Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement : 25ème édition de la Journée Mondiale de la Population: «Un monde de sept milliards»

  
  

JOURNEE MONDIALE DE LA POPULATION 2011
MESSAGE A LA NATION
LU PAR LE MINISTRE D’ÉTAT, MINISTRE DU PLAN ET DU DÉVELOPPEMENT
Dr Albert Toikeusse MABRI

Chers compatriotes,

À l’instar de la Communauté Internationale, la Côte d’Ivoire commémore demain, lundi 11 juillet 2011, la 25ème édition de la Journée Mondiale de la Population, autour du thème, « Un monde de sept milliards ».

Dans la plupart des pays en développement, la croissance économique, quand elle intervient, est souvent inférieure à la croissance démographique. En plus, la croissance économique ne traduit pas toujours un mieux être des populations. En choisissant ce thème de « Un monde de sept milliards », pour commémorer la Journée Mondiale de la population 2011, les Nations Unies invitent les décideurs des différents États, en particulier ceux des pays en développement, à envisager des actions qui permettent de relever les défis de l’amélioration des conditions de vie des populations, dans un contexte de démographie galopante.


Chers compatriotes,

Avec 3,3 % en 2009, notre pays a l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde. La Côte d’Ivoire est l’un des pays dont la population double tous les 20 ans. Ce qui nécessite des moyens énormes pour la satisfaction des besoins sociaux de base des habitants, en termes de d’éducation, de santé, d’emplois, d’eau potable, de logement et de salubrité.

Cette démographie galopante n’a pas toujours été soutenue par une croissance économique, surtout à partir des années 80 et du fait des crises sociopolitiques que notre pays a traversées. Dans ce contexte de crise économique, puis de conflit politico-militaire, les ressources de l’État se sont raréfiées entrainant la dégradation des conditions de vie de nos populations. L’enquête, sur le niveau de vie des ménages, de 2008, a relevé qu’un habitant sur deux, en Côte d’Ivoire, était pauvre. Il est donc urgent d’agir pour soulager nos concitoyens fortement éprouvés. Le programme présidentiel d’urgence, d’un montant de 45 milliards, visait cet objectif déjà en mars, bien avant le dénouement de la crise post-électorale. Et, c’est encore, dans le but de rendre la période actuelle supportable pour tous, que le Président de la République a pris la décision relative à la gratuité des soins dans les établissements sanitaires publics.



Chers compatriotes,

La reconstruction et le développement de notre pays commandent que nous comptions d’abord sur nos propres forces dans le rassemblement. Il est donc impérieux de relever le défi de la réconciliation en vue d’une cohésion nationale forte et une paix durable, en mettant résolument au travail l’ensemble des fils et filles de la Côte d’Ivoire, notamment, les plus vulnérables, les jeunes et les femmes, du reste les plus nombreux.

À cet effet, de nombreux programmes d’instructions civiques verront le jour dans les écoles pour inculquer, aux jeunes, les principes fondamentaux de la vie en société, la culture de la paix, la solidarité nationale et la bonne gouvernance. Des mesures de réduction des inégalités sociales seront également mises en œuvre à travers des programmes nationaux et de lutte contre la pauvreté.

Dans cet élan, une priorité sera accordée aux jeunes et aux femmes qui souffrent cruellement du chômage et de toutes sortes de discriminations. La croissance économique, à la réalisation de laquelle nos énergies seront mobilisées, doit signifier, pour l’ensemble de nos frères et sœurs, une offre d’emploi disponible, la sécurité sociale et l’accès aux services sociaux de base. Des défis que nous relèverons.


Chers compatriotes,

La cérémonie officielle, de cette commémoration, se déroulera dans la ville de Bouaké, modèle d’intégration des peuples africains, autour du terme : « Dans un monde de 7 milliards, 22 millions d’habitants, en Côte d’Ivoire, ensemble, pour la reconstruction et le développement durable du pays ».

Au travers de ce thème, le Gouvernement entend insister sur la place de la réconciliation et de notre mobilisation, dans le cadre de la reconstruction et de la relance économique de la Côte d’Ivoire.