SORTIE DE CRISE : LE PREMIER MINISTRE EXPLIQUE LE PROCESSUS AUX LEADERS POLITIQUES

Le Premier ministre Guillaume Soro s’est entretenu, le mercredi 7 octobre 2009, avec les leaders des principaux partis politiques sur la conduite de la sortie de crise. La rencontre a eu lieu au Palais présidentiel en présence de M. Robert Beugré Mambé, président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Ci-dessous le discours intégral du chef du Gouvernement.

RENCONTRE DU PREMIER MINISTRE AVEC LES PARTIS ET FORCES POLITIQUES
MERCREDI 07 OCTOBRE 2009


Discours du Premier Ministre


Messieurs les Ministres,
Messieurs les Directeurs Généraux,
Mesdames et Messieurs les représentants des partis et groupements politiques
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais commencer d’abord par adresser les salutations du gouvernement, salutations auxquelles j’associe la commission électorale nationale pour avoir répondu présent à l’invitation que nous leurs avons adressée.

Ce matin nous avons souhaité parler avec les partis politiques et formations politiques pour donner un maximum d’information sur la conduite de la sortie de crise. Comme vous le savez depuis la signature le 4 mars 2007 de l’Accord Politique de Ouagadougou, nous avons été chargés de mettre en œuvre les résolutions provenant de cet accord et prioritairement de faire en sorte d’organiser l’élection présidentielle. Depuis 2007, vous êtes des témoins privilégiés des actions qui ont été posées à commencer déjà par la décrispation de l’environnement politique mais aussi par la mise sur pied d’un certain nombre de processus notamment le processus des audiences foraines, conduite par le Ministre de la justice ici présent. Mais aussi, vous avez pu noter le lancement et l’achèvement du processus d’enrôlement des populations pour les élections mais aussi pour l’indentification. />
Aujourd’hui, je voudrais particulièrement insister sur le processus électoral. Comme je le disais tantôt, les ivoiriens ont été appelés officiellement à participer aux opérations d’enrôlement, tout à l’heure le président de la CEI prendra la parole pour certainement aller vers des explications plus techniques. Mais il faut dire que tout le processus que nous avons conduit est basé sur quelques principes que nous avons arrêté, qui était d’abord de dire qu’il fallait connaitre la population et qu’il fallait à chaque étape avancer afin de pouvoir consolider le processus. C’est donc la recherche d’un consensus qui nous a guidés dans ce
processus. />
C’est pourquoi pour organiser ces élections, vous savez que des élections pour les organiser, il faut non seulement veiller à ce que cela s’accomplisse mais aussi créer un environnement qui permette aux acteurs politiques d’avoir confiance au processus électoral. C’est pour sceller cette confiance, que des opérations d’enrôlement que nous avons lancées ont été menées sur le terrain par deux opérateurs techniques c’était pour donner l’assurance que en plus de l’opérateur technique national : l’Institut Nationale de la Statistique, des décrets ont été pris non seulement pour désigner la SAGEM, mais aussi pour définir l’ordre, je crois que c’est important et c’est ce qui permettait à l’ensemble de classe politique de se mettre d’accord et d’avoir confiance aux actions que mèneraient ces deux opérateurs
techniques. />
Nous avons demandé aux opérateurs techniques de procéder à l’enrôlement et cet enrôlement a démarré et nous l’avons relancé à deux reprises pour être sûre que nous aurions l’ensemble en tout cas le maximum de personne pour venir s’enrôler dans les centres de
collectes. />
Cela a été fait et quant nous avons mis fin à l’enrôlement les deux opérateurs techniques la SAGEM et l’INS dont tous les responsables sont là ont été chargés de faire la liste électorale provisoire. Nous même nous les avons reçu à plusieurs reprises à nos bureaux pour leur rappeler leur mission et surtout insister sur le fait que c’est à deux et conjointement qu’il devrait travailler à l’élaboration de la liste électorale. Ceci a été fait hier vous avez pu noter que nous avons remis la liste électorale provisoire au Chef de l’Etat.

Cette opération est importante et il est bon que nous puissions vous expliquer le déroulement. Je pense que le Président de la CEI et les opérateurs on fait le maximum, mais ce qu’il faut que je dise c’est que l’Accord politique de Ouagadougou qui a défini le mode opératoire de cette opération d’enrôlement et d’établissement de la liste électorale a fixé quelques principes.

Premièrement, pour une fois, il a été convenu et arrêté que c’est avec l’extrait de naissance qu’on devait s’enrôler, je dis bien l’extrait de naissance. Donc les populations ont été appelées à venir s’enrôler avec l’extrait de naissance. Un extrait de naissance et la photocopie qui était retenue dans les centres de collecte. Naturellement puisqu’il s’agissait d’établir la liste électorale et que il fallait dans tout ce monde qui est venu s’enrôler trouver ceux qui étaient ivoirien pour les mettre sur la liste électorale des questions se sont posées.

