FRAUDES PRESUMEES A LA CEI : LE PRESIDENT DU FPI SOLLICITE LE DEPART DE M. ROBERT MAMBE DE LA PRESIDENCE DE LA CEI

M. Pascal Affi N’Guessan, président de Front Populaire Ivoirien (FPI) s’est entretenu avec le Premier ministre Guillaume Soro, le mercredi 3 février 2010, à la Primature dans le cadre du climat sociopolitique qui prévaut, dominé par les présumées fraude survenues à la Commission Electorale Indépendante (CEI).

A la fin de sa rencontre avec le chef du Gouvernement, M. Pascal Affi N’Guessan a fait la déclaration suivante : « J’ai rencontré le Premier ministre par rapport à l’actualité, surtout à la situation qui prévaut à l’heure actuelle à la CEI. Situation marquée par un blocage à la suite du scandale des 429 000 pétitionnaires frauduleux qui devaient être installés sur la liste provisoire. C’est une situation qui est dommageable au processus électoral. Nous avons demandé que M. Mambé tire les conséquences de cet acte pour démissionner, afin de permettre au processus de se poursuivre. Parce qu’à l’heure actuelle au sein de la CEI, nous observons une situation de blocage. L’autorité du président de la CEI est remise en cause. La suspicion est généralisée. Ce que qui concerne en tant que parti politique, pour des raisons éthiques et pour des raisons politiques, nous considérons que M. Mambé ne peut plus garantir la confiance que nous avons jusque là accordée à la CEI et nous devons résoudre ce problème pour que ce processus avance. Nous avons déjà perdu trois semaines. Il y a une confusion généralisée qui commence à s’installer sur le terrain. Vous avez certainement noté ces derniers temps des dérapages dans certaines régions, consécutivement au règlement du contentieux à Katiola, à Man, à Divo. Ce sont des dérapages préoccupants. Le Premier ministre est très conscient de cette situation. Il a déjà engagé des actions. Il nous a rassuré que tout sera mis en œuvre afin que cette situation soit réglée dans les meilleurs délais. Nous lui faisons confiance. C’est le moment pour lui de prendre ses responsabilités et il nous a dit qu’il prendra ses responsabilités ».

Communiqué conjoint PM/ président de la CEI pour la prorogation du contentieux

« Je considère que l’Etat peut vouloir faire son travail. Il nous attend en tant qu’acteur, en tant que membres de la CEI de prendre nos responsabilités. C’est ce que nous allons faire et certainement que l’Etat en tiendra compte pour que les choses aillent dans souhaité par les acteurs politiques, notamment par la majorité présidentielle »

Conclave des FN

« Nous voyons bien qui sabote (le processus électoral). Nous n’avons pas fait les 429 000 pétitionnaires fictifs. C’est cette situation qui est à la base de la confusion actuelle. Et le responsable de cette situation c’est le président de la CEI. Il faut donc l’écarter pour que le processus avance. Jusqu’à ce qu’on ait ce scandale, il n’y avait aucun problème. Donc, c’est lui qui est responsable des blocages. Il ne faut pas que M. Mambé soit un obstacle à la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou. Il ne faut pas qu’il soit un obstacle à la tenue des élections. Et nous ne devons pas choisir entre le départ de Mambé, la sécurisation du processus et la tenue des élections. Le choix doit être clair pour les uns et les autres. Et pour ce qui nous concerne, le choix doit être pour aller vite aux élections en écartant celui qui constitue aujourd’hui un problème ».

Démission du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, exigée par le RHDP

« Ce sont des mesures dilatoires. C’est une façon de noyer le poisson, de déplacer les problèmes. Nous savons que M. Tagro, à aucun moment n’a posé un acte allant dans le sens du blocage du processus. Mais en tant que ministre de l’Intérieur, c’est sa mission, sa responsabilité de veiller à ce que les lois de la République soient appliquées. Si un citoyen se rend coupable d’actes délictueux, que les enquêtes soient menées de manière à ce que les responsabilités soient situées sur la véracité de faits qui sont reprochés à ce citoyen, sur l’ampleur du préjudice causé à l’Etat et sur les mesures à prendre pour corriger ce genre de choses. Et c’est d’autant plus important qu’aujourd’hui nous parlons de lutte contre l’impunité, nous parlons de restauration de l’autorité de l’Etat, de la légalité républicaine. C’est tout cela qui va nous consolider en terme de sortie de crise. Donc, chaque fois qu’il y a des dérapages, chaque fois qu’il y a des violations, chaque qu’il y des dysfonctionnements, il faut que les institutions chargées de corriger tout cela se mettent en mouvement ».