Déclarations & Discours
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ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE DUNCAN
ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE DUNCAN - LANCEMENT DE L’OPERATION D’EMISSION SUKUK- ETAT DE CÔTE D’IVOIRE 5,75% 2015-2020
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• Messieurs les Ministres d’Etat ;
• Mesdames et messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Directeur du Centre de Développement de l’OCDE ;
• Messieurs les Représentants des Institutions multilatérales et bilatérales de développement ;
• Mesdames et messieurs les Directeurs de Cabinet ;
• Messieurs les Présidents des Organisations professionnelles du secteur privé ;
• Mesdames et messieurs les Directeurs Généraux ;
• Mesdames et Messieurs les experts de l’OCDE ;
• Chers amis des Médias ;
• Mesdames et messieurs ;
Je voudrais tout d’abord vous remercier pour votre présence nombreuse et distinguée à la cérémonie de cette matinée qui marque la remise officielle des conclusions de l’étude relative à l’élaboration du plan stratégique Côte d’Ivoire Pays Emergent en 2020.
C’est le lieu de rappeler, que c’est le 3 septembre 2014 que le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, a marqué son accord pour la réalisation de cette importante étude, en confiant cette mission au Centre de Développement l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). Le lancement officiel de l’étude, précédé de la cérémonie de signature de l’accord de contribution volontaire pour sa réalisation est intervenue le même jour.
Je voudrais particulièrement saluer et remercier le Directeur de ce Centre, Monsieur Mario PEZZINI, qui a effectué le déplacement depuis Paris afin d’honorer de sa présence effective cette importante cérémonie.
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Mesdames et Messieurs,
Les réformes structurelles et sectorielles mises en œuvre par la Côte d’Ivoire ainsi que les investissements publics et privés réalisés depuis bientôt cinq années, indiquent, inéluctablement que la Côte d’Ivoire est sur le point de rééditer ses performances de la période dite du « miracle ivoirien ».
En effet, sous le leadership clairvoyant du Président de la République SEM Alassane OUATTARA, les résultats obtenus dans la cadre de cette politique réformatrice et volontariste sont plus que remarquables. La Côte d’Ivoire enregistre une croissance économique moyenne de 9 % par an depuis 2012. Ce qui la place dans le top 5 des économies les plus dynamiques au niveau mondial.
L’objectif réaffirmé, c’est de produire une croissance de qualité, c’est-à-dire une croissance forte, durable et inclusive, portée par un secteur privé dynamique et créatrice d’emplois durables et rémunérateurs.
Les principaux résultats obtenus par la Côte d’Ivoire, vous permettrez d’en rappeler quelques-uns, portent sur :
- le classement dans le TOP 10 des pays réformateurs du climat des affaires par les rapports Doing Business 2014 et 2015 du Groupe de la Banque Mondiale ;
- l’admission à l’initiative internationale « Open Government Partnership (OGP) » depuis le 29 Octobre 2015, à Mexico ;
- le maintien du statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) obtenu en mai 2013 ;
- le prix du Forum « Mines and Money » du « Meilleur Pays en matière de réforme dans le secteur minier » obtenu en décembre 2014 devant la Finlande, le Pérou et la Serbie ;
- la notation B+ par l’agence Fitch Ratings, et la notation B1 à Ba3 avec perspectives stables par l’agence Moody’s.
- la levée de 1.750 millions de dollars en 2014 et 2015 sur les marchés financiers internationaux ;
- l’obtention du Threshold en 2014 dans le cadre du Millennium Challenge Corporation (MCC) et l’éligibilité depuis le 16 décembre 2015 de la Côte d’Ivoire au Compact.
Je voudrais également relever que selon le rapport sur la compétitivité de l’économie mondiale 2015 réalisé par le World Economic Forum (WEF), en collaboration avec la Banque Mondiale, la BAD et l’OCDE, la Côte d’Ivoire est le pays ayant réalisé le bond qualitatif le plus important au titre de l’année 2015. Elle a ainsi réalisé la plus forte progression en Afrique depuis le classement 2014. En gagnant 24 places, elle s’est hissée au rang de 8è économie africaine la plus compétitive.
• Excellences Mesdames et Messieurs,
Le Cap fixé par le Président de la République, et qui guide le travail du Gouvernement, c’est de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 ».
Notre engagement, c’est de traduire en actions concrètes cette grande ambition partagée par tous les Ivoiriens qui l’ont brillamment réélu à l’occasion de la récente élection présidentielle.
