APPLICATION ET INTERPRÉTATION DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE: LE CICR FORME LES MAGISTRATS DES PAYS D’AFRIQUE FRANCOPHONE

A l’initiative du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), une consultation régionale d’experts sur le Droit international humanitaire (DIH) à l’intention des magistrats d’Afrique francophone se tient à Abidjan du 5 au 8 septembre, au centre de Conférences du ministère des Affaires étrangères. Ouverte ce lundi en présence du ministre des Affaires Etrangères, ces assises visent à mieux comprendre et de renforcer le rôle des magistrats africains francophones dans l’application, l’interprétation, la mise en œuvre et le respect du DIH. Aussi le ministre des Affaires étrangères a-t-il salué la tenue cette consultation qui s’inscrit selon lui dans la droite ligne de la bonne coopération qu’entretiennent la Côte d’Ivoire et le CICR.

Arguant que le pays a déjà ratifié la plupart des traités et conventions dans le domaine humanitaire, Albert Toikeusse Mabri a souligné que c’est à leur mise en œuvre que l’on jugera de leur effectivité. Dans cette perspective, il a relevé le rôle important que doivent jouer les magistrats dans la mise en œuvre de ces conventions.


Dès lors, a-t-il espéré, cette consultation doit être le lieu pour les magistrats de se renforcer et s’informer des défis des défis qui se posent à l’heure actuelle au doit international humanitaire, surtout en matière de qualification des situations et des infractions.

Pour sa part, Jean-Jacques Tshamala, Chef de la délégation régionale du CICR a confié qu’à travers cette consultation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) répond à sa volonté de développer et de renforcer l’interaction à la fois de la promotion et de la mise en œuvre du DIH, principalement le monde judiciaire.
Il a exprimé son souhait de voir ces consultations aboutir à l’amélioration de la capacité institutionnelles des Etats, plus précisément des magistrats, à s’approprier, interpréter et à appliquer le droit international humanitaire dans leur mission à dire le droit.

La consultation régionale d’experts sur le droit international humanitaire réunit une trentaine de magistrats provenant de 16 Etats d’Afrique francophone, en leurs qualités de procureurs, magistrats du siège ou juges d’instruction, de magistrats en fonction dans des Ministères (Justice, Affaires étrangères, Défense…) ou organes spécialisés, voire de directeurs des écoles de magistrature.

Durant ces trois jours les magistrats passeront en revue les 600 articles des Conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels de 1977, constituant le cœur du Droit international humanitaire (DIH). Ces dispositions visent essentiellement deux objectifs notamment imposer des limites à la guerre et protéger ceux (et celles) qui en sont victimes.