ORGANISATION DES ELECTIONS EN 2009 : LE SECRETAIRE D’ETAT FRANÇAIS A LA COOPERATION ET A LA FRANCOPHONIE OPTIMISTE

M. Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie est en visite en Côte d’Ivoire. Il en a profité pour s’entretenir avec le Premier ministre Guillaume Soro, le mercredi 6 mai 2009, après avoir été reçu par le chef de l’Etat la veille et rencontré l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, présidant du Rassemblement des Républicains (RDR).

Les discussions ont tourné autour de la tenue des élections et de la reprise pleine et entière de la coopération entre Paris et Abidjan.

A la fin de l’audience, M. Alain Joyandet, qui était accompagné par SEM. André Janier, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, s’est prêté aux questions de la presse nationale et internationale. />
Concernant le processus électoral

« Nous avons forcément parlé du processus électoral. Le Premier ministre me parait totalement déterminé, puisque c’est le Gouvernement qui a en charge l’organisation future de ces élections. J’ai trouvé un Premier ministre très jeune et déjà très sage. L’entretien a été très intéressant, très fructueux. Il m’a confirmé la détermination de lui-même et de son Gouvernement à organiser les élections, en tout état de cause, avant la fin de l’année. L’essentiel, c’est que ces élections aient lieu avant la fin de l’année ».

Concernant la coopération Côte d’Ivoire-France

« Il y a une très forte probabilité que nous soyons au seuil d’une nouvelle page qui va prochainement s’écrire entre la Côte d’Ivoire et la France. Dès que la situation intérieure aura été réglée, que ce processus électoral sera terminé, je pense qu’effectivement, nous allons pouvoir redonner toute son intensité à la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire. Vous savez, la France est disponible et la France est aux côtés du peuple ivoirien et souhaite de tout son cœur que cette situation intérieure se régularise ».

« En sortant de chez le Premier ministre après avoir vu le président (Laurent Gbagbo, ndlr) hier (mardi 5 mai 2009, ndlr), après avoir vu M. Ouattara tout à l’heure, j’ai vraiment le sentiment que tout le monde a envie que les élections aient lieu, que les pouvoirs publics soient réorganisés et que tout cela permette à la communauté internationale d’être à nouveau très fortement aux côtés de la Côte d’Ivoire ».

« Nous avons toujours été, y compris pendant cette période difficile, aux côtés de la Côte d’Ivoire. Je rappelle l’action de la France auprès du FMI pour le point de décision, très important, pour commencer à construire le désendettement de la Côte d’Ivoire et faire en sorte que ces possibilités financières nouvelles qui vont être, du coup, accordées à la Côte d’Ivoire puissent être utilisées au profit du développement. Donc au profit de tous les Ivoiriens, de toutes les Ivoiriennes pour faire reculer la pauvreté, mais au-delà enclencher de nouvelles actions concernant l’éducation, la santé, la formation, l’agriculture, les voies de communication. Il y a tellement à faire, mais la Côte d’Ivoire a tellement d’éléments naturels et humains pour pouvoir le faire. C’est tout cela qui intéressant pour l’avenir ».

« J’ai le sentiment que nous sommes dans un moment qui peut être un moment charnière pour que d’ici la fin de l’année, la situation politique intérieure soit réglée, que pendant cette période on en profite pour préparer un certains nombre de dossiers. Nous sommes déjà en train de travailler très activement sur les questions qui touchent à l’enseignement avec nos équipes ivoiriennes et françaises. Si le processus s’enclenche comme j’ai entendu, par les différents interlocuteurs que j’ai eus, s’il s’enclenche fermement et que d’ici la fin de l’année on a ces élections, alors vraiment l’avenir est ouvert pour écrire cette nouvelle page pour la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire ».

« Je viens d’avoir un entretien très long avec le Premier ministre qui m’est apparu déterminé et très sage, puisqu’au fond lui-même ne sera pas candidat, puisqu’il est un peu dépositaire de la manière dont les choses vont se dérouler. La France est à ses côtés pour l’aider ».