SEANCE DE TRAVAIL SUR LES ELECTIONS 2009 : LA CEI REAFFIRME LE MAINTIEN DE LA PRESIDENTIELLE AU 29 NOVEMBRE

Le chef du Gouvernement a eu une séance de travail avec toutes les structures technique impliquées dans le processus électoral, le vendredi 21 août 2009, à la Primature. Pour le Premier ministre, il s’agissait de faire le point de toutes les actions entreprises, afin que le processus électoral se déroule normalement.

Faire un point précis du chronogramme électoral et un état des lieux, afin de tenir les engagements pris. C’était la raison majeure de cette importante réunion qui s’est tenue en présence des principaux membres du Cabinet du Premier ministre et des responsables des structures techniques impliquées dans le processus électoral que sont la Commission Electorale Indépendante (CEI), la Commission Nationale de Supervision de l’Identification (CNSI), l’Institut National de la Statistique (INS), l’opérateur Sagem, le Centre de Commandement Intégré (CCI) et l’Office National d’Identification (ONI). Au cours de cette réunion, le chef du Gouvernement a indiqué que la date du 29 novembre 2009 est importante étant entendu « que vous avez la possibilité, la flexibilité nécessaires pour faire les aménagements interne dans le chronogramme, qui sauvegarde la tenue des élections le 29 novembre ».

Puis le Premier ministre d’ajouter : « Je voudrais donc faire confiance à tous et surtout compter sur la détermination de tous pour que l’élection puisse se tenir. Maintenant, il s’agit de regarder l’objectif immédiat qui est la production de la liste provisoire. Vous m’avez informé que les travaux vont bon train. C’est vrai, il y a certainement quelques difficultés. La réunion d’aujourd’hui est l’occasion de régler définitivement ces difficultés d’ordre matériel, sécuritaire. C’est pourquoi le CCI est là, les autres sont là, pour qu’on puisse trouver les solutions ».

Le Premier ministre Guillaume Soro a invité les uns et les autres à garder leur sérénité : « J’ai vu ça et là une vague de panique, mais je crois qu’on doit garder la sérénité. Il n’y a pas le feu. C’est nous Ivoiriens qui avons décidé qu’on ferait les élections le 29 novembre. C’est encore nous qui, assis ici, avons dit que cette élection doit se tenir le 29 novembre. Il urge effectivement que les uns et les autres jouent leur rôle pour que les élections se tiennent. Ce que nous demanderons à tous, c’est le soutien des Ivoiriens, de la communauté internationale, pour que nous puissions aller à la réalisation satisfaisante de cet objectif ». Il a signifié toute la détermination du Gouvernement à trouver les solutions aux problèmes qui ralentissent le processus.

« Ce qui est fondamental, c’est une élection transparente, une élection qui se déroule dans le calme et qui participe à la réconciliation. Le faire n’est pas aisé. Il y a des difficultés. Mais nous sommes là pour résoudre les difficultés ».

INTERVENTION DU PRESIDENT DE LA CEI A L’ISSUE DE LA REUNION

Après cette intervention du Premier ministre, la réunion s’est tenue. A l’issue, M. Robert Beugré Mambé, président de la CEI a fait la déclaration suivante : « Je voudrais remercier l’Union européenne qui a aidé la Côte d’Ivoire, a payé les agents d’enrôlement qui ont travaillé pendant la dernière période de rattrapage. C’est un acte majeur qui nous a permis d’avancer et ont tenait à les remercier. Je voudrais remercier le ministre de l’Economie et des Finances avec qui nous avons eu un long entretien ce matin, avant la réunion avec le Premier ministre. Je dois dire que depuis plusieurs jours, le ministère de l’Economie et des Finances a mis en place un mécanisme pour consolider le financement des structures de sortie de crise et depuis hier ils ont commencé à alimenter, comme ils le faisaient auparavant les structures de sortie de crise, particulièrement la CEI pour que nous puissions faire face aux exigences de l’évolution de l’opération d’identification.

