FIN DE LA 29è CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’AFRIQUE: MAMADOU SANGAFOWA COULIBALY APPELLE A LA MISE EN OEUVRE DES DÉCISIONS ARRÊTÉES

La 29è Conférence régionale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) pour l’Afrique a pris fin vendredi 8 avril après cinq (5) jours de travaux. C’était en présence du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly et du Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. La rencontre d’Abidjan a été sanctionné par l’adoption d’importantes décisions en lien avec “la transformation de systèmes agroalimentaires africains pour une croissance inclusive et une prospérité partagée”, thème de cette 29è Conférence régionale. Ainsi les 46 ministres africains en charge de l’Agriculture qui ont fait le déplacement d’Abidjan ont-il plaidé pour la sécurité alimentaire sur le continent.

Aux termes de la déclaration lue président sortant de la 28ème Conférence, le ministre tunisien de l’Agriculture, Lasaad Lachaal, les ministres africains ’’partagent la vision selon laquelle les investissements en faveur d’un développement agricole productif et résilient sont essentiels afin que nos pays, et en particulier nos populations les plus pauvres et les plus exposées à l’insécurité alimentaire, puissent continuer à prospérer en dépit du changement climatique’’.


Président de la 29è Conférence régionale, Mamadou Sangafowa Coulibaly a suggéré à ses pairs qu’ils puissent désormais se “consacrer à une bonne mise en œuvre des décisions que nous avons déjà prises”.

“L’une des raisons pour lesquelles la mise en oeuvre des recommandations ne suit pas, c’est que les moyens financiers font souvent défaut. C’est pourquoi, j’ai suggéré que nous puissions faire la politique de nos moyens et non des politiques pour lesquels les moyens ne viennent pas.

Par exemple, a-t-il indiqué pour illsutrer ses propos, en ce qui concerne les engagements de Maputo très peu de pays ont atteint les 10% de ressources dans le secteur à mobiliser pour un objectif de croissance agricole de 6%.

“C’est pourquoi, j’ai suggéré que nous puissions faire la politique de nos moyens et non des politiques pour lesquels les moyens ne viennent pas”, a-t-il confié se réjouissant de ce que de bonnes idées aussi bien en ce qui concerne les diagnostics à travers le continent que les solutions aient été proposées.

Poursuivant, a insisté sur la prise en compte des préoccupations du secteur agricole dans le contexte de la préparation de la Cop 22 dans la mesure où énonce-t-il, les questions de changement climatique sont à la fois un défi et une opportunité pour le secteur agricole en Afrique.


«Notre objectif, c’est que la Cop 22 tienne beaucoup plus compte de la contribution du secteur agricole dans les négociations. C’est un défi parce que le changement climatique désoriente les petits producteurs. Il faut donc voir en amont comment agir sur les causes du changement climatique et comment s’y adapter”, a fait savoir Mamadou Sangafowa Coulibaly.


Ajoutant qu’il s’agit d’une opportunité “parce que si nous reconnaissons le rôle que le secteur agricole peut jouer dans les questions de changement climatique, alors les ressources de ce secteur seront plus importantes”, a-t-il conclu.

Pour sa part Amadou Gon Coulibaly s’est réjoui de la qualité des travaux qui, a-t-il dit, ’’donneront une impulsion à l’Agriculture en Afrique pour assurer la sécurité alimentaire de nos populations’’. Il a promis le soutien de l’Etat ivoirien au ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly.


La journée du vendredi a été également marquée par la signature d’une convention portant création d’un bureau de liaison et partenariat de la FAO à Abidjan. Ce bureau couvrira l’ensemble des pays de la sous-région ouest-africaine.