CONFERENCE THEMATIQUE SUR LES FAUX MEDICAMENTS EN COTE D’IVOIRE ET EN AFRIQUE DE L’OUEST : DR RAYMONDE GOUDOU-COFFIE EN APPELLE A UNE SENSIBILISATION COORDONNEE

La Ministre ivoirienne de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Raymonde Goudou-Coffie, a lancé un appel, à l’ouverture, le 20 octobre, à l’auditorium du ministère des Affaires Etrangères à Abidjan-Plateau, de la Conférence thématique sur les faux médicaments en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest, à tous les acteurs de lutte afin que soit menée une campagne de sensibilisation coordonnée en amont avant toute politique de répression. C’était en présentant de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM. Georges SERRE, de l’ambassadeur des USA, du représentant de l’UE en Côte d’Ivoire et des experts du monde pharmaceutique.

Avec pour thème : « Pour une action conjointe contre les faux médicaments », cette conférence de deux jours organisée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers la Direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DPML), en collaboration avec l’Union Européenne à travers le Projet d’appui à la redynamisation du secteur de la santé en Côte d’Ivoire (PARSSI) et l’ambassade de France, a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les faux médicaments conformément aux activités et stratégies retenues par les institutions régionales et internationales.



Annonçant par la même occasion, « l’ouverture d’ici à mi 2017 de deux unités de fabrication de médicaments, surtout génériques, en Côte d’Ivoire afin de faciliter l’accès des populations auxdits médicaments », Dr Goudou-Coffie a dit qu’à travers ces assises, « la Côte d’Ivoire entend s’inspirer des expériences extérieures et intensifier sa lutte ».


Comptant sur l’engagement de tous les acteurs pour l’atteinte des objectifs, la Ministre a souhaité que cette rencontre soit sanctionnée par une déclaration dite « d’Abidjan ».


Convaincue « le phénomène des faux médicaments est un véritable problème de santé publique qui met en péril l’équilibre sanitaire », elle a relevé que « le Gouvernement ivoirien a lancé le 06 août 2016 la campagne intitulée ’Médicaments de la rue, c’est la mort dans la rue’ ».


Pour sa part, l’ambassadeur de France a appelé à Abidjan, les Etats de la CEDEAO à ratifier la convention « Médicrime » (portée par le Conseil de France en 2010 à laquelle seule la Guinée, en Afrique de l’Ouest, a adhéré) pour lutter contre le trafic de faux médicaments.


Il a rassuré que la France se tient aux côtés de la Côte d’Ivoire pour la campagne de lutte contre les faux médicaments de la rue qui font plus de 800 000 morts et plus de 250 milliards de dollars de perte par an en économie dans le monde.


Il a aussi souhaité de tous ses vœux « une stratégie de lutte globale et multisectorielle, sensibilisé les pays du G20, de l’UA à apporter un appui à l’intensification des formations des magistrats et policiers spécialisés en la matière et multiplier les campagnes de sensibilisation en amont ». Sans oublier d’appeler la presse à s’associer à la lutte.


La présente conférence s’inscrit dans le cadre du plan d’action du Comité national de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments (COTRAMED).


Selon l’OMS, 30% à 70% des médicaments en circulation sont illicites.