TRANSFORMATION DU CACAO IVOIRIEN: UNE RENCONTRE INTERNATIONALE ORGANISÉE A LA PRIMATURE POUR IDENTIFIER LES CONTRAINTES

Le Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Daniel Kablan Duncan a présidé dans la soirée du mercredi 24 février, à la Primature, une rencontre internationale avec les opérateurs de transformation du cacao en Côte d’Ivoire. Cette rencontre a rassemblé autorités gouvernementales, partenaires techniques et financiers, professionnels du négoce et de la transformation du cacao autour de la problématique de la compétitivité de la transformation de cette matière première qui tient une place importante dans l’économie ivoirienne.

Le Chef du Gouvernement a saisi cette opportunité pour exprimer la volonté de la Côte d’Ivoire qui ambitionne de s’investir davantage dans la transformation locale de tous ses grands produits agricoles, notamment, le café, le cacao, l’anacarde, le coton, l’hévéa, etc.

« S’agissant plus précisément du cacao, la Côte d’Ivoire projette à l’horizon 2020 un objectif de 50% de transformation, voire 100% pour la première transformation », a révélé Daniel Kablan Duncan, expliquant que c’est cette ambition qui fonde le « partenariat gagnant-gagnant » instauré avec les opérateurs privés, comme une composante importante du cadre de gouvernance de la filière depuis la réforme en 2012.

Dans cette dynamique, le Premier ministre a souhaité que cette réunion, « très attendue de tous », donne l’occasion aux différentes parties de poursuivre les discussions et de passer en revue les mesures initialement prises, en vue d’initier d’autres mesures complémentaires pour renforcer les acquis et la compétitivité du secteur industriel du cacao.

Pour lui, les discussions qui seront menées lors de cette rencontre internationale doivent aboutir à des mesures idoines pour accélérer et accroître la transformation du cacao en Côte d’Ivoire. « Il s’agit non seulement de faire de la Côte d’Ivoire le premier pays producteur de cacao, mais aussi et surtout, d’en faire, et de loin, le premier pays transformateur de cacao dans le monde », mais-a-t-il recommandé.

A cette fin, il a souhaité la mise en place d’un groupe de travail paritaire entre le Gouvernement et les opérateurs de la transformation du cacao. Ce Groupe, de son point de vue, aura pour mission d’approfondir l’analyse des préoccupations résiduelles et de faire des recommandations dans un délai de trois mois maximum, pour examen et décision au cours d’une réunion ultérieure.

Et ces recommandations devraient par la suite être soumises pour décision au Président de la République en Conseil des Ministres. Un document d’engagement réciproque, assorti d’un chronogramme de mise en œuvre, sera signé, avec une évaluation des incidences, notamment, en termes d’investissements, d’emplois créés et de revenus fiscaux.



Ces recommandations devraient concerner les contraintes qui sont de nature à freiner les investissements dans ce secteur industriel, portent principalement sur l’approvisionnement en fèves des unités de broyage, le rendement des unités, la fiscalité, les coûts élevés et les lenteurs observées dans les formalités d’exportation.