LE PORTE-PAROLE DU PREMIER MINISTRE ANNONCE QUE L’OPERATION EST COMPROMISE FAUTE DE MOYENS

M. Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre Guillaume Soro était face à la presse nationale et internationale, le vendredi 27 juin 2008, dans le cadre du point de presse initié par la Primature de façon périodique.

Le point de presse du jour a porté sur le financement des élections. Quel est l’état d’exécution des ressources destinées au processus électoral, à quelque cinq mois de la présidentielle fixée au 30 novembre 2008 ? Faisant de cette interrogation une préoccupation du Cabinet du Premier ministre, M. Méité Sindou a fait des révélations : « Les difficultés dans la mobilisation des ressources risquent d’entraîner des retards dans la mise en œuvre d’un certain nombre d’opérations essentielles telles que le désarmement, la sécurisation du processus électoral, l’insertion des ex-combattants et des milices, l’identification ». C’est la raison pour laquelle « nous risquons d’avoir un retard sur le calendrier électoral », a-t-il déclaré. Pui d’ajouter : « Le calendrier électoral sera perturbé et la date du 30 novembre 2008 dramatiquement menacée ».



En effet, selon lui, après le report de la présidentielle au 30 novembre, le budget du processus électoral, revu à la hausse et inscrit dans une Ordonnance, se chiffre à 223 milliards dont 144 milliards à donner par l’Etat contre 79 par les partenaires au développement. Ainsi, pour mobiliser les ressources des partenaires au développement, une table ronde a été organisée le 18 juillet 2007. Des intentions, dira-t-il, « se sont formulées et se chiffrent à 194 milliards de francs CFA ». « A la date du 17 juin 2008, 63 milliards ont été effectivement mobilisés et injectés dans le programme de sortie de crise », a dit M. Sindou. Selon le porte-parole du Premier ministre Soro Guillaume « au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, le gouvernement estime avoir un déficit de 80 milliards aujourd’hui sur l’exécution de ce budget ». Il a indiqué que ce déficit s’explique par les urgences sur le financement des différents programmes de sortie de crise.