MINISTRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE LA FAMILLE ET DE LA PROTECTION DE L`ENFANT: JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN 2016

  
  

Chers compatriotes,
La célébration du 16 juin, Journée de l’Enfant africain instituée en 1990 par l’Union africaine, au delà du devoir de souvenir des enfants de Soweto en Afrique du Sud, tombés sous les balles du régime de l’apartheid en 1976, est une occasion pour tous les acteurs du domaine de l’enfance de s’unir pour mener des actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer.

Pour cette année, nous avons décidé de faire face aux exactions commises sur les enfants en Côte d’Ivoire, d’où le thème « Prévenir les maltraitances faites aux enfants et les protéger : c’est notre responsabilité».

Chers compatriotes,
Ce thème nous interpelle tous, car il s’agit de l’avenir de tous les enfants, mieux du devenir de toute la nation.

En Côte d’Ivoire, des cas d’enfants, parfois très jeunes, victimes de violences et de maltraitances dont certaines occasionnent leurs décès sont régulièrement rapportés par les services sociaux et les medias. Les parents ou ceux qui ont la charge des enfants, face à une communauté qui peut être complice, en sont souvent responsables.

Certains enfants sont au quotidien, victimes d’abus, de négligence, de mauvais traitements, de mariages précoces ou forcés.

D’autres sont obligés de travailler au détriment de leurs droits.

Cette violence qui fait rarement l’objet de dénonciation parce qu’elle n’est pas toujours perçue comme telle, représente un véritable problème de société et de santé publique.

L’effet de maltraitance a des conséquences physiques et mentales à long terme sur la victime. Les enfants victimes deviennent ainsi des adultes fort consommateurs de
services de santé et souffrent de divers problèmes d’intégration sociale.

Selon l’EDS MICS- 2011-2012, une fille sur quatre âgée de 15 à 17 ans (25%) et un tiers des filles de 15 à 19 ans (31%) ont été victimes de violences physiques depuis l’âge de 15 ans.

Des écarts très importants existent entre le Nord-Ouest (49%), Abidjan, le Sud et le Sud-ouest (environ 40%) et le Centre (23%) et interviennent tant dans les milieux riches que pauvres.

En outre, la violence physique à travers les châtiments corporels est perçue comme un moyen d’éducation nécessaire pour un parent sur trois (33%) et pour un enseignant sur cinq (20%), en Côte d’Ivoire.
Ces chiffres indiquent suffisamment la nécessité et l’urgence d’une vraie prise de conscience.

L’éducation et la protection des enfants sont sous la responsabilité première des familles. Aussi, les parents doivent-ils veiller à l’épanouissement personnel de leurs enfants, en instaurant un climat familial de bonheur.

Ils ont le devoir d’assurer l’intérêt supérieur de ceux-ci en veillant à bannir les mauvais traitements préjudiciables à leur intégrité physique et morale.

Chers compatriotes,
La célébration de la Journée de l’Enfant Africain 2016 nous invite tous à agir dans un cadre multidimensionnel qui intègre les gouvernants, les institutions, les communautés, les familles, les chefs traditionnels et religieux et bien sûr les enfants eux-mêmes, en tant qu’agents de changement positif.

Prévenir la violence, enquêter, notamment sur les cas de mauvais traitement, imposer des sanctions aux auteurs, et assurer à l’enfant victime la réparation du préjudice, et l’accompagnement à sa réhabilitation, sont des actions nécessaires pour assurer la protection des droits de l’enfant.

Pour sa part, le Gouvernement avec à sa tête le Premier Ministre Son Excellence Monsieur Daniel Kablan DUNCAN mène des actions pour les enfants en situation de violation de leurs droits, qui sont perceptibles à savoir la sensibilisation, le renforcement du cadre juridique et institutionnel et d’autres mesures répressives visant à prévenir et à protéger les enfants contre les maltraitances.
Des mécanismes de détection et de signalement ont été mis en place tels que les lignes d’assistance gratuites aux enfants en danger qui, non seulement vont stimuler le signalement des cas de violence, mais vont également augmenter de façon générale l’efficacité des interventions pour la prise en charge des enfants en danger ou victimes de violence, de maltraitances ou d’abus.

Ainsi, une ligne verte au numéro 116 est née en 2013 afin l’exigence d’adapter et rendre plus efficace, et plus rapide, la réponse des services dédiés à l’enfance en danger, surtout en situation d’urgence, notamment la Police et les services socio-médicaux.

Toutefois, beaucoup reste à faire dans tous les domaines et l’effort doit être maintenu afin de prévenir et de trouver des solutions aux difficultés actuelles des enfants.

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Le Gouvernement s’inscrivant dans la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, qui est de protéger tous les ivoiriens, quelque soit leur âge et leur sexe, s’engage à continuer son action de promotion des droits des enfants, et à partager avec l’ensemble des Ivoiriens l’espoir de les protéger contre toutes formes de violence et de maltraitance.
Cet idéal, ne pourra se réaliser qu’avec un engagement social ferme de tous, reflet de l’intérêt que nous portons à l’avènement d’une Côte d’Ivoire émergente, soucieuse du respect des droits des enfants.

Vive les enfants ivoiriens, espoir d’une Côte d’Ivoire solidaire, paisible et prospère.

Je vous remercie !