TRAITE DES PERSONNES : LA MINISTRE EUPHRASIE YAO REND AU CONSUL NIGERIAN, HUIT JEUNES FILLES NIGERIANES VICTIMES D’EXPLOITATION
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La Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Euphrasie Yao, a rendu au Consul du Nigéria en Côte d’Ivoire, SEM. Ogundemi Olumuyiwa, le 23 novembre à son cabinet à Abidjan-plateau, huit jeunes filles nigérianes âgées de 16 à 26 ans, victimes d’exploitation sexuelles à Tengrela (nord de la Côte).
Au cours de cette rencontre, la Ministre Euphrasie Yao a condamné ‘’cette pratique honteuse’’ et annoncé que la responsable de ces abus, du nom de Antonin Odeha est activement recherchée par les forces de sécurité afin qu’elle soit remise à la justice pour répondre de ses actes.
Elle a invité également, le Gouvernement nigérian, à travers son Consul, ‘’à travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement ivoirien’’ qui l’a déjà fait avec le Ghana et le Burkina Faso, de sorte qu’en amont, ‘’les mesures de vigilance soient corsées et la sensibilisation soit menée’’.
Mme Euphrasie Yao a félicité par ailleurs, les ministères de la Défense et de l’Intérieur pour leur collaboration avant de rassurer ses hôtes de ce que la Côte d’Ivoire est suffisamment dotée de lois pour sévir contre tous ceux qui s’adonnent au trafic humain et à toutes formes d’activités portant atteinte aux droits humains, principalement à ceux de la femme et de l’enfant.
Témoignant sa gratitude aux autorités ivoiriennes qui ont réagi avec ‘’promptitude’’ pour trouver une solution au cas de ces jeunes filles, le Consul du Nigéria a souhaité plus de vigilance à la frontière ivoiro-ghanéenne pour freiner ce phénomène.
Selon les faits, ces filles vivant dans différents Etats du Nigéria ont été approchées par leur compatriote nommée Sony Odjia qui leur a proposé de s’expatrier pour avoir une vie meilleure. Certaines d‘entre elles ont quitté le Nigéria et transité par le Mali, pendant que d’autres sont venues directement à Abidjan avant d’être convoyées dans les zones d’orpaillage de Tengrela.
Une fois en Côte d’Ivoire, elles ont été livrées à une femme du nom de Antonin Odeha contre 500 000 FCFA. Cette dernière leur a réclamé par la suite la somme de 1.500.000 FCFA, faute de quoi elle les livrerait à la prostitution.
Les jeunes filles se seraient révoltées contre leur tutrice, refusant de se prostituer. La dénommée Antonin Odeha les auraient ensuite abandonnées à leur propre sort. Ainsi, leur condition de vie précaire les a conduites à se rendre à la brigade de gendarmerie de Kanakono pour dénoncer leur situation. Ces huit jeunes filles ont vécu aux frais du sous-préfet qui les a hébergées dans un hôtel depuis le 07 novembre 2016 jusqu’à ce qu’elles soient remises le 22 novembre à la Direction régionale du Poro.
