AU SIA 2017 A PARIS, MAMADOU SANGAFOWA COULIBALY PREND PART A UNE CONFÉRENCE SUR LES TERRITOIRES RURAUX

Le Centre de recherche en agronomie pour le développement (CIRAD) et l’Agence française de développement (AFD) ont organisé à l’occasion du 54ème Salon international de l’agriculture de Paris (SIA 2017) une conférence intitulée « Des territoires ruraux vivants pour transformer le monde ». Invité spécial de cette conférence Monsieur Mamadou SANGAFOWA COULIBAY, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural. Pour le ministre ivoirien l’investissement au niveau du territoire rural doit impacter la vie socioéconomique du paysan ainsi que sa zone. Il a souligné qu’en Afrique, l’agriculture a une fonction sociale en raison du nombre élevé de petits producteurs.

C’est pourquoi, pour lui, il ne faut pas mettre en conflit l’agriculture rurale « atomisée» et celle qui est industrielle, modernisée.
De l’avis du ministre Sangafowa Coulibaly, autour des territoires ruraux, il faut attirer le secteur privé sans lequel les petits producteurs n’ont pas les moyens d’accéder aux marchés.


« Les territoires (ruraux) sont l’avenir et la transformation du monde est notre obligation », a renchéri le PDG du CIRAD, Michel Eddi.


Quant au directeur général de l’AFD, Rémy Rioux, il a insisté sur la nécessité d’un partenariat régulier, multi-acteurs avec la recherche, félicitant au passage la Côte d’Ivoire pour ses initiatives de lutte contre le changement climatique.
Pour lui, il y a des rééquilibrages à faire. A savoir, utiliser les territoires ruraux dans les équations démographiques et dans les équations économiques, et effectuer un rééquilibrage entre le Nord et le Sud.
Au cours de conférence, le directeur général de la planification, du contrôle des projets et des statistiques au ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural, Nouhoun Coulibaly, a prononcé lundi à Paris, une communication sur le thème « Quelles politiques publiques pour quels territoires ruraux ? ».
Il a souligné dans sa présentation qu’en Côte d’Ivoire, les dirigeants ont très tôt compris l’importance de la dynamique des territoires ruraux, tout en soulignant que des insuffisances ont fait que ces politiques n’avaient pas porté.
Ainsi, a-t-il fait observer, si de 1985 à 2008, la pauvreté était essentiellement rurale, à partir de 2012, la donne a changé. Sur la période 2012-2015, l’on a noté une réduction de la pauvreté en milieu rural.

En 2008, le taux de pauvreté était de 62,5% en milieu rural et en 2015, il est passé à 56,8%. L’objectif est de rendre cette avancée durable dans le cadre de la 2ème génération du PNIA (2017-2025), par le biais de projets agricoles intégrant tous les vecteurs de changement dans des zones données dites « zones agropoles » dans lesquelles les services de base sont développés.