TRANSFORMATION DE L’ANACARDE: LE PREMIER MINISTRE LANCE LA DEUXIÈME EDITION DU SIETTA

Le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan Duncan a procédé, ce jeudi 17 novembre à l’ouverture officielle de la deuxième édition du Salon International des Equipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde, dénommé « SIETTA 2016 » qui se tient à Abidjan jusqu’au 19 novembre. A cette occasion le Chef du Gouvernement a lancé un appel « à l’ensemble des opérateurs économiques nationaux et internationaux, notamment les transformateurs et les équipementiers, en les encourageant à investir dans la transformation du cajou ». Pour Daniel Kablan Duncan le fait que seulement 10% de la production nationale soit actuellement transformé représente une aune aubaine pour les opérateurs du secteur pour s’investir dans la transformation de cette spéculation dont la culture est montée en puissance en Côte d’Ivoire, désormais premier producteur mondial avec plus de 700.000 tonnes par an.

Au plan industriel, la Côte d’ivoire entend renforcer et dynamiser ses actions en faveur des entreprises en vue de faire faire émerger une industrie forte du cajou en Côte d’ivoire, a fait savoir le Chef du Gouvernement, révélant que le pays ambitionne de transformer 100% de sa production nationale en 2020.



Dans cette optique, le Gouvernement ivoirien a-t-il indiqué, a adopté un programme de développement de la transformation de l’anacarde dont l’objectif est d’accroître significativement le taux de transformation des noix brutes.


Cette stratégie est selon lui, basée sur la promotion des investissements privés et des appuis ciblés de l’Etat en faveur du secteur de la transformation de l’anacarde en vue d’améliorer la qualité des produits de l’anacarde, d’appuyer les opérateurs pour la commercialisation des produits transformés et de renforcer les capacités techniques des acteurs par la formation et l’appui technique.
Même si ces actions ont pu permettre d’accroître le nombre d’entreprises de transformation d’anacarde qui est passé de 10 en 2012 à 22 en 2016 et que la capacité globale installée est passée de 54 000 tonnes par an en 2012 à 100 900 tonnes par an en 2016, soit une augmentation moyenne de 23% par an, les résultats certes encourageants sont encore en deçà des attentes des autorités ivoiriennes, a déploré le Premier ministre.

Cela, au regard des enjeux économiques et sociaux liés à la transformation de cette spéculation pour le pays et du faible taux de transformation effective des noix brutes de cajou en amandes, qui n’a concerné que 41 012 tonnes de noix brutes de cajou en 2015, contre 23 550 tonnes en 2012.


Aussi voit-il dans le SIETTA une réelle opportunité pour accroitre le taux de transformation dans les pays africains producteurs d’anacarde en créant les conditions d’accessibilité des équipements et technologies de la transformation aux investisseurs nationaux et internationaux.


Pour autant le Premier ministre ne s’est pas empêché de lancer un appel aux banques et établissements financiers à s’intéresser fortement à cette filière à fort potentiel de valeur ajoutée, de croissance et de création d’emplois, de même que les partenaires techniques et financiers à qui ont été priés par le Chef du Gouvernement d’accompagner les autorités afin de faire passer les pays africains de pays pourvoyeurs de noix brutes de cajou, en pays exportateurs d’amandes de cajou.