Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant : Renforcement du cadre législatif de protection de l’enfant

  
  

POINT DE PRESSE
Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la Presse
Conformément aux recommandations de la communauté internationale, le Gouvernement, à travers le Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant,
vient de renforcer le cadre législatif de protection de l’enfant en le marquant, depuis le mois d’août 2011, de la signature par le Président de la République, son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, de deux décrets portant ratification de protocoles se rapportant à la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant. Il s’agit :

- Premièrement du Protocole facultatif concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants.

- Deuxièmement du Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés.

Ces deux textes viennent soutenir les diverses actions du Gouvernement destinées à mettre fin aux situations de violences, d’abus, d’exploitation, et de traite dont sont victimes les enfants. Il s’agit de protéger les enfants non seulement contre toute forme d’exploitation sexuelle, mais également de lutter contre leur enrôlement comme soldat en temps de guerre.

La ratification de ces textes a bénéficié de l’attention particulière et de l’appui de Madame la Première Dame de Côte d’Ivoire, Ambassadrice de premier rang pour le bien être des enfants de Côte d’Ivoire. Je voudrais, par conséquent lui renouveler toute ma gratitude et mes sincères remerciements.
Les formes extrêmes de violences infligées aux enfants, parmi lesquelles la traite, l’exploitation sexuelle et l’impact des conflits armés, suscitent l’indignation internationale et font l’objet d’une condamnation unanime.

La traite est l’un des fléaux majeurs auxquels notre pays a à faire face. La traite interne est plus répandue que la traite transnationale, et les victimes sont en majorité des enfants.

A l’intérieur de la Côte d’Ivoire, les femmes et les filles sont victimes de la traite essentiellement pour la servitude domestique, la vente ambulante, le travail de restaurant, et l’exploitation à des fins sexuelles. Quant aux garçons, ils sont victimes de la traite à des fins d’utilisation de leur main d’œuvre dans les exploitations agricoles et les services, ou assujettis au travail forcé dans les mines, dans l’industrie de la pêche, dans la menuiserie...
Le rôle de l’Etat est d’assurer le respect de la dignité humaine et les enfants en tant qu’êtres vulnérables ont droit à la protection, droit à grandir dans une famille et droit à une éducation saine.

Ainsi, le protocole concernant la vente d’enfant, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants ratifié par la Côte d’Ivoire est un complément de la Convention des Droits de l’Enfant. Il a pour but de faire prendre d’avantage de mesures nécessaires pour renforcer la coopération internationale par des accords bilatéraux, régionaux et multilatéraux ayant pour objet de prévenir, identifier, poursuivre et punir les responsables d’actes liés à la vente d’enfants, à la prostitution des enfants, à la pornographie et au tourisme pédophiles notamment sur Internet.
En outre, il impose aux Etats de fermer les locaux utilisés pour commettre ces infractions, de saisir et confisquer le produit de ces activités ainsi que les moyens utilisés pour les faciliter.

De plus, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés en ce qui le concerne a fait franchir une étape décisive en renforçant la protection juridique des enfants et en contribuant à empêcher qu’ils ne soient utilisés dans les conflits armés.

Ce protocole porte à 18 ans l’âge minimal à avoir pour participer directement aux hostilités, âge antérieurement fixé à 15 ans dans la Convention relative aux droits de l’enfant et dans d’autres instruments juridiques.

Il interdit également le recrutement obligatoire par les forces gouvernementales de toute personne n’ayant pas atteint l’âge de 18 ans et demande aux États de relever au-dessus de 15 ans l’âge minimal de l’engagement volontaire et, lorsqu’ils autorisent l’engagement volontaire avant l’âge de 18 ans, de mettre en place des garanties rigoureuses.

Les groupes armés non étatiques se voient interdit d’enrôler volontairement ou par la contrainte toute personne âgée de moins de 18 ans. Dette intérieur et Budget

Il oblige les Etats à fournir aux enfants ayant participé à un conflit armé toute l’assistance appropriée en vue de leur réadaptation physique et psychologique et de leur réinsertion sociale.

En conclusion, les deux protocoles constituent des instruments efficaces de protection et offrent un environnement sûr pour l’épanouissement et le bien-être des enfants.

Au regard du contexte de précarité accentuée que vivent les enfants depuis la crise post électorale, le Gouvernement compte sur tous les médias pour relayer efficacement ces informations qui participent de l’amélioration des conditions de vie des enfants et de la cohésion sociale, facteur de paix et de sécurité.

JE VOUS REMERCIE