ENERGIE : LA BAD PROPOSE UN « NEW DEAL » POUR ACCELERER LES EFFORTS EN FAVEUR DE L’ELECTRIFICATION UNIVERSELLE DE L’AFRIQUE

Le deuxième Forum sur le financement des énergies propres en Afrique de l’ouest ouvert le 15 septembre à Abidjan au CCIA, siège provisoire de la Banque africaine de Développement (BAD), a été l’occasion pour le président Akinwumi Adesina de procéder au lancement du « New Deal » pour l’électrification universelle de l’Afrique. Le « New Deal » constitue également l’opportunité pour les africains, de réaffirmer leur engagement pour le développement de ce secteur, a-t-il ajouté. Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan qui a ouvert ce forum a exprimé l’adhésion du gouvernement ivoirien à cette vision de la BAD. Car selon lui, cette rencontre « marque le temps de l’action pour accélérer la cadence des investissements dans le secteur de l’énergie en Afrique » en faveur de projets énergétiques structurants, innovants et orientés vers les énergies renouvelables.

Ce pacte a fait savoir le président de la BAD, entrevoit d’accroître tous les efforts pour accélérer l’électrification universelle du continent qui souffre d’un grand déficit énergétique, avec plus de 640 millions de la population sans accès à l’électricité.

Cette accélération devrait permettre d’atteindre cet objectif au plus tard 2025, au lieu de 2035 comme initialement prévu.
Une dynamique approuvée par le parterre de personnalités présentes à l’ouverture de ce forum. A savoir, le Vice premier ministre en charge des TIC de la République démocratique du Congo, M. Thomas Luhaka, l’Ancien Secrétaire général des Nations-unies, M. Koffi Anan qui s’est exprimé en tant que président de l’Africa progress panel par un message vidéo et M. Tony Elumelu, membre fondateur du Groupe de Leaders africains pour l’énergie.

En effet, selon la BAD, d’ici 2040, il faudra mobiliser environ 42 milliards de dollars par an pour satisfaire les besoins énergétiques du continent. Pour mobiliser ces ressources, M. Akinwumi Adesina s’est déclaré « convaincu que les ressources sont présentes ».
Il a évoqué à cet effet, différentes sources de financement. En l’occurrence, 10% des impôts du continent évalués à plus de 50 milliards de dollars par an et l’engagement des partenaires internationaux qui pourraient atteindre les 178 milliards de dollars.

Pour mettre en œuvre ce « New Deal », le président de la BAD insiste sur une volonté politique forte de la part des Etats africains et l’augmentation de l’engagement de la BAD dans le secteur énergétique, puis invité le secteur privé et tous les acteurs de ce secteur à lui emboiter le pas en accroissant leurs investissements.

Il a préconisé aux pays africains de réformer le secteur énergétique, de mettre en adéquation leur cadre réglementaire et libéraliser le secteur pour le rendre plus incitatif. Dans ce contexte, il a fait savoir que son institution va créer « des partenariats transformatifs » sur l’énergie en Afrique dans lesquels les pays du continent et le secteur privé vont collaborer ensemble pour atteindre l’objectif du « New deal ».