C’est justement pour définir, dans une démarche stratégique, les actions nécessaires pour son développement que la Côte d’Ivoire s’est dotée du Plan National de Développement (PND) 2012-2015. Elle a par conséquent renoué avec la planification stratégique de l’action publique qui a fait sa force, en particulier au cours de la période des vingt glorieuses années de 1960 à 1980 et de la période post dévaluation de nouvelle croissance de 1994 à 1999.
C’est aussi pour aller plus loin, et plus vite sur le chemin de l’émergence que la Côte d’Ivoire a fait l’option de se doter d’un « plan stratégique Côte d’Ivoire pays émergent » dont les principales conclusions viennent de nous être présentées.
• Mesdames et messieurs les Ministres,
• Mesdames et Messieurs,
A l’occasion du lancement officiel de cette importante étude, dans cette même salle, j’avais indiqué, et je cite : « l’étude doit permettre au Gouvernement d’avoir les moyens pour choisir les secteurs-clés, les stratégies et les axes d’interventions dans les différents secteurs qui seront privilégiés pour atteindre l’’émergence en 2020. Elle se situe donc en amont du Plan National de Développement (PND) et devrait favoriser la réalisation de celui-ci, en donnant des bases analytiques plus formelles, quant au choix des secteurs à prioriser, et à l’intérieur des secteurs, les actions à mettre en avant pour avoir des effets induits plus significatifs en termes de croissance économique et de développement ».
Aussi, voudrais-je me féliciter des interactions qui ont été développées dans la phase d’élaboration de l’étude et du PND 2016-2020 qui vient d’être adopté par le Gouvernement et dont la mise en œuvre nécessitera la mobilisation de 29 311 milliards de FCFA.
A l’issue de cette cérémonie, j’invite Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement et le Président du Comité technique de suivi de l’étude à travailler ensemble, avec les équipes techniques pour intégrer rapidement les réformes de politiques publiques formulées par l’étude dans la matrice d’actions du PND 2016-2020 tout en tenant dûment compte de l’équilibre budgétaire de ce Plan.
En ce qui concerne le financement de l’économie, je vous invite à vous appuyer également sur les conclusions des journées du banquier organisées la semaine dernière par l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) à Abidjan.
En effet, pour répondre à l’ambition de la Côte d’Ivoire, le PND 2016-2020 doit s’inscrire résolument dans la transformation structurelle de notre économie afin de bâtir une économie industrialisée, capable d’accroître la part des produits manufacturés dans le PIB et les exportations, et de favoriser l’avènement d’une classe moyenne tant en milieu urbain que rural, à même de soutenir une demande intérieure viable.
C’est pourquoi, je relève avec grand intérêt les recommandations de l’étude relatives notamment aux principaux points suivants :
1. la diversification et la transformation structurelle de l’économie ivoirienne ;
2. la réalisation des infrastructures structurantes dans un environnement juridique et institutionnel réformé ;
3. le développement d’un capital humain doté de compétences correspondant aux besoins des entreprises ;
4. la facilitation de l’accès au financement pour les entreprises et les particuliers à travers notamment, et ;
5. la mise en œuvre d’une politique fiscale pour promouvoir le secteur privé dynamique et un Etat efficace.
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Monsieur le Directeur du Centre de développement,
Je voudrais maintenant, adresser à vous-même et à tous vos experts qui ont contribué à ce travail mes vifs remerciements ainsi que mes félicitations pour la qualité et la pertinence des analyses qui ont abouti aux rapports définitifs que vous venez de me remettre.
Je note avec satisfaction que, même si le délai de réalisation de l’étude a été long, le Centre de développement a respecté le chronogramme contractuel pour l’exécution de sa mission.
Je voudrais féliciter chaleureusement le Comité technique composé de représentants de la Présidence de la République, de la Primature, des départements ministériels, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire qui a travaillé inlassablement à l’atteinte des résultats que nous saluons aujourd’hui.
Je me félicite que cette étude ait été conduite suivant un processus largement participatif, à travers l’organisation d’ateliers et de séminaires impliquant toutes les parties prenantes, notamment le secteur public, les organisations professionnelles et les entreprises privées, le corps préfectoral, les élus locaux (maires et présidents de régions) ainsi que les Chefs traditionnels.
Soyez assurés que le Gouvernement s’appuiera fortement sur vos recommandations pour le développement de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui « pays frontière, candidat à l’émergence », et demain (en 2020) pays émergent. En conjuguant vision et actions comme nous le faisons depuis quelques années, je reste convaincu que ce défi sera relevé.
