ATTAQUE TERRORISTE DE GRAND-BASSAM : LE MONDE DES ARTS ET DE LA CULTURE REND HOMMAGE AUX VICTIMES A TRAVERS LA JOURNEE « GRAND-BASSAM : VILLE ETERNELLE »

Le Ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a présidé le 06 avril, sur le site de la fusillade de Grand-Bassam, une Journée-hommage dénommée « Grand-Bassam : Ville éternelle ». Organisée en collaboration avec l’UNESCO, cette Journée-hommage visait à dire non à la barbarie et exprimer la compassion du monde des arts et de la culture aux victimes de cette attaque terroriste du 13 mars, qui a fait 19 morts et 33 blessés.

Exposition d’œuvres picturales inspirées de l’attaque terroriste, spectacles artistiques, chants, danses et cris de cœur à l’unisson des artistes de Côte d’Ivoire ont meublé cette Journée-hommage qui a mobilisé la foule et des autorités gouvernementale, diplomatique, administrative, coutumière et religieuse.

Dans une intervention sobre et poétique, le Ministre Bandaman a déclaré que : « Grand-Bassam est une ville culturelle. La Côte d’Ivoire reste debout. Place ne peut être donnée à la haine, à l’intolérance, à la peur. Malgré la mort, les vagues de la mer continuent de mugir ».

Il a assuré que ‘’L’Etat de Côte d’Ivoire a mis tout en œuvre pour sécuriser son territoire ». A ce titre, il a souligné que « les plages de Grand-Bassam sont ouvertes ».

Il a aussi adressé ses remerciements à l’UNESCO dont le Représentant-régional, Sossou Bénoït était présent.

Doublement touchée, parce que « les victimes sont tombées sur un Site de la Ville Historique inscrite sur la liste du Patrimoine mondial », l’UNESCO, par la voix de son Représentant-résident, Ydo Yao, a indiqué que « Les Sites et Biens inscrits sur la prestigieuse liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO sont l’incarnation des valeurs cardinales de notre Organisation, à savoir la paix, la tolérance, le dialogue interculturel et de brassage entre les peuples de toutes les couleurs, origines, religions, qui sont des valeurs étant aux antipodes des barbaries, des intolérances et de la haine qui sous-tendent le terrorisme».

M Ydo reste convaincu que « lorsque les barbaries meurtrières sont commises sur un Site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO comme c’est le cas pour Grand-Bassam, c’est toute l’humanité qui doit se sentir touchée et blessée car ces attaques sont des crimes contre notre mémoire collective, notre identité, nos traditions et pratiques culturelles ».

Pour lui, « les arts et la culture sont essentiels pour préserver la santé des esprits, promouvoir des valeurs de droit et de justice, cimenter le vivre-ensemble et assécher un terreau sur lequel pousserait la plante vénéneuse de l’extrémisme ».
Cette cérémonie d’hommage s’est déroulée au même moment que la purification des lieux par les chefs coutumiers et traditionnels de Grand-Bassam.