C2D: LE GOUVERNEMENT EFFECTUE LA REVUE SECTORIELLE 2015 DES PROJETS

Le Directeur de cabinet du Premier ministre, M. Ahoua N’Doli Théophile a ouvert le 22 février à Abidjan, les travaux portant sur la revue 2015, des projets du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D). Pendant quatre jours, les représentants des différents ministères impliqués dans la mise en œuvre du C2D et leurs points focaux, de même que les coordonnateurs des projets et l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, vont « passer en revue l’exécution des activités effectuées durant l’année 2015 dans le cadre du 1er et du 2ème C2D ».

M. Ahoua N’Doli Théophile a fait savoir qu’il s’agit « d’un diagnostic sans complaisance » sur l’état d’avancement du C2D dans sa première et deuxième composante.
Cette revue concerne également la revue des activités des années antérieures à 2015. Elle compte mettre en relief les éventuels écarts par rapport aux attentes du C2D, en vue d’actualiser les prévisions de décaissements en 2016.
Ces travaux seront par ailleurs, l’occasion de tirer les leçons de la revue de l’année 2014 afin de mieux anticiper les obstacles, les surmonter et en atténuer ses effets, a-t-il ajouté.

Faisant l’état des lieux de la mise en œuvre du C2D, le représentant du Chef du gouvernement a indiqué que sur l’enveloppe globale de 1900 milliards de FCFA prévue à cet effet, le montant de 413 milliards de FCFA alloué à la première composante du C2D a été entièrement remboursée par l’Etat de Côte d’Ivoire et reversé par la France pour être affectée au financement de plusieurs projets de développement sur la période 2012-2015.

Tous ces projets sont à ce jour, en phase d’exécution sur le terrain, certains étant déjà achevés. Tandis que le quart de la deuxième composante de ce C2D signé le 3 décembre 2014 à Paris pour un montant de 738 milliards de FCFA, est engagé à travers la signature de 17 conventions d’affectations. Cette composante du C2D concerne la période de 2016 à 2020.

De façon spécifique, l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM Georges Serre s’est réjoui du fait que 100% de la première composante du C2D soit en exécution tandis que la deuxième composante est déjà engagée à 61%. Il en déduit que le processus de mise en œuvre du C2D entamé il y a trois ans, « avance vite ».

Le C2D, faut-il le rappeler, découle de l’annulation de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de la France obtenue dans le cadre du point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés.

Signé le 24 juillet 2012, cette annulation consacre une remise de dette sèche à la Côte d’Ivoire d’un montant de 600 milliards de FCFA et 1.900 milliards de FCFA affectés au C2D, pour le financement de plusieurs projets de développement dans six secteurs d’activités et trois secteurs transversaux désignés par les deux parties ; notamment la France et la Côte d’Ivoire. Il s’agit entre autres, des secteurs de l’eau potable, de l’agriculture, de l’éducation, etc.