DECENTRALISATION : LES ELUS LOCAUX PRECONISENT LA CREATION D’UN NOUVEAU CADRE JURIDIQUE POUR REGLEMENTER LEUR FONCTION

Les travaux du plaidoyer régional sur le statut de l’élu local et la fonction publique territoriale, organisés par l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire et l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), en collaboration avec l’Association Internationale des Maires Francophones, ouvert depuis le 16 juin, ont pris fin le 18 juin 2016 à Yamoussoukro.

Ce plaidoyer des élus locaux portant sur la création d’un cadre juridique approprié destiné à règlementer leur fonction et l’instauration d’une véritable fonction publique territoriale a débouché sur des recommandations en faveur du renforcement du rôle et de la place des maires dans le développement local et à la promotion de la politique de la décentralisation.

Dans sa déclaration de clôture, le préfet de Yamoussoukro, André Ekponon, s’est félicité de la qualité des échanges au cours de la réunion, faisant savoir qu’il ne doute pas que les gouvernements des quatre pays pilotes, notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun et le Sénégal, « puissent faire appliquer, de façon efficace les recommandations issues de ces travaux ». Ajoutant que ces différentes résolutions vont « booster le développement local pour apporter le bien-être légitimement attendu par les populations».

Pour sa part, Gilbert Koné Kafana, président de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), a salué le travail accompli par le collège d’experts des différents groupes du plaidoyer, qui apportera une solution aux préoccupations des autorités locales.

Il a estimé que la plateforme d’échanges offerte par cette réunion servira à doter les autorités décentralisées d’ « un instrument et d’une stratégie durable pour renforcer la gouvernance locale », il a appelé à un transfert effectif et sans réserve de « compétences de ressources, administratifs et juridiques », invitant par ailleurs, ses pairs à « mériter la confiance des Etats » concernant la gestion rigoureuses des ressources.

Pierre Baillet, Secrétaire permanent de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), a déclaré que cette réunion est un succès collectif des maires francophones dont la vision est de travailler ensemble. Il a loué l’esprit du « vivre ensemble » qui a prévalu lors des échanges et souligné qu’il faut « un dialogue indispensable entre les acteurs concernés par la décentralisation pour faire avancer les réformes », et invité à l’occasion, « les Etats francophones à accompagner les maires afin de faire des collectivités territoriales des vecteurs de développement local et de répartition de la richesse nationale aux différentes couches sociales pour un développement homogène et équilibré ».

Conjointement organisée par l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI) et l’Union des villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), ces travaux visaient à interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité du transfert effectif des compétences aux autorités locales en vue d’améliorer la gouvernance locale.


• L’adoption d’un projet de loi relative à la fonction publique territoriale comparable à celle de l’Etat et en garantissant l’indépendance et la spécificité en vue de le transmettre au Parlement pour adoption.
• L’adoption de tous les textes règlementaires d’application des différentes lois concernant le transfert de compétences.
• L’adoption du statut des élus locaux et ses décrets d’application ainsi que les autres textes règlementaires nécessaires.
• Le renforcement des capacités du personnel et des élus.
• Un lobbying auprès des pouvoirs publics en vue de l’adoption des textes de lois et de décrets nécessaires, concernant le statut de l’élu local et les droits et avantages du personnel des collectivités territoriales.