.368  milliards  FCFA  en  2012  à  3.570 


milliards en 2013 soit une amélioration de 6%.


La diversification de la production nationale repose également sur l’exploitation des 


potentialités du sous-sol qui demeurent intactes.


Il  s’agit  notamment  de l’intensification  de  la  promotion  des  blocs  pétroliers, 


notamment de « l’ultra deep offshore » du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire. 


La  campagne  de  promotion  lancée en  octobre  2014  à  Houston  aux  Etats-Unis 


d’Amérique a  suscité  l’intérêt  de  plusieurs grands groupes.  Ainsi,  le  géant  pétrolier 


américain Exxon Mobil a conclu, le mardi 16 décembre 2014 avec le Gouvernement 


deux contrats de partage de production portant sur les blocs pétroliers CI-602 et CI-603.


Par  ailleurs, le  mercredi  17  décembre  2014, le Conseil  des  Ministres  a  adopté  le 


décret  portant  autorisation  exclusive  d’exploitation  du  Gisement  Gazier  et  Pétrolier 


«Gazelle » du bloc CI-202. 


S’agissant spécifiquement du gaz, la mise en production des 5 puits sur les champs 


de  Marlin  et  Manta,  permettra  de  sécuriser  la  production  et  la  livraison  de 


gaz naturel aux centrales thermiques jusqu’en 2024.


Dans le domaine minier notre pays regorge également d’importantes réserves d’or, de 


diamant, de manganèse, de bauxite, de fer, de nickel, de palladium et de scandium. En 


matière d’or, la production est passée de 7 tonnes en 2009 à 18 tonnes en 2014. Le 


secteur  génère 6.640 emplois  directs  et  environ 18.000 emplois  indirects  avec  un 


chiffre d’affaires de 301 milliards de FCFA et des investissements de 162 milliards


en  2013.  L’année  2015  devrait  voir  le  début  d’exploitation  des  mines d’or  de 


Dougbafla, Bonikro et Afféma. Suivra en 2016 le lancement de la mine de Yahouré,


dont le potentiel le plus élevé en Côte d’Ivoire est évalué à 192 tonnes. En outre, un 


important  investissement  de  plus  de  53  milliards  de  FCFA  est  prévu  pour  le 


développement de la mine d’or d’ITY.


6. L’émergence  passe  par  le  développement  d’infrastructures  sociales 


accessibles à tous


Ainsi,  s’agissant  de  l’accès  à  l’eau  potable,  le  Gouvernement  s’est  fixé  comme 


objectif prioritaire de mettre fin à la pénurie d’eau à Abidjan à partir de fin février 


2015. Divers  travaux d’un  coût  global  de 244,8 milliards  FCFA ont  été initiés afin 


d’accroître la production en eau dans la zone d’Abidjan. 


C’est  dans  ce  cadre  que  le  chef  de  l’Etat  a  procédé le  12  décembre  2014  à 


l’inauguration  de  la station  de  traitement  d’eau  potable  de  Yopougon-Niangon


d’une capacité de 40.000 m3. Dans ce même élan, il sera procédé le 09 février 2015


à  l’inauguration  de la  station  de  Bonoua  d’une  capacité  de 80.000  m3  et le 


lancement de la seconde phase de 80.000 m3 dont le financement a été signé avec le 


Gouvernement  Chinois  pour  un  montant  de 97,4  millions  de  Dollars (environ 52 


milliards de F.CFA).


Dans le secteur de la santé et de la protection sociale, le Gouvernement a élaboré 


la  stratégie  de  protection  sociale,  prenant  en  compte  la  Couverture  Maladie 


Universelle (CMU). Il a par ailleurs procédé à la création de la Nouvelle Pharmacie de 


la  Santé  Publique  (NPSP),  à la  décentralisation  des  Services  d’Aide  Médicale 


d’Urgences  (SAMU)  avec  l’ouverture  de  trois (3)  centres  de  dialyse  (Cocody, 


Yamoussoukro,  Bouaké)  et  à la  mise  en service  de  diverses  infrastructures  pour  un 


certain nombre de maladies spécifiques.  


De  même,  le  Gouvernement  a  entrepris  d’importants  travaux  de  mise  à  niveau  des 


plateaux  techniques des  CHU  et  CHR,  ainsi  que  des  travaux  de  construction  et 


d’équipements de centres de santé primaires (dispensaires et maternités).


