CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE : LA MINISTRE MARIATOU KONE PRESENTE LES AVANCEES ENREGISTREES PAR LA COTE D’IVOIRE

La Ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, Mme Mariatou Koné a conduit la délégation ivoirienne du 24 au 26 Avril 2017 à vienne en Autriche, à la première réunion intergouvernementale à composition non limitée visant à définir les procédures et règles applicables au fonctionnement du mécanisme d’examen de la convention des Nations-unies contre la criminalité transnationale, organisée et les protocoles s’y rapportant,. La délégation ivoirienne était composée essentiellement de représentants de plusieurs ministères techniques, notamment, les Ministères de la défense, des transports ainsi que celui de la Justice et des Droits de l’homme.

Après les propos introductifs de la présidente de la conférence son Excellence Madame Maria del PILAR Soborio de Rocafort, ambassadeur, représentante permanente du Costa Rica en Autriche, l’opportunité a été offerte aux différentes délégations de faire un partage d’expériences et de présenter les défis auxquels sont confrontés leurs Etats.

Au nom de la Côte d’Ivoire, la Ministre Mariatou Koné a souligné les avancées significatives enregistrées par la Côte d’Ivoire depuis 2015 sous la houlette du Président de la République son Excellence M. Alassane OUATTARA, relativement au protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Après l’élaboration, en novembre 2015, d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, assortie d’un plan d’actions quinquennal (2016-2020), d’un coût global de 8.802.000.000 FCFA, la Côte d’Ivoire a adopté la loi n° 1111-2016, du 8 décembre 2016, portant lutte contre la traite des personnes.

Cette loi, qui fait écho à l’article 5 du protocole additionnel, crée le Comité national de lutte contre la traite des personnes. Elle organise un ensemble de mécanismes de prévention, de protection et de répression, en prenant en compte toutes les dimensions du phénomène.

Depuis le 12 avril 2017, le Gouvernement Ivoirien a également pris le décret portant attributions, organisation et fonctionnement dudit Comité national présidé par le Premier Ministre Amadou GON COULIBALY.

Elle a également indiqué que le Gouvernement ivoirien, en 2015 et 2016, a fourni des efforts louables, en vue du rapatriement en Côte d’Ivoire, souvent par vol spécial, de 895 ressortissants, en provenance de l’Arabie Saoudite, du Burkina Faso, du Ghana, de la Lybie, du Gabon et de l’Angola.

Dans la même période, au total 204 personnes, âgées de 12 à 30 ans, victimes de traite et d’abus divers ont été raccompagnées au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Nigéria, au Niger, en Sierra Leone et en Guinée.

En dépit de tous ces efforts, les enjeux sont nombreux et les défis sont complexes. Ils constituent, quotidiennement, des préoccupations pour le Gouvernement ivoirien, a-t-elle poursuivi avant de faire cas du drame, voire même de la tragédie dont la Méditerranée est le théâtre où des dizaines de milliers de jeunes africains sont pris au piège de la traite et du trafic illicite, en Lybie et à Lampedusa.

Près de 13 000 de ceux-ci se sont déclarés ivoiriens, aux différents services de gestion de l’immigration et des catastrophes humanitaires. Mais les investigations menées par le Gouvernement ivoirien ont permis de dénombrer seulement 2000 ressortissants nationaux.

Dès lors, il paraît nécessaire pour les autorités ivoiriennes de comprendre pourquoi un tel intérêt manifeste à se prévaloir de la nationalité ivoirienne. En outre, pourquoi au moment où tous les indicateurs socio-économiques sont au vert en Côte d’Ivoire, l’attrait d’un hypothétique eldorado influence tant la population juvénile ?

Plusieurs leviers doivent donc être actionnés résolument et cela passe par une mobilisation des ressources et une étude globale sur les phénomènes de la traite des personnes et du trafic illicite des migrants.
Le Gouvernement de Côte d’Ivoire, pour marquer sa volonté à lutter contre le phénomène de la migration illicite vient d’adopter en Conseil des Ministres, le 12 avril dernier, le projet de loi pour ratifier le Protocole sur le trafic illicite des migrants, par terre, air et mer, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée a conclu Mariatou Koné.

Il est important de souligner que la Côte d’Ivoire s’est également associée à la déclaration faite par le Groupe africain.
En marge de cette réunion, la Ministre a échangé avec les membres du Conseil d’administration du fonds d’affectation des Nations-unies pour les victimes de trafic de personnes.

Service Communication