COMMERCE INTERNATIONAL : LE MINISTRE BILLON PRESIDE UNE TABLE RONDE SUR LES MESURES NON TARIFAIRES

Le Ministre du Commerce Jean-Louis Billon a présidé le 14 juin à l’immeuble CCIA, la cérémonie d’ouverture de la table ronde régionale de haut niveau sur les Mesures Non Tarifaires au sein de l’espace CEDEAO. Prévue s’achever le 15 juin, cette rencontre initiée conjointement par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Centre du Commerce International (CCI), offre une opportunité aux participants de mener la réflexion sur les possibilités de stimuler les échanges intra-régionaux en abordant, en toile de fond, la question de la réduction des coûts des formalités d’exportation et des entraves réglementaires et procédurales du commerce. Le Ministre du Commerce, Jean-Louis Billon a exprimé sa gratitude à la BAD et au CCI pour avoir mis à contribution leurs moyens techniques et financiers pour la réussite de la Réunion ainsi que leur soutien apporté au Ministère du Commerce pour l’amélioration de l’environnement commercial national et sous-régional.

Jean-Louis Billon a, en outre, montré l’enjeu de cette table ronde qui, à l’en croire, vise à identifier et à réduire les Mesures Non Tarifaires (MNT) qui concernent un large éventail de règlements variant en fonction des produits et des pays.

Ayant fait le constat que ces Mesures ont connu « une recrudescence ces dernières décennies et réduisent la compétitivité de 71,9% d’entreprises ivoiriennes, il a déclaré qu’elles constituent en cela « un obstacle majeur au commerce intra-régional et international ».
« Les entreprises nationales souhaitant accéder aux marchés internationaux sont confrontées aux procédures administratives et douanières et aux règlements techniques », a-t-il renchéri.

Cette situation est d’autant plus préoccupante selon lui, pour le « secteur privé qui manque d’informations, d’infrastructures et d’appui techniques fondamentaux pour surmonter ces barrières tarifaires ». Il a relevé l’impact de ces entraves sur les firmes commerciales en termes d’emplois et de croissance. « Le coût du commerce s’accroît, cela réduit l’emploi et accentue la pauvreté », a-t-il souligné, non sans inviter les participants à la table ronde à « élaborer un plan d’actions en vue de la réduction des coûts induits des Mesures Non Tarifaires sur le commerce ».

A son tour, le vice-président de la BAD, Stéphane Nalletamby, a indiqué que son institution ambitionne d’établir « un partenariat stratégique avec les pays membres à l’effet d’élaborer des programmes cohérents et axés sur des résultats » en vue de booster le commerce international, conformément à l’agenda 2063.

Pour lui, les pays de la sous-région ont réalisé beaucoup de progrès sur le plan commercial, mais restent confrontés à un obstacle, celui relatif à l’existence des Mesures Non tarifaires. « C’est une impérieuse nécessité de les éliminer du paysage commercial international », a-t-il fait savoir, affirmant que des études seront réalisées pour « développer des outils permettant de réduire ces barrières ».

Pour sa part, Aïchatou Pouye, Directrice division d’appui aux entreprises et aux institutions du Centre du Commerce International (CCI) a souligné qu’une enquête conduite dans six pays a révélé que 21 000 obstacles empêchent les entreprises d’accéder aux marchés financiers internationaux.

Elle a appelé en conséquence, à une « mutualisation des forces pour le traitement des barrières », et à « une sensibilisation intensive du secteur privé de l’espace CEDEAO », puis exhorté les Etats à « passer à l’action pour relever le défi de la fluidité des échanges en vue d’accroître les chiffres d’affaires ».

Les mesures non tarifaires (MNT) sont un ensemble de mesures restrictives non-tarifaires mises en place par un pays et visant à protéger son marché de la concurrence extérieure. En l’occurrence, les contingents, les normes techniques ou sanitaires ou des textes législatifs favorisant les entreprises nationales. Ces barrières peuvent également être instaurées au niveau d’une communauté de pays.