On  note  également  la  mise en  service  effective, le  mercredi  14  janvier  2015, de 


l’Hôpital Joseph Moscati de Yamoussoukro d’un coût de 18 milliards de francs CFA


(y compris 3 milliards de nouveaux équipements). 


Enfin,  nous  nous  acheminons  vers  la  finalisation  de  la  construction  du Centre  de 


radiothérapie  et  d’oncologie  médicale  ainsi  que  du  Centre  de  médecine 


nucléaire. 


Notre  objectif  à  terme  est  de  faire  de  la  Côte  d’Ivoire,  un  pôle  d’excellence  en 


matière de spécialité médicale.


S’agissant  de  l’éducation,  le  Gouvernement  a  entrepris  la  construction,  la 


réhabilitation  et  l’équipement  de  nombreuses  infrastructures  scolaires  et 


universitaires au  nombre  desquels,  nous  pouvons  citer notamment  la réhabilitation 


des  universités  d’Abidjan,  de  Bouaké,  de  Daloa  et  de  Korhogo.  En  outre,  le 


Gouvernement  travaille  activement  sur  les projets de création de trois nouvelles


universités à Man  et à Bondoukou et  San-Pedro. L’ouverture de  l’Université  de 


Man est prévue pour octobre 2015 ; celles de Bondoukou et de San Pedro suivront en 


2016/2017.


Il  faut  également  noter la  construction  de 9.291  salles  de  classes  au  niveau  de 


l’enseignement primaire,  de  la  réhabilitation  de 3  CAFOP  et  de  3.500  salles  de 


classes au niveau du Secondaire, ainsi que la construction de 45 collèges.  Au niveau 


de l’enseignement Technique, le Gouvernement a entrepris la réhabilitation du Lycée 


Technique de Bouaké grâce à l’appui de la BID, avec laquelle des discussions sont en 


cours pour la construction de six nouveaux Lycées Techniques. 


S’agissant  de  l’enseignement  professionnel,  il  a  été  procédé  à  la  réhabilitation  et  à 


l’extension des lycées professionnels de Man et Daoukro et à la construction du lycée 


professionnel  agro-alimentaire  et de maintenance  industrielle  de  Yopougon. Un 


accord de prêt conclu entre la BID et le Gouvernement en septembre 2013 et ratifié le 


12 mars 2014, d’un montant de 4 milliards de FCFA, va permettre la reconstruction 


du Lycée Professionnel d’Odienné. 


On peut également mentionner l’accord de prêt conclu avec cette institution financière 


d’un  montant  de  7,  2  milliards  de  francs  CFA destiné  à  la  construction  du  lycée 


professionnel de formation aux métiers de l’agriculture et des ressources animales et 


halieutiques (MARAH).


De  même,  le  Gouvernement  a  décidé  de  la  construction  de  lycées  professionnels 


hôteliers à Yamoussoukro, Bouaflé, Sinfra et Bouaké, dont la pose symbolique des 


pierres a eu lieu récemment en marge du Conseil des Ministres tenu à Yamoussoukro 


le 14 janvier 2015


Concernant  les  logements,  le  Gouvernement  a  entrepris  un  vaste  programme  de 


60.000 logements sociaux porté à 150.000 logements en raison de l’engouement 


suscité.


Toutes  ces  actions  sont  un  aspect  du  vaste  programme  mis  en  œuvre  en vue 


d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Au cœur de ce programme, 


figure la lutte contre la vie chère. Concernant ce point, le Gouvernement a pris un train 


de mesures qui, outre la revalorisation salariale dans la Fonction Publique, comprend


notamment :


-  l’augmentation du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), dont le 


taux  précédemment  d’un  montant  de  36  607  FCFA  a  été  porté  par  décret  en 


novembre 2013 à 60 000 FCFA.;


-  le  renforcement  de  la  surveillance  et  des  contrôles  de  prix  sur le  terrain  des 


produits  de  grande  consommation  y  compris  le  gaz  butane  (relevés  réguliers 


des prix et saisies régulières, sanctions à l’encontre des contrevenants 


-  la  création  du  Conseil  National  de  Lutte  contre  la  Vie  Chère,  compétent  pour 


l’ensemble des produits de grande consommation ; 


-  la redynamisation de l’Office d’Aide à la Commercialisation des Produits Vivriers 


(OCPV) pour lui permettre d’exercer pleinement ses missions ;


-  L’adoption de l’application de la TVA à taux réduit (taux compris entre 5 % et 10 


%) aux produits de grande consommation soumis à la TVA.