A partir du moment où l’extrait de naissance en Côte d’Ivoire n’est pas preuve de nationalité, comment allions nous faire pour trouver parmi toutes ces personnes qui se sont enrôlées dans les centres de collectes, les Ivoiriens pour les mettre sur la liste électorale pour qu’ils figurent sur la liste électorale dé
finitive. />
Nous nous somme une fois de plus référés à l’Accord Politique de Ouagadougou qui stipule que on partirait de la liste électorale de 2000 pour revoir et exceptionnellement que tous les individus qui se trouvent sur la liste électorale de 2000 sont Ivoiriens, il n’y a pas de discussion là-dessus à partir du moment où c’est la liste électorale qui a permis d’établir l’actuelle liste, donc il n’y a pas de discussion sur
cela. />
Avec les opérateurs techniques nous avons donc convenus de prendre la base de données de 2000 où figurent autour de 6 384 000 Ivoiriens de croiser cette base données avec la liste électorale d’aujourd’hui. Ceux qui se retrouveraient dans cette base données et se retrouveraient sur la liste électorale de 2000, ils sont Ivoiriens pour nous c’est claire et il n’y a pas de discussion là-dessus. Donc le traitement informatique dans le principe a permis systématiquement de valider les Ivoiriens figurants sur la liste de 2000 et que nous retrouvons dans la base de données 2009, et nous avons retrouvé autour de 2 678 069 personnes qui se retrouve sur ces deux liste et nous les avons disons validés.

Ensuite, avec les techniciens toujours, nous avons dis comment nous opérerons pour procéder à la validation de la nationalité des autres. Nous avons fouillés dans la mémoire des fichiers de Côte d’ivoire et nous avons trouvé 11000 fichiers historiques sur lesquels les éléments d’informations qui y figuraient nous permettaient de capter la nationalité des uns et des autres nous avons donc fait ce qu’on a appelé le fichier fusion ivoirien et nous avons croisé la base données des 6 384 000 citoyens avec le fichier fusion et là nous avons trouvé autour de 904 000 personnes. Ce qui nous permettait de les sortir et de les
valider. />
Nous avons fait la même opération avec les fichiers historiques étrangers nous avons détecté autour de 50 000 précisément 49 700 qui se sont retrouvé sur les fichiers étrangers. Nous les avons mis de côté et nous avons 2 752 000 personnes qu’on ne retrouve sur aucun fichier. Et c’est là que je pense qu’on doit être vigilant et prudent. Les 2 752 000 personnes se sont des citoyens que nous ne retrouvons pas sur les fichiers historiques et qui ne figurent pas sur la liste électorale de 2000. Mais il faut se le dire dans ces 2 752 000, il y a aussi bien des Ivoiriens et peut être des étrangers, nous n’en savons rien.

Mais comme c’est la responsabilité de l’Etat de faire la liste électorale et donc de se donner les moyens de trouver les Ivoiriens pour constituer cette liste, nous avons continué avec les opérateurs technique la réflexion tout à l’heure, ils vous donneront donc les éléments d’information sur ce que nous allons continuer de faire. Donc les 2 752 000 existent et nous avons décidé de continuer à chercher sur les 2 752 000 pour sortir ceux qui sont Ivoiriens pour les valider mais toutes ces précautions que nous avons prises ce n’était pas le mode opératoire habituel pour valider la liste.

D’ordinaire on vous l’expliquera, quant on venait s’enrôler, on prenait les uns et les autres qui s’étaient enrôlé et puis après il y avait ce qu’on appelait le croisement populaire c'est-à-dire qu’on publiait un listing et puis les populations voyaient, faisaient les contestations qui sont prévues dans les textes réglementaires et la commission statuait selon que ces réclamation étaient adressées à la commission où à la justice qui statuait sur leurs contestations qui donc étaient transmisent à la justice.

Mais cette fois nous avons voulu que par le traitement informatique on puisse directement valider les ivoiriens, les président de la CEI nous dira ce que nous allons faire en ce qui concerne cette publication. Alors donc voici le travail qui a été fait et c’est ce travail qui a été remis au Chef de l’Etat hier. Et crois que vous avez tous suivi, nos avons clairement expliqué le travail qui a été fait. Les chiffres que nous avons eu et ce qu’il convient de
faire. />
Mais je voudrais rassurer tout le monde pour dire que la liste électorale n’est pas définitive, c’est la liste électorale provisoire. Dans la liste électorale provisoire, se trouve les potentiels électeurs, qui vont être confirmé après le contentieux ou retiré si après le contentieux aussi il n’ ya pas d’éléments établissant qu’ils ont le droit d’être sur la liste. Ça aussi faut qu’on soit claire, une liste provisoire n’est pas une liste définitive. Une liste provisoire c'est-à-dire que se trouve sur cette liste des potentiels électeurs qui seront confirmé si les éléments tendent vers çà et qui seront retirés si les éléments tendent vers leur retrait. Mais ceci suit des procédures de recours organisé au sien de la commission électorale indépendante.

Mais le plus important il faut que le dise c’est que la liste électorale définitive doit être d’abord acceptée par l’ensemble des acteurs politiques et certifiée par le représentant spéciale du secrétaire générale des nations unis qui vous d’ailleurs donné les critères de certification de la liste électorale. Mais je voudrais rassurer les partis politiques que nous, en ce qui nous concerne, notre responsabilité est de faire en sorte qu’il y ait une liste électorale totalement transparente, une liste définitive de qualité, qui permette d’aller à des élections apaisées parce que nous l’avons déjà dis et répété, et donc nous sommes ici pour réaffirmer la position qui est la notre et de dire qu’on ne peut faire des élections qu’avec une liste de qualité, une liste transparente donc voici, les quelques éléments que je voudrait mettre à votre disposition.

Je vais laisser la parole au président de la CEI pour vous donner donc plus d’information sur ces questions là. Ensuite, les opérateurs techniques vont témoigner que ce travail a été fait conjointement et que ce travail a été très bien
fait. />