• Monsieur le Directeur du Centre de développement
J’ai été informé que pendant plusieurs mois, la Côte d’Ivoire était au cœur de toutes les activités scientifiques réalisées au sein de votre Centre depuis son adhésion intervenue en janvier 2015.
Je pense que cela n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, en revisitant les termes de référence de votre mission, j’ai relevé que la réalisation de l’un des objectifs spécifiques de l’étude ne pouvait être initiée qu’à compter d’aujourd’hui. Il s’agit de « l’appui au Gouvernement, pour déterminer les contours de la coopération au développement avec ses partenaires techniques et financiers ; notamment à travers la conduite d’évènements de dialogue d’experts et de décideurs politiques de haut-niveau autour des résultats de cette étude ».
Par ailleurs, comme je l’ai mentionné à la délégation de l’OCDE que j’ai reçue le 30 septembre dernier, l’accompagnement de votre institution nous sera fort nécessaire dans la phase actuelle de notre développement. En particulier, je voudrais compter sur l’expertise de l’OCDE pour le suivi-évaluation des réformes et du tableau de bord retenus dans le cadre de cette étude.
Excellences Mesdames et Messieurs
Pour réaliser la vision du Président de la République SEM Alassane OUATTARA de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 », avec un secteur privé au centre de l’économie, un défi important est à prendre en considération. Il s’agit des capacités humaines d’accompagnement efficace de l’administration. Il ne faut pas oublier que c’est cela qui a permis le « miracle économique » de Singapour.
En effet, lorsqu’une délégation de Chefs d’Etats africains avait rencontré le Premier Ministre Lee Kuan YEW, en 1990, pour lui demander les secrets du miracle économique de Singapour, ce dernier avait répondu, sous la forme d’une boutade, « une administration efficace au service des entreprises ». Dans le cas de la Côte d’Ivoire, il me semble que l’avènement d’une « administration nouvelle » orientée vers la culture de résultats et de redevabilité sera un facteur déterminant et de succès.
C’est pourquoi, nous devons accélérer les réformes en cours pour la modernisation de l’administration et le renforcement de ses capacités d’une part et approfondir le dialogue structurel avec le secteur privé, moteur de la croissance économique, d’autre part.
Je ne doute pas que nous ayons les ressources nécessaires pour relever cet autre défi. Il s’agit de prendre date avec l’histoire de notre pays en répondant présent au rendez-vous de 2020.
Je vous remercie de votre aimable attention.
• Mesdames et messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Directeur du Centre de Développement de l’OCDE ;
• Messieurs les Représentants des Institutions multilatérales et bilatérales de développement ;
• Mesdames et messieurs les Directeurs de Cabinet ;
• Messieurs les Présidents des Organisations professionnelles du secteur privé ;
• Mesdames et messieurs les Directeurs Généraux ;
• Mesdames et Messieurs les experts de l’OCDE ;
• Chers amis des Médias ;
• Mesdames et messieurs ;
Je voudrais tout d’abord vous remercier pour votre présence nombreuse et distinguée à la cérémonie de cette matinée qui marque la remise officielle des conclusions de l’étude relative à l’élaboration du plan stratégique Côte d’Ivoire Pays Emergent en 2020.
C’est le lieu de rappeler, que c’est le 3 septembre 2014 que le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, a marqué son accord pour la réalisation de cette importante étude, en confiant cette mission au Centre de Développement l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). Le lancement officiel de l’étude, précédé de la cérémonie de signature de l’accord de contribution volontaire pour sa réalisation est intervenue le même jour.
Je voudrais particulièrement saluer et remercier le Directeur de ce Centre, Monsieur Mario PEZZINI, qui a effectué le déplacement depuis Paris afin d’honorer de sa présence effective cette importante cérémonie.
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Mesdames et Messieurs,
Les réformes structurelles et sectorielles mises en œuvre par la Côte d’Ivoire ainsi que les investissements publics et privés réalisés depuis bientôt cinq années, indiquent, inéluctablement que la Côte d’Ivoire est sur le point de rééditer ses performances de la période dite du « miracle ivoirien ».
En effet, sous le leadership clairvoyant du Président de la République SEM Alassane OUATTARA, les résultats obtenus dans la cadre de cette politique réformatrice et volontariste sont plus que remarquables. La Côte d’Ivoire enregistre une croissance économique moyenne de 9 % par an depuis 2012. Ce qui la place dans le top 5 des économies les plus dynamiques au niveau mondial.
L’objectif réaffirmé, c’est de produire une croissance de qualité, c’est-à-dire une croissance forte, durable et inclusive, portée par un secteur privé dynamique et créatrice d’emplois durables et rémunérateurs.