L’objectif  poursuivi  par  le  Gouvernement  est  de  permettre  à  nos  concitoyens  de 


ressentir plus fortement les fruits de la croissance après la longue période de crise que 


nous avons vécue. Et cela est possible et à notre portée.


7. L’émergence passe par l’éducation, la formation et l’emploi


A ce niveau, déjà, les efforts faits, montrent leur efficacité par l’amélioration des taux 


de réussite aux examens à grand tirage :


-  CEPE :  79,13% en 2013/2014 contre 67,14% en 2012/2013 et 55,91% en


2011/2012 ;


-  BEPC :  57,43% en 2013/2014 contre 40,17% en 2012/2013 et 17,14% en


2011/2012 ; 


-  BAC :  36,23% en 2013/2014 contre 33,58% en 2012/2013 et 25,22% en


2011/2012.


L’objectif du Gouvernement est d’atteindre l’Education Universelle de Base pour 


tous ses enfants à travers un ambitieux programme dont le lancement est prévu en 


septembre 2015.


C’est dans cette perspective que, de 2011 à ce jour, l’Etat a recruté 23.000 instituteurs 


dont 5.000 au titre de l’année 2014 et environ 7.000 professeurs. Ces recrutements 


ont  été  accompagnés  de  la  mise  en  œuvre  d’activités  de  formation  continue et 


d’encadrement rapproché des personnels.


De  même,  au  titre  du  budget  2014,  l’Etat  a  pris  en  compte  l’amélioration  des 


conditions de travail du personnel éducatif à travers le reclassement, les indemnités 


de  logement, la bonification  indiciaire, (le rappel  du  CAP) pour  un  coût  de 120,6 


milliards de FCFA. Toutes ces actions devraient permettre d’améliorer la qualité de la 


formation.


S’agissant  de  l’emploi,  le  Gouvernement  a  adopté  le  26  novembre  2013, une 


stratégie nationale mettant  un  accent  particulier sur l’emploi des  jeunes. A  ce 


titre, 114 projets  de  développement  et  d’insertion  ont  été  répertoriés  et  devraient 


permettre  d’atteindre  une  cible  de 1.770.326  emplois  à  l’horizon  2015/2016. 


Parallèlement,  le  Gouvernement  conduit  d’importantes  réformes  portant  sur  la 


rénovation  de  l’offre  de  formation  diplômante  et  qualifiante  afin  d’assurer 


l’employabilité et l’insertion des jeunes.


Ces  mesures  ont  déjà  permis  d’observer de  2012, à  fin novembre 2014, plus d’un 


million d’emplois crées essentiellement dans l’agriculture et le secteur informel. Dans 


le secteur formel ce sont plus de 237.000 nouveaux emplois créés dans le secteur 


privé et environ 41.000 dans  le  secteur  public.  Soit  au  total  278 000  emplois


environ.


Le dispositif existant sera renforcé au plan opérationnel et financier par la création de 


l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi Jeune d’une part, et le Fonds d’Appui 


à l’Insertion Professionnelle et à l’Emploi des Jeunes, d’autre part.


8. L’émergence passe par l’assainissement du cadre de vie des concitoyens


De  nouvelles  orientations  du  Gouvernement  fixent  le  cadre  global  de  gestion  de 


l’environnement, pour que toutes les villes et communes de Côte d’Ivoire puissent 


bénéficier des prestations minimales indispensables à l’instauration d’un cadre de vie 


sain  et  agréable.  Les  efforts  entrepris  dans  ce  sens  concernent,  entre  autres,


l’interdiction  des  sachets  plastiques,  la  dépollution  de  la  baie  de  Cocody  et  d’autres 


baies lagunaires, la gestion des ordures ménagères, le dossier des déchets toxiques.


