SECTEUR FINANCIER : LE TRESOR PUBLIC VEUT RELEVER LE NIVEAU DE BANCARISATION EN COTE D’IVOIRE

La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique a procédé le jeudi 21 juillet 2016, au 7ème étage de l’immeuble Sogefiha, au lancement officiel d’une campagne de sensibilisation des populations sur la bancarisation. L’objectif de cette initiative est de porter le taux de bancarisation à 20% contre 16% actuellement en Côte d’Ivoire. La cérémonie a eu lieu en présence de M. Akpess YAPO Bernard, Directeur de cabinet adjoint, représentant le Ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Économie et des Finances.

Face aux experts financiers et membres des Associations Professionnelles des banques et établissements financiers de côte d’Ivoire (APBEF-CI) et des Systèmes Financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD), le Directeur Général du Trésor Public, ASSAHORÉ Konan Jacques, a noté que l’État de Côte d’Ivoire, conscient du faible niveau de bancarisation des populations, surtout après la période de crise qui a sérieusement éprouvé l’économie du pays, a entrepris des mesures fiscales en vue d’encourager les entreprises et les banques à se redéployer dans zones reculées.

Pour la première opération, cap est mis sur les régions de la Marahoué et de la Nawa, en raison de leurs potentialités agricoles, pour démarrer cette opération à partir du mois d’août. La campagne de sensibilisation va s’étendre ensuite sur l’ensemble du territoire national.

Se fondant pour sa part sur le 3ème rapport de la Banque mondiale datant du 14 juillet dernier, M. Apkess YAPO Bernard a mis en relief l’embellie économique de la Côte d’Ivoire à travers un taux de croissance moyen de 9% depuis 2012, le 6ème rang des économies à plus forte croissance.

Selon lui, l’ambition du Gouvernement, au-delà des résultats économiques encourageants, demeure l’émergence économique de notre pays à l’horizon 2020.
«À cet égard, il nous faudra nécessairement relever certains défis majeurs notamment, la redynamisation du secteur financier et le renforcement de l’inclusion financière », a soutenu Apkess YAPO Bernard. Si à ses yeux, le taux de pénétration financière reste relativement faible en côte d’Ivoire, les dépôts bancaires n’atteignent que 26,6% du PIB en 2015, donc trois fois moindre qu’au Maroc, et en deçà de l’Afrique du sud, du Kenya et du Sénégal. Constat : un (1) seul ivoirien sur huit (8) possédait un compte en 2014.

C’est pourquoi, il estime que ces campagnes de sensibilisation devraient permettre de dissiper les préjugés de certaines couches de la population à l’égard des banques, de convaincre les adeptes des circuits informels d’épargne à recourir aux offres de service du système bancaire moderne malgré le développement rapide que connaît actuellement le mobile banking.