60ème SESSION SUR LA CONDITION DE LA FEMME: LA MINISTRE EUPHRASIE EXPOSE LES ACQUIS DE LA COTE D’IVOIRE EN MATIERE DE PROMOTION DU GENRE

Comme chaque année, à la suite de la célébration de la Journée internationale de la Femme (JIF) se tient la Session sur la Condition de la Femme. Cet important Rendez-vous a lieu à New-York, au siège des Nations Unies. Cette année 2016, marque la 60ème édition de cette plateforme des experts en genre de divers pays du monde. Mme Euphrasie Yao, Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant de Côte d’Ivoire y a pris part du 14 au 22 Mars 2016. Elle a pris part à un panel de haut niveau qui s’est tenu au siège de la Banque Mondiale, à Washington, les 21 et 22 Mars sur le thème « l’autonomisation des femmes: Faire progresser nos engagements».

Deux sessions essentielles ont marqué ces travaux. La première session abordait la question de la lutte contre les violences basées sur le genre. Quant, la seconde portait sur l’égalité des chances et l’équité.

La Ministre Euphrasie, habituée à ces réflexions sur la question du genre, a exposé avec brio sur la promotion du genre en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Elle a marqué un point sur les politiques sectorielles de promotion du genre, les stratégies mises en œuvre pour l’autonomisation de la femme et sa pleine participation aux processus de décisions ainsi qu’au développement de son pays.

Devant ce parterre d’experts, la Ministre a indiqué la nécessité de changement de paradigme afin de bannir les préjugés sexospecifiques, essentiels obstacles à la totale et efficace participation de la Femme au développement.

Pour la Ministre, plus que les mots, il est grand temps de passer aux actes. Il appartient aux gouvernants de poser des actes concrets, de mettre en œuvre des stratégies innovantes et percutantes afin de réduire la paupérisation féminine.
Il convient en outre, de donner aux femmes les moyens juridiques, institutionnels, formels et financiers de leur éclosion. Cependant, il leur appartient de prendre conscience de ce catalyseur de développement qu’elles sont.

Il est indispensable voire primordial qu’elles se mettent au travail et œuvrent davantage pour émerger dans ce monde en perpétuel mutation où l’excellence doit primer.

Ses propos ont fait l’unanimité. Aussi, la Secrétaire d’État adjoint du Gouvernement des États Unis pour la Population, Anne Richard a renchérit en ces termes : « la concrétisation des engagements n’est pas seulement la responsabilité des gouvernements. Les organisations en charge de cette lutte doivent en faire plus. Elles doivent mener davantage d’actions de terrain ». Elle s’est engagée à faire des plaidoyers et du lobbying pour la révision du rang protocolaire des ministères en charge du genre qui bénéficieront en outre d’un appui significatif.

Pour Madame Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’Union Africaine, Femme, Paix et Sécurité « on ne peut parler de développement en Afrique tant que le corps des femmes continue d’être des champs de bataille ». Selon elle, toute politique de développement doit être axée sur la lutte contre les VBG et les discriminations sexuelles.

La Ministre emboitant le pas aux recommandations a relevé que la femme possède toutes les compétences et les potentialités pour jouer sa partition dans l’atteinte des OMD à l’horizon 2030.

Elle a illustré ses propos en évoquant le programme Compendium des Compétences Féminines de Cote d’ivoire (COCOFCI). En effet, véritable vivrier intellectuel, le COCOFCI est une réussite de promotion du genre et du leadership féminin. Il est la fierté du Gouvernement et du peuple ivoirien ainsi que des femmes de Cote d’ivoire. Pour clore son propos, la Ministre a invité la Banque Mondiale à soutenir cette initiative afin qu’elle atteigne avec succès les objectifs et fasse tache d’huile en Afrique et bien au-delà.