Les principaux résultats obtenus par la Côte d’Ivoire, vous permettrez d’en rappeler quelques-uns, portent sur :
- le classement dans le TOP 10 des pays réformateurs du climat des affaires par les rapports Doing Business 2014 et 2015 du Groupe de la Banque Mondiale ;
- l’admission à l’initiative internationale « Open Government Partnership (OGP) » depuis le 29 Octobre 2015, à Mexico ;
- le maintien du statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) obtenu en mai 2013 ;
- le prix du Forum « Mines and Money » du « Meilleur Pays en matière de réforme dans le secteur minier » obtenu en décembre 2014 devant la Finlande, le Pérou et la Serbie ;
- la notation B+ par l’agence Fitch Ratings, et la notation B1 à Ba3 avec perspectives stables par l’agence Moody’s.
- la levée de 1.750 millions de dollars en 2014 et 2015 sur les marchés financiers internationaux ;
- l’obtention du Threshold en 2014 dans le cadre du Millennium Challenge Corporation (MCC) et l’éligibilité depuis le 16 décembre 2015 de la Côte d’Ivoire au Compact.
Je voudrais également relever que selon le rapport sur la compétitivité de l’économie mondiale 2015 réalisé par le World Economic Forum (WEF), en collaboration avec la Banque Mondiale, la BAD et l’OCDE, la Côte d’Ivoire est le pays ayant réalisé le bond qualitatif le plus important au titre de l’année 2015. Elle a ainsi réalisé la plus forte progression en Afrique depuis le classement 2014. En gagnant 24 places, elle s’est hissée au rang de 8è économie africaine la plus compétitive.
• Excellences Mesdames et Messieurs,
Le Cap fixé par le Président de la République, et qui guide le travail du Gouvernement, c’est de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 ».
Notre engagement, c’est de traduire en actions concrètes cette grande ambition partagée par tous les Ivoiriens qui l’ont brillamment réélu à l’occasion de la récente élection présidentielle.
C’est justement pour définir, dans une démarche stratégique, les actions nécessaires pour son développement que la Côte d’Ivoire s’est dotée du Plan National de Développement (PND) 2012-2015. Elle a par conséquent renoué avec la planification stratégique de l’action publique qui a fait sa force, en particulier au cours de la période des vingt glorieuses années de 1960 à 1980 et de la période post dévaluation de nouvelle croissance de 1994 à 1999.
C’est aussi pour aller plus loin, et plus vite sur le chemin de l’émergence que la Côte d’Ivoire a fait l’option de se doter d’un « plan stratégique Côte d’Ivoire pays émergent » dont les principales conclusions viennent de nous être présentées.
• Mesdames et messieurs les Ministres,
• Mesdames et Messieurs,
A l’occasion du lancement officiel de cette importante étude, dans cette même salle, j’avais indiqué, et je cite : « l’étude doit permettre au Gouvernement d’avoir les moyens pour choisir les secteurs-clés, les stratégies et les axes d’interventions dans les différents secteurs qui seront privilégiés pour atteindre l’’émergence en 2020. Elle se situe donc en amont du Plan National de Développement (PND) et devrait favoriser la réalisation de celui-ci, en donnant des bases analytiques plus formelles, quant au choix des secteurs à prioriser, et à l’intérieur des secteurs, les actions à mettre en avant pour avoir des effets induits plus significatifs en termes de croissance économique et de développement ».
Aussi, voudrais-je me féliciter des interactions qui ont été développées dans la phase d’élaboration de l’étude et du PND 2016-2020 qui vient d’être adopté par le Gouvernement et dont la mise en œuvre nécessitera la mobilisation de 29 311 milliards de FCFA.
A l’issue de cette cérémonie, j’invite Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement et le Président du Comité technique de suivi de l’étude à travailler ensemble, avec les équipes techniques pour intégrer rapidement les réformes de politiques publiques formulées par l’étude dans la matrice d’actions du PND 2016-2020 tout en tenant dûment compte de l’équilibre budgétaire de ce Plan.
En ce qui concerne le financement de l’économie, je vous invite à vous appuyer également sur les conclusions des journées du banquier organisées la semaine dernière par l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) à Abidjan.
En effet, pour répondre à l’ambition de la Côte d’Ivoire, le PND 2016-2020 doit s’inscrire résolument dans la transformation structurelle de notre économie afin de bâtir une économie industrialisée, capable d’accroître la part des produits manufacturés dans le PIB et les exportations, et de favoriser l’avènement d’une classe moyenne tant en milieu urbain que rural, à même de soutenir une demande intérieure viable.
