ELECTIONS: LE PREMIER MINISTRE FAIT LE POINT AU COURS DE LA VISITE D’ETAT DANS LE WORODOUGOU

Entamée le lundi 16 novembre dernier, la visite d’Etat de quatre jours du Président de la République dans la région du Worodougou s’est achevée, le jeudi 19 novembre 2009, par un meeting qu’il a animé au stade Losséni Soumahoro de Séguéla, devant un parterre de personnalités politiques, administratives et militaires du pays. Avant son intervention, le Premier ministre Guillaume Soro, a pris la parole pour faire un point succinct du processus de sortie de crise.

Ci-dessous de larges extraits de son intervention. />
« Monsieur le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan,
Messieurs les ministres,
Monsieur le représentant spécial du facilitateur de l’APO,
Monsieur le préfet de région du Worodougou, préfet de Séguéla,
Messieurs du corps préfectoral,
Monsieur le député de Séguéla,
Monsieur le président du conseil général de Séguéla,
Monsieur le maire,
Mesdames et Messieurs les directeurs centraux, régionaux, départementaux et chefs de service,
Messieurs les généraux Philippe Mangou et Bakayoko,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et Messieurs les officiers et sous officiers du rang, les chefs traditionnels, distingués chefs religieux, populations de la région du Worodougou, Chères sœurs, chers frères, Mesdames et
Messieurs. />
Monsieur le Président, comme il est de coutume au meeting de fin de la visite d’Etat, je prends la parole d’abord pour remercier très sincèrement le comité d’organisation qui depuis plusieurs jour, s’est mis en branle pour faire en sorte que l’actuelle visite soit une réussite.

Je voudrais associer aux remerciements toutes les populations du Worodougou pour la grande et belle mobilisation qu’elles nous ont donnée de voir depuis Bouandougou, Tiéningboué, Mankono, Kani et aujourd’hui Ségué
la. />
Je voudrais remercier les jeunes, les femmes pour leur mobilisation, je voudrais aussi remercier de façon particulière les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, les Forces armées des Forces Nouvelles et le corps préfectoral qui avec peu de moyens se sont impliqués pour faire de cette visite d’Etat, une belle fê
te. />
M. le Président, au terme de la visite d’Etat, je voudrais me permettre de faire un bilan partiel de la mission essentielle qui a été confiée au gouvernement que je dirige, à savoir la conduite du processus de sortie de crise. Mais avant, il me faut lever quelques équivoques. M. le Président, l’actuelle visite d’Etat se déroule dans un contexte pré-électoral, il est évident qu’il ne nous a pas échappé, à vous-même et à moi qu’il convenait de prendre toutes les dispositions pour que cette visite se tienne dans un cadre républicain c'est-à-dire dans le strict respect de nos
institutions. />
C’est pourquoi, vous-même, vous nous aviez demandé de veiller à ce que les discours délivrés ça et là soient des discours républicains. Monsieur le Président nous avons tenu à faire cette visite simplement parce que nous avions pris l’engagement vous et moi de visiter toutes les régions des zones Centre, Nord, et Ouest. C’est en application de cet engagement qui a vu les premières visites se dérouler dans les régions des Savanes que nous sommes aujourd’hui dans la région du Worodougou pour remplir notre
promesse. />
C’est pourquoi, je voudrais appeler tous les Ivoiriens à la sérénité. L’heure de la campagne électorale n’est pas encore venue et le comité d’organisation de cette visite d’Etat a pris des dispositions pour que tout se déroule dans la sérénité.

