SITUATION SOCIO-POLITIQUE DE LA COTE D’IVOIRE : LE PREMIER MINISTRE FAIT LE POINT AVEC LE REPRESENTANT SPECIAL DU SG DE L’ONU, L’AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS ET LE REPRESENTANT DE L’UE

Le chef du Gouvernement a accordé trois audiences à d’importantes personnalités de la communauté européenne, le mercredi 15 avril 2009. Ce sont, M. Young-Jin Choi, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, SE Mme Wanda L. Nesbitt, ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, et M. Michel Arrion, représentant de l’Union européenne.

A l’issue de ces audiences, chacune des personnalités citées ci-dessus s’est adressée à la presse pour faire un bref compte rendu de l’entretien qu’elle a eue avec le Premier ministre Guillaume Soro.

M. Young-Jin Choi, représentant spécial du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire :

« Nous allons avoir une réunion du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire vers la fin de ce mois. Dans ce but, nous allons préparer le rapport sur la situation en Côte d’Ivoire qui va sortir bientôt. C’est dans ce cadre que je suis venu voir le Premier ministre pour constater ce qui se passe sur le terrain. Nous avons relevé les aspects positifs tels que la paix et la stabilité largement restaurés sur l’ensemble du territoire. C’est une avancée assez remarquable. Comme vous pouvez le constater, les activités commerciales reprennent au Nord et à l’Ouest. C’est un côté positif, une avancée formidable. On n’en parle pas beaucoup, mais cela est très significatif, l’enrôlement a passé le cap de 6 millions de personnes. C’est une avancée stratégique et historique. Ce sont des côtés positifs. Nous avons aussi parlé de ce qui est moins positif, le retard du processus électoral.

Comme vous le savez, depuis le novembre dernier, nous attendons toujours le nouveau chronogramme. Nous comprenons qu’on est en train de préparer ce nouveau chronogramme qui sera de nouveau fixé, mais nous ne pouvons nier que la dynamique est affaiblie. Il faut la rétablir. L’autre volet, qui n’est pas vraiment politique, c’est le retard dans la mise en application de Ouaga IV tels que le transfert des charges administratives, l’unicité des caisses de l’Etat et le redéploiement des autorités de l’Etat au Nord. Ce sont des défis dont nous avons discuté. Nous avons vu comment consolider les acquis, les côtés positifs et bâtir le futur sur cette fondation. Et aussi comment relever les défis pour le peuple ivoirien. Nous sommes ici pour le servir. Son avenir est important. Comment consolider les acquis, comment relever les défis ?

Depuis mon avenir, je reste positivement impressionné par la culture politique raffinée de compromis du peuple ivoirien. Donc j’interprète cette intervention dans le cadre de cette culture. Prenez confiance et fierté dans votre culture qui est assez rare et positive dans toute la région de l’Afrique. Je suis sûr que vous allez sortie de cette difficulté actuelle comme d’habitude ».


Mme Wanda L. Nesbitt (Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire » :

« Nous avons eu une très bonne conversation. Nous avons parlé des sujets importants comme par exemple le PPTE, l’état de l’économie, la politique, les élections. Nous avons donc discuté de tous ces sujets. Au niveau de l’économie, nous avons parlé du PPTE et j’ai souligné que la Côte d’Ivoire est au commencement de ce processus, qu’il faut poursuivre sur ce chemin pour arriver au point d’achèvement. Sur le plan politique, nous avons parlé des élections et le Premier ministre m’a rassuré que lui aussi souhaite les élections cette année. On va faire tout ce qui est possible pour y arriver. J’espère qu’il y aura les élections cette année. Il y a toujours plusieurs étapes à franchir. On doit finir l’enrôlement et régler certains autres problèmes. J’ai compris qu’il y a toujours quelque chose à faire, mais j’ai compris aussi que l’Etat fera le maximum ».

M. Michel Arrion (Représentant de l’Union européenne en Côte d’Ivoire) :

« L’entretien avec le Premier ministre portait uniquement sur un tour d’horizon de la situation politique. C’est un exercice auquel nous nous livrons régulièrement. Je suis heureux d’avoir pu le faire aujourd’hui. Nous avons donc discuté de diverses composantes de la sortie de crise, aussi bien le processus électoral que le processus lié à l’accord IV de Ouagadougou. Nous n’avons pas discuté du financement de la sortie de cris parce que, comme nous l’avons dit, ce n’est pas un problème fondamental de ressources financières qui a pu ralentir certaines opérations, même si dans la pratique ce fut le cas. Ce qui compte maintenant c’est de mettre en œuvre toutes ces composantes. Nous n’avons pas parlé de financement, nous avons parlé des derniers éléments de déblocage de la situation et je sors confiant de l’entretien que j’ai eu avec le Premier ministre ».