C’est pourquoi, je relève avec grand intérêt les recommandations de l’étude relatives notamment aux principaux points suivants :
1. la diversification et la transformation structurelle de l’économie ivoirienne ;
2. la réalisation des infrastructures structurantes dans un environnement juridique et institutionnel réformé ;
3. le développement d’un capital humain doté de compétences correspondant aux besoins des entreprises ;
4. la facilitation de l’accès au financement pour les entreprises et les particuliers à travers notamment, et ;
5. la mise en œuvre d’une politique fiscale pour promouvoir le secteur privé dynamique et un Etat efficace.
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Monsieur le Directeur du Centre de développement,
Je voudrais maintenant, adresser à vous-même et à tous vos experts qui ont contribué à ce travail mes vifs remerciements ainsi que mes félicitations pour la qualité et la pertinence des analyses qui ont abouti aux rapports définitifs que vous venez de me remettre.
Je note avec satisfaction que, même si le délai de réalisation de l’étude a été long, le Centre de développement a respecté le chronogramme contractuel pour l’exécution de sa mission.
Je voudrais féliciter chaleureusement le Comité technique composé de représentants de la Présidence de la République, de la Primature, des départements ministériels, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire qui a travaillé inlassablement à l’atteinte des résultats que nous saluons aujourd’hui.
Je me félicite que cette étude ait été conduite suivant un processus largement participatif, à travers l’organisation d’ateliers et de séminaires impliquant toutes les parties prenantes, notamment le secteur public, les organisations professionnelles et les entreprises privées, le corps préfectoral, les élus locaux (maires et présidents de régions) ainsi que les Chefs traditionnels.
Soyez assurés que le Gouvernement s’appuiera fortement sur vos recommandations pour le développement de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui « pays frontière, candidat à l’émergence », et demain (en 2020) pays émergent. En conjuguant vision et actions comme nous le faisons depuis quelques années, je reste convaincu que ce défi sera relevé.
• Monsieur le Directeur du Centre de développement
J’ai été informé que pendant plusieurs mois, la Côte d’Ivoire était au cœur de toutes les activités scientifiques réalisées au sein de votre Centre depuis son adhésion intervenue en janvier 2015.
Je pense que cela n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, en revisitant les termes de référence de votre mission, j’ai relevé que la réalisation de l’un des objectifs spécifiques de l’étude ne pouvait être initiée qu’à compter d’aujourd’hui. Il s’agit de « l’appui au Gouvernement, pour déterminer les contours de la coopération au développement avec ses partenaires techniques et financiers ; notamment à travers la conduite d’évènements de dialogue d’experts et de décideurs politiques de haut-niveau autour des résultats de cette étude ».
Par ailleurs, comme je l’ai mentionné à la délégation de l’OCDE que j’ai reçue le 30 septembre dernier, l’accompagnement de votre institution nous sera fort nécessaire dans la phase actuelle de notre développement. En particulier, je voudrais compter sur l’expertise de l’OCDE pour le suivi-évaluation des réformes et du tableau de bord retenus dans le cadre de cette étude.
Excellences Mesdames et Messieurs
Pour réaliser la vision du Président de la République SEM Alassane OUATTARA de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 », avec un secteur privé au centre de l’économie, un défi important est à prendre en considération. Il s’agit des capacités humaines d’accompagnement efficace de l’administration. Il ne faut pas oublier que c’est cela qui a permis le « miracle économique » de Singapour.
En effet, lorsqu’une délégation de Chefs d’Etats africains avait rencontré le Premier Ministre Lee Kuan YEW, en 1990, pour lui demander les secrets du miracle économique de Singapour, ce dernier avait répondu, sous la forme d’une boutade, « une administration efficace au service des entreprises ». Dans le cas de la Côte d’Ivoire, il me semble que l’avènement d’une « administration nouvelle » orientée vers la culture de résultats et de redevabilité sera un facteur déterminant et de succès.
C’est pourquoi, nous devons accélérer les réformes en cours pour la modernisation de l’administration et le renforcement de ses capacités d’une part et approfondir le dialogue structurel avec le secteur privé, moteur de la croissance économique, d’autre part.
Je ne doute pas que nous ayons les ressources nécessaires pour relever cet autre défi. Il s’agit de prendre date avec l’histoire de notre pays en répondant présent au rendez-vous de 2020.
Je vous remercie de votre aimable attention.