Je voudrais vous remercier parce que l’occasion des visites d’Etat a été M. le Président une occasion bien remplie et bien exploitée. Hier, à Korhogo, nous signions ensemble l’Accord complémentaire III à l’APO, ce qui marquait une grande avancée à l’époque vers la sortie de
crise. />
Fidèle à cette tradition, M. le Président, le lundi 16 novembre à Mankono, nous avons, vous et moi-même, présidé une séance de travail qui a abouti à la signature de ce décret réglant ainsi les questions militaires. C’est au nom de tout ceci que je voudrais vous dire merci pour tout le travail que nous avons accompli
ensemble. />
Peut être faut-il je que je dise aux Ivoiriens que l’APO a été l’occasion de montrer au monde entier, de montrer à l’Afrique que notre continent, qui a été très longtemps et bien souvent montré dans les medias d’Etat comme un continent de la famine, comme un continent des guerres, comme un continent de la précarité, de la pauvreté, avait, parallèlement au développement de la technologie en occident, des valeurs à présenter, des valeurs à vendre au reste du
monde. />
Ces valeurs M. le Président, c’est notre capacité de nous élever au dessus de nos clivages, de nos problèmes. C’est notre capacité en tant qu’africains de nous élever au dessus de toute idée de fraude. Pour nous donner la main pour réaliser ensemble la
paix. />
La deuxième cause qu’enseigne l’APO, M. le Président c’est ce modèle que nous donnons au reste du monde de voir. Ce modèle qui dénote que ceux qui, hier, étaient opposés, aujourd’hui sont ensemble dans l’intérêt supérieur de la
nation. />
Nous travaillons pour que la Côte d’Ivoire fasse toujours un peu plus une avancée dans la recherche de la paix, et ce modèle M. le Président sans réclamer des droits d’auteur, s’est répandu aujourd’hui en Afrique. Nous avons bien vu au Kenya que ces deux personnalités opposées, ont fini par travailler ensemble dans le cadre d’un gouvernement de transition. M. le Président c’est la même chose au
Zimbabwe. />
Mais, il me faut dire aux ivoiriens que le tout n’est pas de signer un accord, le tout n’est pas se mettre dans des cadres institutionnels pour travailler ensemble, le tout est la capacité et la volonté politique des signataires de se mettre au dessus de leur orgueil, de leur fierté pour regarder ensemble l’intérêt supérieur de la nation et c’est au nom de cela que l’APO connaît des succès dans notre
pays. />
En deux ans, M. le Président qu’avons nous fait ? De département en département, de ville en ville, vous avez vu les préfets, le corps préfectoral, les sous-préfets, les secrétaires généraux de préfecture, l’autorité de l’Etat a été étendue à l’ensemble du territoire dans des conditions particulièrement difficiles. Le corps préfectoral s’est attaché à représenter les Institutions et leur
devoir. />
Je voudrais à cette occasion les saluer et les féliciter. Mais à coté du corps préfectoral, M le Président ce sont tous les autres fonctionnaires, les magistrats, les enseignants, le personnel de santé ; aujourd’hui, toutes les régions de Cote d’Ivoire ont atteint, toutes, leur vitesse de croisière, par ce redéploiement de l’administration sur l’ensemble du
territoire. />
M. le Président, sur les questions militaires, je vous disais tantôt, avec la signature de ces décrets que c’est bien une avancée, parce que je voudrais encore rappeler que quand nous avons signé l’Accord politique de Ouagadougou, vous m’avez dit M. le Premier ministre, les questions les plus simples qui peuvent être réglées, s’il y a quelques difficultés, on les réunit, le temps de pousser la réflexion pour ensemble convenir de solutions consensuelles. C’est ce que nous avons fait sur les questions militaires. Et je suis heureux aujourd’hui parce que ces questions ont trouvé des
solutions. />
Mais M. Le Président, sur le processus électoral, il y a des programmes qui ont été déjà réalisés. Je veux simplement qu’on note que depuis 2007, nous avons réalisé les opérations d’audiences foraines, de reconstitution de registres d’Etat civil. Nous avons aussi achevé les opérations d’enrôlement des populations
ivoiriennes. />
Avec l’affichage de la liste provisoire que nous espérons pour bientôt et l’adoption de la liste électorale définitive, c’est bien des questions que nous aurons réglées. C’est bien la question de l’Etat civil de notre pays, qu’en un an nous aurons réglé. Et ainsi, les Ivoiriens, définitivement, auront droit à des cartes nationales d’identité sécurisées. Les Ivoiriens auront droit à des cartes d’é
lecteur. />
C’est pourquoi, je voudrais dire à tous que la Côte d’Ivoire, notre cher pays n’a jamais été aussi prêt d’organiser des élections libres et dé
mocratiques. />
Ainsi, vous comprendrez l’appel que je lance aux Ivoiriens, à savoir nous donner la main pour faire en sorte que l’objectif de l’organisation de cette élection soit l’occasion de retrouvailles entre les frères ivoiriens. Que nous puissions, à l’occasion de cette élection faire en sorte que le vainqueur soit le vainqueur et que le vaincu ne désespère en l’
avenir. />
C’est sur ces mots que je voudrais vous remercier, vous et toute la grande délégation qui depuis Bouandougou jusqu’à Séguéla a suivi cette visite d’Etat et s’y est impliquée véritablement. Pour ma part je voudrais réitérer ma détermination à conduire jusqu’à son terme le processus de sortie de
crise. />
Vive la Côte d’Ivoire, vive l’union entre les filles et les fils de Côte d’Ivoire. Je vous remercie. »