S’agissant en particulier de l’interdiction des sachets plastiques, l’objectif visé est 


d’endiguer les effets néfastes de ces sachets en termes de dégradation de la qualité de 


l’environnement, de la  santé  et de la  qualité  de  vie des  populations. Parallèlement  à 


l’application de la mesure d’interdiction, une filière de collecte et de valorisation a été 


mise  en  place  dans  le  cadre  d’un  partenariat  entre  l’Etat,  le  secteur  privé  et  les 


communes  de  Côte  d’Ivoire.  Les  potentialités  aux  plans économique  et  social  sont 


certaines  avec  des  prévisions  d’investissements  de 17  milliards  de  FCFA  et la 


création de plusieurs milliers d’emplois sur deux ans.


Concernant la dépollution de la baie de Cocody, les travaux ont démarré et seront 


intégrés  dans  une  approche  plus  globale,  en  vue  de  développer  des  activités 


économiques,  notamment  l’hôtellerie,  le  tourisme  et  le  sport  nautique,  avec  un 


investissement total d’environ 122 milliards de francs CFA.


En  ce  qui  concerne la  gestion  des  ordures  ménagères, suite  à  un  appel  d’offres 


international, le Consortium Américain WISE SOLUTION a été retenu pour la mise 


en œuvre d’un nouveau système d’enlèvement et de valorisation des déchets solides 


ménagers  et  assimilés  dans  le  District  Autonome  d’Abidjan  prenant  en  compte la 


sensibilisation des populations aux gestes écologiques. 


S’agissant  du  dossier  des  déchets  toxiques,  le  Gouvernement  a  commandé  un 


rapport d’Audit  confié  au  PNUE  le  04  septembre  2013.  En  outre,  la  dépollution 


complémentaire  des  sites  contaminés  par  le  déversement  des  déchets  toxiques  se 


poursuit à un bon rythme et sera achevé en 2015.


9. L’émergence  passe enfin par la  valorisation  de  la  culture,  du sport  et  des 


loisirs sains.


L’action du Gouvernement dans le domaine de la culture se traduit notamment par le


grand retour en Côte d’Ivoire du Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA), qui 


s’est tenue du 1erau 08 mars 2014, à Abidjan, après 7 années d’absence.


Il a été, par ailleurs, procédé le 29 octobre 2014, au lancement officiel des Travaux de 


la ville historique de Grand-Bassam, inscrite sur la liste du patrimoine mondial 


de l’UNESCO. En outre, le Gouvernement a entamé la règlementation du secteur des 


arts  et  de  la  culture,  notamment  par  l’adoption  le  06  juin  2014 du  projet de  loi 


portant Politique Culturelle Nationale. 


En  matière  de  sport,  une  nouvelle  loi  a  été  votée  en  vue  d’améliorer  le  cadre 


juridique  du  mouvement  sportif  en  Côte  d’Ivoire.  Cette  loi vise un  meilleur 


développement de la pratique du sport de masse ou d’élite.


Je  voudrais  également  rappeler  que  la  Côte  d’Ivoire  abritera  les  Jeux  de  la 


Francophonie de 2017 et l’édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football 


(CAN) de 2021. L’organisation de ces activités dans notre pays nécessite la réalisation 


d’importantes infrastructures sociales, culturelles et sportives.  Le Gouvernement s’y 


attèle  déjà,  à  travers  la  construction de  la  Cité  Olympique  d’Ebimpé et  la 


réhabilitation des structures existantes.


Tous  ces  projets  devraient  permettre  d’entretenir  la  flamme  sportive  de  notre  pays 


qui ne cesse d’être alimentée par les  exploits remarquables de  nos athlètes  lors  des 


compétitions  internationales.  J’en  veux  pour  preuve  les 3  médailles  d’or et  les 7 


médailles  d’argent  obtenues  lors  du  19ème


Championnats  d’Afrique  Senior 


d’Athlétisme d’août 2014, la médaille de bronze de l’équipe féminine de football et 


les nombreux prix obtenus dans le tennis, le Taekwondo et le sport automobile.


Enfin, au titre des loisirs, nous mentionnerons une activité souvent oubliée de nos 


compatriotes, qui est celui du Tourisme intérieur. Certes, le Gouvernement travaille 


pour  attirer  des  touristes  étrangers.  Mais  le  tourisme  intérieur  doit  &ec