TIC : LE MINISTRE BRUNO KONE EXPOSE LES PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR EN FAVEUR DES POPULATIONS

Le Ministre de l’Economie Numérique et de la Poste, par ailleurs Porte-parole du Gouvernement, M. Bruno Koné a animé une conférence de presse, le 17 octobre à Abidjan, pour situer l’opinion sur les impacts et les retombées des Techniques d’Information et de la Communication (TIC) sur la population ivoirienne. Devant un parterre de journalistes, il a fait le bilan des actions de son département, puis présenté les perspectives des TIC à l’horizon 2020. D’ici là, l’objectif de son ministère, a-t-il précisé est de travailler sur plusieurs projets de développement des TIC, de sorte à faire progresser la contribution du secteur au PIB, de 7% actuellement à 15%, conformément aux instructions du Premier Ministre Duncan.

Ces projets devraient à terme permettre selon lui, d’assurer une couverture proche de 100% en service de téléphonie, puis de porter, le taux de bancarisation, le taux de couverture data/internet et le taux de pénétration de l’accès haut débit respectivement à plus de 40%, à 90% et à près de 50%.
Il est prévu également la mise en œuvre d’un identifiant unique pour chaque citoyen ainsi que la fourniture de 300 services informationnels et plus d’une centaine de services transactionnels dans le cadre du programme électronique de l’Etat dénommé eGOUV.

Toutes ces initiatives, avec les nouveaux métiers rendus possibles grâce aux TIC, pourraient générer « environ 300.000 emplois nouveaux directs et indirects dans des activités comme le e-commerce, les centres d’appels, le mobile money, etc, a-t-il fait comprendre, raison pour laquelle, il a invité la jeunesse ivoirienne « à s’intéresser à ces secteurs d’avenir, créateurs d’emplois et porteurs de croissance ».

C’est d’ailleurs dans cette dynamique que, la Fondation jeunesse numérique dénommée « Smat-up » a été mise en place par le Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste pour « soutenir l’innovation et l’entreprenariat des jeunes dans ce secteur d’activités. Pour ce qui concerne la poste, le Ministre Bruno Koné a décliné sa stratégie pour développer cette activité autour de trois principaux axes.

Le premier vise « à créer un environnement et une économie postale forte et inclusive », à travers plusieurs initiatives. A savoir, la libéralisation effective du secteur, l’adoption d’une nouvelle loi postale, la mise en place d’une régulation sectorielle indépendante, la création d’un fonds du Service universel postal et la création d’un fonds du Service universel postal.

Le deuxième axe entend «restructurer la société d’Etat, la Poste-CI, « de sorte à en faire un pilier du secteur, porteur de progrès pour l’ensemble de l’écosystème postal ». Pour mettre en œuvre cette ambition, le Ministre Bruno Koné envisage de faire adopter un plan de restructuration financière de la poste, de densifier son réseau commercial et y développer de nouveaux services numériques.

En troisième axe, c’est l’intégration du réseau postal national au réseau postal mondial par le renforcement de la coopération au niveau régional, africain et plus loin, au niveau de l’Union postale universelle (UPU).
Cette dynamique est en bonne marche avec l’honneur qui a été fait à la Côte d’Ivoire d’abriter le 27ème congrès de l’UPU. Ce rendez-vous de la poste mondiale est le premier du genre qui se tiendra en Afrique subsaharienne. Prévu en 2020, il réunira 2000 délégués venant de près de 192 pays à Abidjan pendant 2 à 3 semaines.

Autre processus bien engagé, c’est le rajeunissement du personnel de la poste national prévu dans le plan de redressement. « A ce jour, environ 200 personnes sont déjà sortis des effectifs dans le cadre de départs volontaires, sur 400 à 500 prévus », a fait savoir le Porte-parole du Gouvernement.

Au titre de son bilan au niveau de la cybercriminalité, le Ministre a tenu à souligner « qu’il n’est plus possible de poser des actes de cybercriminalité et de passer entre les mailles du filet ». Grâce aux outils de répression mis en place par ses services, (CI-CERT et le PLCC), « tous les jours, nous arrêtons des jeunes qui s’adonnent à ces activités ».