Mesdames et Messieurs les membres de la délégation,
Mesdames et Messieurs,
Le diner de ce soir est l’occasion pour moi, de vous exprimer la profonde gratitude du peuple et du Gouvernement ivoiriens pour l’appui inlassable que le Conseil de sécurité n’a cessé d’apporter au processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire.
Votre visite, la deuxième depuis l’établissement de l’ONUCI dans notre pays en 2004, vient une fois de plus, témoigner de l’intérêt que le Conseil de Sécurité porte à la restauration de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire.
Le soutien important des Gouvernements respectifs des membres du conseil de sécurité a permis de mettre un terme à la crise postélectorale le 11 avril 2011, et de consolider la paix.
Depuis ma prise de fonction, des progrès considérables ont été réalisés aux plans politique, économique, social, sécuritaire et humanitaire, grâce à la conjugaison des actions du Gouvernement et du soutien de la communauté internationale, et des Nations Unies en particulier.
Je voudrais profiter de votre visite dans notre pays pour en relever brièvement, quelques-uns :
- Au plan politique, les élections législatives ont été organisées avec succès en décembre 2011 et en février 2012, et le nouveau Parlement a tenu sa session inaugurale, en avril dernier, pour élire son Président, en la personne de Monsieur Guillaume SORO, précédemment Premier Ministre;
- dans le domaine économique, la relance est effective et les perspectives pour 2012 sont telles que le taux de croissance escompté est de 8% ;
- sur le plan social, la situation s’est fortement améliorée avec la réhabilitation progressive des services sociaux de base, le redéploiement effectif des fonctionnaires et agents de l’Etat dans les ex-zones Centre, Nord et Ouest;
- Au plan sécuritaire, les efforts fournis par le Gouvernement, en liaison avec l’ONUCI, ont permis une évolution positive de la situation, même à l’Ouest du pays qui constitue la zone la plus difficile. La récente visite d’Etat que j’ai effectuée dans cette région en est une preuve éloquente. La Réforme du secteur de la sécurité (RSS), récemment enclenchée par le Gouvernement, permettra d’apporter des solutions idoines aux défis sécuritaires actuels;
Les conséquences humanitaires de la crise demeurent une préoccupation constante du Gouvernement qui y travaille avec détermination pour trouver une solution durable. Les accords tripartites signés par le Gouvernement avec le HCR et le Libéria d’une part, et avec le HCR et le Ghana d’autre part, s’inscrivent dans cette optique et montrent déjà leurs effets bénéfiques, avec le retour progressif des refugiés et autres exilés.
Mesdames et Messieurs les membres de la délégation,
Comme vous pouvez le constater, d’importantes avancées ont été enregistrées sur le chemin de la restauration politique et socio-économique de la Côte d’Ivoire. Cependant, de nombreux défis restent encore à relever. Il s’agit de :
• La conduite à son terme du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et de la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité, sans oublier la formation de la nouvelle armée. Il s’agit également de :
• la réconciliation nationale ;
• la sécurisation des frontières;
• le renforcement de la sécurité des personnes et des biens;
• la mobilisation de l’aide publique au développement et des investissements privés;
• la lutte contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme, les vols à mains armées et la piraterie dans le Golfe de Guinée.
Cette question concerne d’ailleurs toute la sous-région et en ma qualité de Président de la CEDEAO, j’y attache une attention particulière. Je voudrais à cet égard me féliciter de l’engagement des Nations Unies à nos côtés.
Pour tous ces défis, le Gouvernement ivoirien voudrait pouvoir continuer de compter sur l’appui constant des Nations Unies et de toute la communauté internationale.
Mesdames et Messieurs les membres de la délégation,
Chers membres du Conseil,
Les crises militaro-politiques qui secouent actuellement le Mali et la Guinée-Bissau constituent un centre d’intérêt majeur pour mon pays, en raison de sa proximité géographique.
La CEDEAO met tout en œuvre, avec le soutien des Nations Unies, pour le retour à l’ordre constitutionnel et la restauration de la démocratie dans ces deux pays.
Mais notre sous-région reste confrontée à de nombreuses autres préoccupations au rang desquelles se trouvent notamment le trafic d’armes transfrontalier, la présence des groupes armés apparentés aux groupes terroristes au Sahel, le narcotrafic croissant, etc.
C’est pourquoi, une action concertée de la CEDEAO et des Nations s’avère nécessaire pour faire face à tous ces fléaux qui menacent la paix et la stabilité, conditions préalables à tout développement.
Les échanges que nous avons eus ce jour me confortent dans ma conviction que la CEDEAO peut compter sur l’implication du Conseil de sécurité.
Je vous remercie.
