AGRICULTURE: LE PROJET DE LOI D’ORIENTATION AGRICOLE DE COTE D’IVOIRE ADOPTE EN COMMISSION PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE

La Commission des Affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale a adopté jeudi 9 juillet, à l’unanimité de ses membres présents, le projet de loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire. Soumis par le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly aux parlementaires, ce projet de loi revêt de son point de vue une importance particulière en ce sens qu’elle incarne la « loi fondamentale qui traite de l’ensemble des questions relatives à la politique de développement du secteur agricole ». L’adoption d’une telle loi, devrait selon le ministre de l’Agriculture garantir de l’action dans tout le secteur agricole.

Ce, à travers l’amélioration du cadre de définition et de mise en œuvre des politiques sectorielles du secteur ; la mise en harmonie des lois spécifiques existantes ainsi que de réformes et stratégies agricoles, la reconnaissance juridique du statut d’agriculteur et celui des exploitations familiales ainsi que des entreprises agricoles.



Outre cet aspect bénéfique pour la modernisation de l’agriculture ivoirienne, le ministre de l’Agriculture a signifié que la loi d’orientation agricole traite de toutes les grandes questions nécessaires pour assurer une croissance agricole durable.



Par ailleurs, a-t-il ajouté, elle énonce les principes fondamentaux et les axes stratégiques de la politique de développement agricole. « Ceux-ci sont relatifs, en particulier, à l’équité sociale, à l’amélioration de la gouvernance ainsi qu’à la pris en compte de la promotion économique et sociale des hommes et femmes dans tout projet d’investissement agricole et permettent d’assurer un meilleur partage des richesses créées.



Subdivisée en neuf titres et comprenant 178 articles, le projet de loi d’orientation agricole a été adopté par les élus de la Nation après d’âpres discussions portant entre autres sur l’institution des prix de l’agriculture pour valoriser le métier et mettre l’accent sur la formation des acteurs et l’équipement, la prévention du phénomène d’accaparement des terres par les multinationales, le règlement du conflit éleveurs-paysans, etc.



Sur tous ces points et bien d’autres, le commissaire du Gouvernement a rassuré les députés quant à leur prise en compte dans la nouvelle loi qui permet à l’Etat d’assurer la fourniture d’un service public agricole de qualité répondant à la demande des usagers.