PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE : LE RÉSEAU IVOIRIEN DES COMMUNICANTS INITIE UNE CONFERENCE SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EN ENTREPRISE

Le Réseau Ivoirien des Communicants a tenu sa première conférence annuelle le 26 janvier à l’hôtel Tiama. Le thème portait sur « le rôle des communicants pour une bonne gouvernance des entreprises en Côte d’Ivoire : outils et compétences », un sujet développé par un expert de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), en l’occurrence M. Doh Jean Maximin, Chef de Service à la Direction de la Sensibilisation au sein de ladite institution.

Selon lui, la gouvernance d’entreprise est tout aussi importante que celle du secteur public dans la prévention de la corruption. Ainsi, tous les acteurs du secteur privé sont tenus au regard de la loi de respecter les normes de transparence, au risque, ajoute-t-il de se voir appliquer les dispositions légales en la matière, notamment les peines de prison et les amendes.


Mais pour éviter d’en arriver à la répression, il a souligné que le communiquant avait un grand rôle à jouer dans la prévention de la corruption au sein de l’entreprise. A cet effet, le communicant d’entreprise est amené à vulgariser les bonnes pratiques en termes de mécanismes de promotion et de lutte contre la corruption.


« Il est appelé à sensibiliser les dirigeants de l’entreprise et le personnel à s’engager dans le respect et la mise en œuvre de ces mécanismes », a-t-il insisté.


Poursuivant, M. Doh a confié que le spécialiste de la communication en entreprise atteindra son but en vulgarisant les manuels de procédures, qui est un ouvrage ou un document dans lequel sont définies les procédures permettant d’assurer le contrôle interne.


En termes de recommandations, l’expert de la HABG a plaidé pour la mise en place d’un comité d’éthique. Ledit comité sera ainsi un instrument chargé de veiller à la mise en œuvre de la Charte d’éthique et du Code de conduite.


« Il joue un rôle d’écoute, de soutien et de conseil aux collaborateurs ainsi qu’aux parties prenantes de la structure. Il permet de rapporter tout fait présentant les risques sérieux dans les domaines de la corruption, de la fraude, les pratiques anti-concurrentielles, les discriminations, le harcèlement au travail, la protection de environnement, etc. ».


Il assuré au RICOM la disponibilité de la HABG pour toutes les questions liées à la mise en place d’outils de transparence en vue de la lutte contre la corruption au sein des entreprises. A l’en croire, « une entreprise sans corruption est le gage de l’épanouissement non seulement de l’employeur mais également du salarié sans oublier la Nation entière ».


Face à une œuvre de longue haleine, M. Doh a demandé au communiquant « guidé par de fortes valeurs éthiques », de se munir de beaucoup d’engagement personnel, de courage et de persévérance en vue d’affronter et de mettre fin aux pratiques de corruption au sein de l’entreprise ».


Chose en quoi se reconnaît le RICOM dont la présidente Merheb Carmen Doumbia a fait savoir que le jeune réseau né en 2015 veut à sa manière contribuer à la promotion de la bonne gouvernance, levier stratégique pour conduire notre pays au développement durable ».


« Nous sommes convaincus qu’en nous appropriant les préceptes et les principes de bonne gouvernance dans nos métiers, nous contribuerons à les rendre plus efficaces », a-t-elle relevé, ajoutant que l’efficacité des services de communication et marketing entraînera sans aucun doute une plus grande performance des entreprises, dont la bonne marche constitue l’atout premier pour l’émergence du pays.