POLITIQUE FONCIÈRE: MAMADAOU SANGAFOWA COULIBALY PARTAGE L’EXPÉRIENCE IVOIRIENNE A LA 17è CONFÉRENCE ANNUELLE DE LA BANQUE MONDIALE SUR LES TERRES ET LA PAUVRETÉ

Le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly était à la tête d’une délégation ivoirienne qui a pris part, du 14 au 17 mars, à la 17ème Conférence annuelle de la Banque Mondiale sur les terres et la pauvreté qui tenait à Washington DC. Au cours de son séjour, Mamadou Sangafowa Coulibaly a eu des rencontres avec de hauts responsables de la Banque Mondiale et a participé à un Panel sur le thème : les politiques foncières d’Afrique Francophone au cours duquel il a partagé l’expérience ivoirienne en matière de politique foncière.

Reçu avec la délégation ivoirienne à la Société Financière Internationale et à la Banque mondiale, respectivement par Philippe Lehouerou, Vice-Président de la Société Financière Internationale (SFI) et Madame Mamta Muthi, Représentant le Vice-Président de la Banque Mondiale et Monsieur Juergen Voegele, Directeur Principal chargé du Pôle de Compétences Agriculture à la Banque Mondiale, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, a sollicité l’assistance de l’Institution après avoir mis en exergue l’histoire, les performances actuelles et les perspectives de l’économie agricole ivoirienne.


Mamadou Sangafowa Coulibaly a plaidé pour accroissement de l’investissement dans le secteur agricole et s’est réjoui des échanges qui ont eu lieu. Selon lui, ceux-ci vont impacter positivement la suite des relations entre le pays et ces institutions. D’autant qu’ajoute-t-il, les discussions vont se poursuivre avec l’équipe technique de la Banque Mondiale pour faire avancer les dossiers.

A cet égard, la mise en œuvre du projet Enclave de 500 millions de dollars auquel sont éligibles l’anacarde et le cacao constitue une solution attendue en ce qu’elle permettra d’améliorer et consolider la production cacaoyère.


En ce qui le concerne, le Vice-Président de la Sfi a confié que la Côte d’Ivoire a une bonne vision des choix stratégiques conduisant au développement et a noté que le pays et la SFI ont une identité de vues en matière de politique agricole et foncière.
Toutefois, Philippe Lehouerou, a insisté sur la nécessité de rendre flexible l’accès au Foncier Rural, d’assouplir la règlementation, notamment en matière fiscale et améliorer et renforcer les services de transport maritime par la réduction des coûts.


De son côté, Juergen Voegele, Directeur Principal chargé du Pôle de Compétences Agriculture à la Banque Mondiale, a insisté sur la nécessité de déployer des efforts pour accroitre la production vivrière en dépit des défis liés aux conflits, changements climatiques et aux coûts de production qui sont autant d’obstacles à surmonter.

Il a souligné que la Côte d’Ivoire a une bonne législation foncière ivoirienne mais qui ne peut être complète que par son application effective sur le terrain. Car a-t-il souligné, la confiance des acteurs agricoles en cette législation, parait comme la clé de la réussite de cette politique foncière.


Notons que le panel sur les Politiques Foncières d’Afrique Francophone a réuni les représentants de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de Madagascar et du Sénégal.

Organisé par la Banque Mondiale, Il s’agissait pour l’institution de Bretton Woods de faire partager les expériences sur l’épineuse problématique de la gestion foncière dans le processus de développement des pays d’Afrique francophone.

Le Panel a par conséquent retenu que l’adoption et l’application d’un code foncier rural consensuel est facteur de mobilisation d’importants investissements dans le secteur agricole, créateur de richesse et de développement.

Source: MINADER)