APRES LA SIGNATURE DU TRAITE D’AMITIE : LE PREMIER MINISTRE BURKINABE A ABIDJAN POUR BOOSTER L’ACCORD

M. Tertius Zongo, Premier ministre de la République du Burkina Faso est en visite en Côte d’Ivoire en compagnie d’une délégation dans le cadre du lancement des Kora Awards 2010. Il a été reçu en audience par le Premier ministre Guillaume Soro, le lundi 21 décembre 2009, à la Primature. Le Premier ministre est venu s’enquérir de l’avancement de la mise en œuvre du traité d’amitié Côte d’Ivoire-Burkina Faso, signé en septembre 2009.

A sa sortie d’audience et devant la presse, M. Tertius Zong a fait la déclaration suivante : « Je voudrais remercier la presse d’être là. Naturellement, nous sommes venus dans le cadre du lancement des Kora. Mais la relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso vont au-delà des Kora. Si vous avez bonne souvenance, au mois de septembre, nous avons tenu notre premier conseil conjoint pour la mise en œuvre du traité. Vous avez suivi qu’il y a eu un procès verbal. Le procès verbal a de grandes lignes, des intentions. Mais vous savez la faiblesse des Africains. C’est le suivi. Quelque fois nous avons de bonne idées et de bonne initiatives, mais après on ne sait plus qui fait quoi. Avant de nous quitter, le Premier ministre Soro et moi-même nous avions convenu de faire un plan d’actions à partir du procès verbal : Qui fait quoi, à quel moment. J’ai trouvé l’occasion bonne pour qu’on échange un peu sur ce projet de plan d’actions qui a été préparé par nos deux cabinets. Ce matin, avec un certains nombre de membres du Gouvernement, nous avons regardé ce projet. Chaque Gouvernement va essayer d’y apporter ses observations et très rapidement nous allons avoir des propositions concrètes sur ce qu’il y a lieu de faire dans le cadre de cet accord de coopération. La priorité se situe loin de ce que les gens pensent ».

« La priorité, c’est d’abord que les populations s’approprient le plan d’actions. Ce ne sont pas les Gouvernements qui vont magiquement transformer les choses. Mais ce sont les populations elles-mêmes. Il faut qu’elles comprennent qu’elles n’ont pas d’avenir en dehors d’une solidarité commune, d’une action commune. Qu’elle sur soit la volonté du Gouvernement, on a besoin des populations. La priorité, c’est la presse, ce sont les hommes d’opinion. Une fois pour toutes qu’en tant qu’Africaine, une fois qu’il y a une avancée, on voit des gens qui rament à contre-courant. Aujourd’hui, nous sommes contenus dans un monde qui se globalise. Et nous l’avons dit, la Côte d’Ivoire ça été le même territoire, le même pays. Pourquoi aujourd’hui, les pays qui ont plus de richesses que nous éprouvent le besoin de se regrouper et nous qui n’avons pas grand-chose, nous nous divisons. Il faut que cela entre dans la tête de tout le monde. L’avenir est à ceux qui savent partager, ceux qui savent créer la synergie. Nos chefs d’Etat nous ont montré la voie. La priorité pour nous, c’est l’appropriation du traité par les populations ».