GENRE: LA MINISTRE EUPHRASIE YAO REÇOIT LE RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE 2016

Le Représentant Résident du PNUD en Côte d’Ivoire M. Babacar Cissé en compagnie du Directeur Pays du PNUD M. Luc J. Grégoire, ont remis à la Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Mme Euphrasie Yao, le rapport sur le développement humain en Afrique 2016 sur le thème intitulé « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes en Afrique », le 8 Décembre à la salle de conférence du Ministère des Affaires Etrangères. La Ministre a félicité le PNUD avec à sa tête M. Babacar Cissé qui donne l’occasion de disposer « d’un document avec des informations majeures incitant à l’action concrète pour l’égalité entre les sexes ».

« Il est plus qu’indispensable de prendre des solutions idoines et de manière accélérée afin de construire une Afrique ou une paysanne aurait un accès équitable aux ressources productives et aux intrants agricoles au même titre que le paysan. Une Afrique ou aucune femme n’aurait peur de mourir en apprenant qu’elle est enceinte, une Afrique ou la femme ne s’inquiéterait pas de son statut juridique dans la société ni de son droit d’accès à la propriété frontière simplement parce que son continent lui permet d’exercer pleinement en tant qu’être humain, enfin une Afrique ou la femme participe pleinement aux instances de décisions là où se font les partages », a déclaré la Ministre.

Sous la houlette du Président Alassane Ouattara, a-t-elle annoncé, « de nombreux efforts ont été consentis pour créer un environnement favorable ou les femmes et les filles ont leurs compétences et leurs capacités optimisées en vue de participer pleinement aux actions de décisions ». Il s’agit également, a-t-elle renchéri, « des réformes juridiques entreprises dans la nouvelle Constitution Ivoirienne qui prône la parité qui permet aujourd’hui à des femmes et des filles d’accéder à des corps de métiers longtemps demeurés la chasse gardée des hommes ».

Ce rapport régional consacré à l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes a été officiellement lancé le 28 Août à Nairobi, au Kenya, par Madame Helen Clark, Administrateur du PNUD, lors de la tenue de la TICAD VI. Depuis lors, l’Union Africaine a souhaité voir valorisées ses conclusions et, les plus hautes autorités ivoiriennes ont également encouragé une telle initiative pour sensibiliser l’ensemble des parties prenantes sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes en Côte d’ivoire. Il analyse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui entravent la promotion de la femme en Afrique et propose des politiques et des mesures concrètes pour combler l’écart entre les genres.

Selon le PNUD, des efforts ont certes été consentis ces dernières années, par les Gouvernements pour l’amélioration des conditions de vie des populations, la promotion des droits de l’homme et l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes. Toutefois, les inégalités persistent et affectent notamment les perspectives de développement du continent.

Il s’agit notamment de corriger la contradiction entre la législation et la pratique afin de passer d’une égalité des genres juridique à une égalité de fait, de rompre avec les normes sociales préjudiciables aux femmes et de transformer les cadres institutionnels discriminatoires, en vue de garantir la participation économique, sociale et politique des femmes.

Le rapport 2016 insiste sur le potentiel fondamental que constitue l’insertion des femmes dans le processus de développement. A ce titre, il relève que les pays qui réduisent les inégalités de genre sont ceux qui progressent de manière significative dans le classement des indicateurs de développement humain.

Ledit rapport préconise donc, pour inverser la tendance actuelle, d’envisager un cadre de dialogue inclusif et multidimensionnel, impliquant tous les segments de la société, et forgeant des alliances solides de concertation pour un programme d’actions favorables à l’égalité des genres.

Toutefois, malgré les progrès enregistrés au cours des dernières années, les défis encore à relever restent importants. Seulement 3% des femmes sont propriétaires des terres et 25 % disposent de leur plantation propre alors qu’elles représentent 60% de la force de travail notamment en milieu rural. En matière de santé, les taux de mortalité maternelle restent encore élevés (614 décès pour 100.000 naissances) malgré les efforts du Gouvernement pour accélérer la gratuité des soins de santé infantile et maternelle.

Les Nations Unies, aux côtés de la grande famille des partenaires au développement, espèrent contribuer efficacement aux progrès en matière « d’accélération de l’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes » en Côte d’Ivoire.

Les représentants de la Grande Chancellerie, de l’inspection Générale de l’Etat, du Patronat, du Professeur Recteur de l’Université de Monstesquieu ont pris part à cette cérémonie.