Les problèmes que nous avons examinés sont de plusieurs ordres. Le Premier, c’est la sécurisation. Vous savez qu’on ne peut travailler que dans un contexte apaisé. La sécurisation est un élément qui nous préoccupait et pour lequel, je dois revoir le Premier ministre pour renforcer le dispositif qui est en train d’être mis en place. C’est un instrument de travail apaisé. Le Cci a développé son argumentaire et donné les perspectives de consolidation de sécurisation sur le terrain. Nous attendons que ces mesures soient effectivement opérationnelles pour nous aider. Mais en la matière, on n’est jamais prudent. Il faut renforcer le dispositif sécuritaire. />
Le deuxième problème que nous avons regardé, c’est celui du financement. Nous avons passé en revue tous les éléments qui composent ce vecteur, avec le dispositif que le ministre des Finances a mis en place et qui nous permet d’avoir une lecture apaisé. Sur ce point, je pense qu’on est apaisé. On attend que plus aucun problème ne vienne perturber l’évolution du mécanisme. Parler toujours d’argent, c’est gênant. Le ministre de l’Economie et des Finances a mis les dispositifs rigoureux en place. Nous espérons qu’on ne parlera plus d’argent pour qu’on travaille dans la paix et qu’on aille à l’essentiel : Produire les résultats que les Ivoiriens
attendent. />
Le troisième élément que nous avons regardé ensemble, ce sont les mécanismes pour sécuriser la date du 29 novembre. Je peux vous dire que la date du 29 novembre sera respectée. C’est la date obligatoire, c’est la date qu’on ne peut pas bouger. Bien sûr, entre la date d’aujourd’hui et le 29 novembre, il y aura des réglages à faire pour gagner du temps sur certains chapitres d’activités, en tenant compte des temps que nous avons perdu pour des raisons indépendantes de notre volonté. Quand on doit gérer des grèves, on trouve des moyens pour les endiguer. Mais nous avons convenu que nous ferons des réglages dans le chronogramme sans bouger la date du 29 novembre. Cela doit être tenu pour dit. C’est important pour rassurer les Ivoiriens et la communauté
internationale. />
Le dernier problème que nous avons regardé, c’est le problème de communication. Sur ce point, je dois vous dire que la pensée d’un homme est libre, mais la parole est sacrée. Pour que la parole puisse trouver son fondement dans la pensée, il faut d’abord que la raison prédomine, l’humilité l’accompagne, que l’amour consolide ce qu’on veut dire. C’est donc sur ce triptyque que nous allons désormais gérer tout le processus. Donc, nous vous prions de nous aider à réussir cette mission difficile. Demandez-le aux directeurs des structures, plus personne ne dort. C’est un processus extrêmement compliqué. Nous vous demandons de nous aider à gérer ce processus. On parlera moins. On peut vous le dire. On vous demande de nous gérer au résultat. Vous aurez la liste électorale provisoire à la bonne date, en faisant le réglage qui ne gène pas le 29 novembre. Les cartes seront distribuées à bonnes dates. D’ailleurs, nous avons déjà regardé avec nos amis de l’ONUCI le mécanisme de ventilation des listes électorales provisoires. Le même mécanisme sera mis en place pour la distribution des cartes, de même que pour la distribution du matériel électoral.

Vous journalistes ont ne vous demande qu’une seule chose, aider le processus à aller jusqu’à la bonne date du 29 novembre. Bien sûr, si vous avez des questions ou des interrogations, nous sommes à votre disposition. Mais sachez qu’on parlera moins et qu’on agira plus.

Les sites de coordination sont à la date d’aujourd’hui à 98% opérationnel. S’il y a un site qui ne fonctionne pas c’est que peut-être il y a un problème particulier que nous n’avons pas identifié. Avec le cabinet du Premier ministre, nous avons commis une entreprise spécialisé qui est sur le terrain. Dès qu’il y a un problème quelque part, elle part le régler. La CNSI a réglé son problème. Dans la semaine, nous avons reçu la liste des agents de la CNSI. Ils ont d’ailleurs utilisé le personnel localement, outillé pour faire le travail. Nous leur demandons de doubler d’efforts parce que la Côte d’ivoire veut sortie de la crise la tête haute ».