KORHOGO : LE PSAC AMENAGE 300 KM DE PISTES RURALES DANS LES ZONES COTONNIÈRES

« Selon les statistiques du Programme National d’Investissement Agricole, PNIA, au moins 30 % des productions agricoles n’arrivent pas sur les marchés à cause du mauvais état des pistes rurales. Ce qui constitue un manque à gagner énorme pour les producteurs et même pour l’Etat», dixit M. Lionel TAMANE, Responsable Routes Rurales au PSAC. Le Projet d’Appui au Secteur Agricole, PSAC, vient pallier ainsi cette insuffisance, par la réhabilitation et l’entretien de certaines pistes rurales d’importance capitale.

Cette action s’inscrit dans le cadre de l’un des objectifs de développement du projet, relatif à l’amélioration de l’accès aux marchés par les petits exploitants agricoles. C’est pour apprécier le travail réalisé dans ce cadre que depuis le mercredi 19 novembre 2015, des équipes composites de la Banque Mondiale, de l’AFD, des Agences d’Exécutions du Projet et de l’UC-PSAC ont investi le terrain, dans toutes les zones d’exécution du projet.

A Korhogo, où séjourne l’équipe conduite par M. Cheikh WADE, Expert en Infrastructures et Transport de la Banque Mondiale, plusieurs axes routiers ont été visités, les 19 et 20 novembre 2015. Il s’agit des pistes de Tchiodougou-Guiembé et Guiembé-Kombouroukra. A cela s’ajoute la piste de M’bengué-koliani, et celle de Ponondougou-Fonodara. Ce sont au total près de 300 kilomètres de piste rural qui ont été aménagés dans la zone cotonnière.



Ces travaux ont consisté au rechargement des parties dégradées, l’aménagement des fossés latéraux qui collectent les eaux de ruissellement pour les rejeter dans les milieux récepteurs, et la pose de dalots et buses pour faciliter la traversée des cours d’eaux.



Ces travaux de réhabilitation des voies ont un impact direct sur la productivité agricole. Ils facilitent le transport rapide de la quasi-totalité du coton récolté vers les marchés, pour éviter leur pourrissement dans les champs. Toute chose qui motive les producteurs à augmenter leurs productions de coton.


À côté de cet impact économique, l’on note d’autres avantages au niveau environnemental et social, valeurs chères à la Banque Mondiale. En effet, explique Madame MOGONBOL, Expert en Environnement à l’UC-PSAC, au niveau écologique, les forêts classées, les réserves animalières, les arbres sacrés, en somme tout l’écosystème par où passent les travaux, est préservé.



Au niveau social, il est recommandé aux maitres d’œuvre de procéder à l’arrosage des pistes pendant les travaux, afin de réduire l’impact de la poussière sur les populations. Aussi, le PSAC a-t-il organisé des campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA au bénéfice des populations locales et des travailleurs



A la fin de l’étape de Korhogo le vendredi 20 novembre 2015, l’émissaire de la Banque Mondiale, M. Cheikh Wade a exprimé sa satisfaction : « Sur la base des travaux visités, on peut dire que les choses se passent normalement.


Nous sommes satisfaits pour le moment du déroulement des travaux. Il ya cependant quelques améliorations à apporter, notamment au niveau du respect des dispositions environnemental et quelques contraintes soulevées par l’entreprise, qui vont être analysées » à-t-il déclaré.


Pour ce début de la campagne coton, ces travaux d’aménagement et d’entretien des pistes par le PSAC viennent à point nommé. Ils permettront d’évacuer d’importantes quantités de coton sur le marché et accroître ainsi, les revenus des producteurs de coton.


(Source : service communication UC-PSAC)