LUTTE CONTRE LA PROPAGATION DE LA GRIPPE AVIAIRE : LES BAILLEURS DE FONDS APPORTENT DES APPUIS FINANCIERS AU GOUVERNEMENT

Les bailleurs de Fonds ont décidé d’apporter leur aide à la Côte d’Ivoire suite aux cas de grippe aviaire constatés dans certaines localités du pays. Le 2 juillet, à la tête d’une forte délégation composée d’experts de la Fao, de l’Afd, de la Bad, du Pnud et de l’UE, M. Germain Dasylva, représentant de la Fao en Côte d’Ivoire, a eu une séance de travail avec le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, M. Kobenan Kouassi Adjoumani. M. Germain Dasylva a saisi cette occasion pour annoncer des appuis financiers importants pour aider la Côte d’Ivoire. Notamment, 100 000 dollars de la Fao, 450 000 dollars de la Banque mondiale et 1 million de dollars de la Bad.

Le ministre a dit toute la gratitude du Gouvernement Ivoirien aux bailleurs de fonds et à tous les experts qui œuvrent pour aider la Côte d’Ivoire.
Il a à l’occasion, fait un bref rappel de l’avènement de la maladie. « Des cas de grippe aviaire sont confirmés au Nigéria le 16 janvier 2015, au Burkina Faso le 1er avril 2015, au Niger le 21 avril 2015 et ensuite au Ghana le 02 juin 2015. Depuis le mois d’avril 2015, des mortalités de volailles ont été constatées chez nous en Côte d’Ivoire. Les prélèvements effectués se sont révélés positifs au virus de la Grippe Aviaire. Nous avons porté l’information au gouvernement à travers une Communication en Conseil des Ministres.

Puis la notification a été faite le 28 mai 2015 à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) », a-t-il dit. Tout en précisant qu’ « qu’en 2006, la Côte d’Ivoire a connu son premier foyer de grippe aviaire. Les pertes financières pour la filière avicole étaient estimées à plus de trente-six milliards de francs CFA. On avait constaté une forte diminution de la consommation des produits avicoles avec pour corollaire une augmentation du prix des denrées alimentaires de substitution ; ce qui a contribué à appauvrir davantage les populations les plus vulnérables ». Face à cette nouvelle menace, a ajouté le ministre, « le gouvernement ivoirien, à travers le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, a pris des mesures. Entre autres, l’interdiction jusqu’à nouvel ordre, de toute importation, commercialisation et distribution d’oiseaux vivants, de viandes de volailles, de poussins d’un jour, d’œufs à couver, d’ovoproduits et de plumes originaires du Burkina-Faso et du Niger par arrêté interministériel le 11 mai 2015; le renforcement de la surveillance et du contrôle vétérinaire aux frontières ferroviaires, terrestres, portuaires et aéroportuaires ; la signature et la publication d’un communiqué de presse n° 001 du 03 avril 2015, relatif à la grippe aviaire au Burkina Faso ; la réactivation du comité National de Lutte contre la Grippe Aviaire (CNLGA) qui est un comité interministériel chargé d’élaborer le plan de prévention et de riposte contre la grippe aviaire ; la mise en place en urgence, d’un plan d’actions en vue de circonscrire la maladie et de lutter efficacement contre sa propagation sur tout le territoire national ».

La première étape de ce plan vise entre autre, a-t-il dit, les objectifs suivant : « le renforcement des capacités d’analyse des laboratoires nationaux et des techniques de traçabilité ; l’équipement des services vétérinaires ; la mise en place de campagnes de communication ; la prise d’un arrêté préfectoral de grippe aviaire à Bouaké le 25 juin 2015 ; une tournée de sensibilisation et de formation sur les mesures de biosécutité des professionnels de la filière avicole du 17 juin 2015 au 08 juillet 2015 ».
Source : Sercom