MISE EN OEUVRE DU PNIA: MAMADOU SANGAFOWA COULIBALY ET SES COLLABORATEURS EN SEMINAIRE A YAMOUSSOUKRO POUR FAIRE LE BILAN 2015 DE LEUR SECTEUR

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Coulibaly Sangafowa, présidé, vendredi 1er avril, à Yamoussoukro, l’atelier bilan du secteur agricole. Le séminaire bilan de l’exercice 2015, présidé par le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly, avait pour objectif de collecter les informations devant permettre au ministère de l’Agriculture et du développement durable de remplir efficacement sa mission de relance du secteur agricole. Au cours de cette rencontre qui a réuni plusieurs directions de son département, Mamadou Sangafowa Coulibaly a formulé les nouvelles orientations de l’agriculture ivoirienne qui, estime-t-il, après avoir renoué avec la croissance avec la mise en oeuvre du PNIA, doit passer à l’étape de la transformation des produits pour apporter une plus-value.

En vue de réussir ce pari, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a révélé que pour cette étape, des projets structurants ont été choisis.


En premier lieu, Mamadou Sangafowa Coulibaly a évoqué la mise en place d’un système agropole envisagée comme la voie de la transformation des produits agricoles. Il a expliqué que « dans le système des agropoles on adresse les contraintes de l’agriculture de l’amont jusqu’à l’aval. Et on crée les conditions optimales pour attirer les investissements privés dans la transformation des produits ».



Poursuivant son argumentaire, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a révélé qu’un un autre projet de centre de formation professionnelle intégrée était à l’étude et devrait en réalité porter sur la réforme du système de formation professionnelle.


Ce projet, a-t-il souligné, divise le pays en cinq aires agro-écologiques homogènes avec des centres de formation, des fermes expérimentales pour aboutir à des formations qualifiantes et diplômantes.


L’objectif, selon le ministre de l’Agriculture et du développement rural, est de moderniser les producteurs, et les moyens de production et d’assurer le renouvellement de la classe des producteurs.


Au cours de ce séminaire, le Directeur général de la planification du contrôle des projets et des statistiques (DGPPS) au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Nouhoun Coulibay, dévoilant le bilan du secteur agricole a révélé que mille trois cent-un (1301) milliards francs CFA ont été mobilisés en trois ans pour la mise en œuvre du Plan national d’investissement agricole.


Ces ressources mobilisées représente 64 % du coût global du PNIA estimé à 2 050,5 milliards de F CFA, enregistrant ainsi une hausse de 22 % en 2015 par rapport à 2014 . L’on constate au vu de ce résultat que l’apport du secteur privé reste faible avec moins de 60% initialement prévus, a confié M. Coulibaly.


Au niveau des cultures, le DGPPS a fait savoir qu’au niveau de la relance de la croissance agricole, les produits de rente ont augmenté de 9% et les cultures vivrières de 8%. « La tendance reste la même au niveau des ressources animale », a expliqué M Coulibaly ajoutant que la croissance est tirée au niveau des cultures de rente par le cacao et l’anacarde entre 120 000 T et 300.000 T, et par l’igname 258.000T et le manioc 847.000 T, quand au niveau du riz, la production a stagné avec 1,343 million de tonnes en 2014 et 1,399 million de tonne en 2015.



En ce qui concerne les revenus, les produits de rente ont généré en 2501 milliards F CFA en 2015, soit une progression de 15 % par rapport à 2014 et les produits vivriers 3 152 milliards F CFA soit une hausse de 7% comparativement à l’année écoulée.


« Il a été créé 1.272.722 emplois au 31 décembre 2015 contre 633.562 en 2014 avec un impact sur un grand nombre de personnes en situation de sécurité alimentaire et sur la pauvreté en milieu rural faisant passer les chiffres de 62,8 % contre 56,8% » , a-il souligné, avant de rassurer que les perspectives immédiates de l’agriculture ivoirienne sont très bonnes.



C’est en 2012 que la Côte d’Ivoire a élaboré le PNIA en vue d’assurer la relance de la croissance agricole à un taux de 9% par an jusqu’en 2015, la réduction de la pauvreté, la création d’un grand nombre d’emplois pour 2,4 millions de personnes la réduction de l’insécurité alimentaire pour six millions de personnes, et pour la stimulation d’un tissu agro-industriel plus important et plus dynamique par la transformation d’au moins 50% des produits agricoles localement.


(Sources: MINADER)